La dévotion de Vincent de Paul envers la sainte Mère de Dieu

Vincent de Paul vitrail de l’église de Chatillon-sur-Chalaronne – D.R.

Comment se sont exprimées la dévotion et la piété de Vincent de Paul envers la sainte Mère de Dieu ? Voici ce qu’en dit Abelly, son premier biographe :

En premier lieu, parmi les règlements qu’il a donnés à sa Congrégation, il a mis celui-ci comme l’un des principaux, et dont il recommandait fort particulièrement l’observance aux siens.

“Nous tâcherons, tous et un chacun, de nous acquitter parfaitement, Dieu aidant, du culte particulier que nous devons à la très sainte et très heureuse Vierge Marie, Mère de Dieu :

• En rendant tous les jours, et avec une dévotion particulière, quelques services à cette très digne Mère de Dieu, notre très pieuse dame et maîtresse ;

• En imitant autant que nous le pourrons ses vertus, et particulièrement son humilité et sa pureté ;

• En exhortant ardemment les autres, toutes les fois que nous en aurons la commodité et le pouvoir, à ce qu’ils lui rendent toujours un grand honneur et le service qu’elle mérite.”

Il a toujours recommandé et conseillé à un chacun d’avoir une spéciale dévotion à cette Reine du ciel. La dévotion de ce saint homme envers la Mère de Dieu a paru aussi grandement par les prédications qu’il a faites en son honneur dans les missions où il a travaillé, et par la pratique qu’il a introduite parmi les siens de faire de même, et d’instruire soigneusement le peuple des obligations particulières que les chrétiens ont d’honorer, servir et invoquer cette très sainte Mère de Dieu, et de recourir à elle en leurs besoins et nécessités.

Enfin, le grand nombre des confréries qu’il a établies et fait établir de tous côtés pour honorer Notre-Seigneur par l’exercice de la charité envers les pauvres, et qu’il a mises sous la protection spéciale de sa très sainte Mère, aussi bien que toutes les autres compagnies et assemblées de piété dont il a été l’auteur, sont des marques bien expresses, non seulement de sa dévotion envers la très sainte Vierge, mais aussi de l’affection et du zèle qu’il avait de la répandre dans tous les cœurs. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm