le pardon donné au paralytique et sa guérison

Homélie du Pape François lors de la messe à Sainte-Marthe, ce lundi 11 décembre 2017

Il faut se laisser consoler par le Seigneur et ne pas préférer les lamentations et les rancœurs.

Dans la Première Lecture, tirée du Livre du Prophète Isaïe (Is 35, 1-10), le Seigneur promet la consolation à son peuple. «Le Seigneur est venu nous consoler». Saint Ignace «nous dit qu’il est bon de contempler le service de consolation du Christ», en le comparant à la façon avec laquelle certains amis consolent les autres.

Et ensuite, il faut penser au matin de la Résurrection dans l’Évangile de Luc, quand Jésus apparaît aux apôtres. «La consolation du Seigneur nous semble une merveille».

«Mais il n’est pas facile de se laisser consoler ; il est plus facile de consoler les autres que de se laisser consoler. Parce que, souvent, nous sommes attachés au négatif, nous sommes attachés à la blessure du péché en nous, et souvent, on préfère rester là, tout seul.» «Lève-toi» est la parole clé de Jésus.

Parfois nous avons tendance à «cuisiner nos sentiments» de rancœur et d’amertume. Voici la figure du paralytique de la piscine de Siloé, que personne n’aidait. «Pour ces cœurs amers, l’amer était plus beau que le doux».

Pour beaucoup de gens, les lamentations sont comme une musique qui accompagne la vie. Les récits bibliques évoquent par exemple la figure du prophète Jonas, qui se plaignait constamment de l’attitude des gens, un vrai «prix Nobel des lamentations».

L’Église invite pourtant au «courage» face à la tentation de voir le négatif. Isaïe nous invite au courage parce que Dieu «vient te sauver». Le message de la liturgie d’aujourd’hui, avec la guérison du paralytique, est celui de «se laisser consoler par le Seigneur».

«Et ce n’est pas facile parce que pour se laisser consoler par le Seigneur, il faut se dépouiller de nos égoïsmes», de «l’amertume», des «lamentations». Faisons «un examen de conscience» : «Comment est mon cœur ? Est-ce que j’ai de l’amertume ? Est-ce que j’ai de la tristesse ? Comment est mon langage? Est-il une louange à Dieu ?»

Il faut donc «demander à Dieu la grâce du courage, pour que le courage vienne nous consoler, et demander au Seigneur : Seigneur, viens nous consoler».