MÈRE DU SAUVEUR DU MONDE

MÈRE DU SAUVEUR DU MONDE

La Bonne Dame - Argenton-sur-Creuse
La Bonne Dame – Argenton-sur-Creuse

Parler de la bienheureuse Vierge Marie, mère du Sauveur du monde, c’est s’adresser à celles et à ceux qui, préparés par la foi, cherchent à nourrir leur piété par le spectacle continuel des grands mystères de notre religion et qui trouvent dans leur méditation, un moyen d’encouragement, de consolation et d’espérance.

La vie de la sainte Vierge, mère de Dieu, est toute mystérieuse. Mais les mystères qu’elle renferme sont à la fois les plus sûrs pour ceux qui veulent se pénétrer de l’ordre, de l’ensemble et de la liaison des principes qui servent de base à notre religion, et les plus consolants pour ceux qui en portent les vérités gravées au fond de leurs cœurs.

Pour commencer la vie de la bienheureuse Vierge Marie, mère du Sauveur du monde, il faut changer l’ordre établi pour les êtres créés ordinaires, dont l’histoire ne date que du moment de leur naissance : la vie de Marie embrasse la plénitude des siècles, et pour en tracer fidèlement toutes les circonstances, il faut remonter à la première époque de la création du monde, c’est-à-dire, à cet instant heureux où, après la chute du premier homme, son existence se trouve intimement liée au grand ouvrage de la rédemption, et devient l’objet de tant de prédictions et de tant de figures.

Si, après le premier péché humain, un rédempteur nous est promis, il l’est en même temps avec une mère. “Je mettrai, dit le Seigneur au serpent, une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te brisera ta tête.”

Ainsi, voilà Marie associée dès le commencement des siècles à l’œuvre si élevée de l’incarnation du Verbe. Ainsi, à côté de la promesse d’un libérateur, parait la promesse d’une femme sainte, qui, par la naissance d’un fils encore plus saint, réparera les misères de l’homme. ■

Jean-Daniel Planchot, cm