Rapprocher les personnes marginalisées, réduire l’écart en les touchant sans avoir peur de se salir, c’est la « proximité chrétienne » que nous a montré concrètement Jésus libérant le lépreux de l’impureté, de la maladie et de l’exclusion sociale. A tout chrétien et à toute l’Église, le Pape a demandé d’avoir cette attitude de « proximité » pendant la messe de ce vendredi matin 26 Juin, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Les chrétiens ont à s’approcher et à tendre la main à ceux que la société tend à exclure comme fit Jésus avec les marginaux de son temps. C’est ce qui fait de l’Église une vraie « communauté ». En touchant le lépreux qui lui demandait d’être guéri, Jésus accomplit un geste stupéfiant pour les docteurs de la loi présents au moment du miracle relaté dans l’Évangile de ce jour.
« Comme Jésus descendait de la montagne, une grande foule le suivit » : le Pape a commencé en répétant les premiers mots de l’Évangile de Matthieu (8, 1-4) proposé par la liturgie. Et tous ces gens qui « avait écouté sa catéchèse étaient étonnés parce qu’ils parlaient« avec autorité », non pas comme les docteurs de la loi… Ils ont été surpris», déclare l’Évangile.
« Ce lépreux sentait dans son cœur le désir de se rapprocher de Jésus. » Mais « c’était un paria » et donc « il n’avait pas le faire. » Néanmoins « il avait foi dans l’homme, il est devenu courageux et il y est allé », en le priant simplement : « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. » Il l’a dit « parce qu’il était impur. En fait, la lèpre était une condamnation à vie. Cette action de guérir les lépreux était aussi difficile que de ressusciter un mort: c’est pourquoi les marginalisés étaient tous là, ils ne pouvaient pas se mélanger avec les gens. »
Jésus alors s’est approché de lui et l’a touché. «Qui plus est, lorsque Jésus a touché l’impur, il est devenu impur. « Et « ceci est le mystère de Jésus : il prend sur lui nos saletés, nos impuretés », pour saint Paul, « Jésus s’est fait pécheur. Jésus s’est exclu, il a pris sur lui l’impureté pour se rapprocher de nous ». Il a également tendu la main à ceux qui n’avaient pas le courage de faire comme lui mais qui avaient envie de l’approcher et de le suivre. « C’est cela la proximité chrétienne. »
« C’est une belle parole, celle de proximité : elle invite à un examen de conscience : “Est-ce que je sais, moi, m’approcher ? Ai-je la force, le courage de toucher les marginaux ?” Cette question concerne même l’Église, les paroisses, les communautés, les consacrés, les évêques, les prêtres, tout le monde ».