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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Le règne de Dieu constitue la réponse à l’espérance

Le règne de Dieu constitue la réponse à l’espérance

Médaille - Première visite du Pape Benoit XVI en France DR
Médaille – Première visite du Pape Benoit XVI en France DR

Tout agir sérieux de l’homme est espérance en acte. Il l’est avant tout dans le sens où nous cherchons, de ce fait, à poursuivre nos espérances, les plus petites ou les plus grandes. Régler telle ou telle tâche qui pour la suite du chemin de notre vie est importante ; par notre engagement, apporter notre contribution afin que le monde devienne un peu plus lumineux et un peu plus humain, et qu’ainsi les portes s’ouvrent sur l’avenir.

Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Cependant, la grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre.

Malgré tous les échecs, ma vie personnelle et l’histoire dans son ensemble sont gardées dans le pouvoir
indestructible de l’Amour et qui, grâce à lui, ont pour lui un sens et une importance, seule une telle espérance peut dans ce cas donner encore le courage d’agir et de poursuivre.

Assurément, nous ne pouvons pas « construire » le règne de Dieu de nos propres forces – ce que nous
construisons demeure toujours le règne de l’homme avec toutes les limites qui sont propres à la nature humaine. Le règne de Dieu est un don, et c’est pourquoi justement il est grand et beau, et il constitue la réponse à l’espérance.

Dans son encyclique : « Sauvés dans l’Espérance », Benoît XVI nous disait : « Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à l’heure de la Pentecôte …
Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! »

Bernard Schoepfer c.m.

La prière, une école de l’espérance

La prière, une école de l’espérance

ND de grâce l'icône de Cambrai
L’Icône de Cambrai vénérée depuis 1450 dans la cathédrale de Cambrai sous le vocable Notre-Dame de grâce (D.R.)

Si personne ne m’écoute plus, Dieu m’écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne, je peux toujours parler à Dieu. S’il n’y a plus personne qui peut m’aider ; là où il s’agit d’une nécessité ou d’une attente qui dépasse la capacité humaine d’espérer, le Seigneur peut m’aider.

Dans la prière, l’homme doit apprendre ce qu’il peut vraiment demander à Dieu ; ce qui est aussi digne de Dieu. Il doit apprendre qu’on ne peut pas prier contre autrui. Il doit apprendre qu’on ne peut pas demander des choses superficielles et commodes que l’on désire dans l’instant, la fausse petite espérance qui le conduit loin de Dieu. Il est appelé à purifier ses désirs.

Dans la prière, nous sommes invités à associer l’aspect communautaire et personnel. De cette façon se réalisent en nous les purifications grâce auxquelles nous devenons capables de Dieu et aptes au service des hommes.

L’espérance dans le sens chrétien est toujours une espérance pour les autres. Et elle est une espérance active, par laquelle nous luttons pour que les choses n’aillent pas vers une issue violente. Elle est aussi une espérance active dans le sens que nous maintenons le monde ouvert à Dieu. C’est seulement dans cette perspective qu’elle demeure également une espérance véritablement humaine.

Dans sa lettre pour l’année jubilaire, le pape François nous dit : « L’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin… Dans les vicissitudes orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer… Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent ». ■

Bernard Schoepfer c.m.

La Providence, une expérience de vie

La Providence, une expérience de vie

Vierge à l'enfant - Éthiopie peinture sur parchemin - anonyme (D. R.)
Vierge à l’enfant – Éthiopie peinture sur parchemin – anonyme (D. R.)

Comment mieux décrire ce qu’est la Providence ? Non pas l’action d’un homme ou d’une femme extraordinaire, mais bien l’action de Dieu œuvrant à travers des êtres qui acceptent, humblement, de le suivre, sans naïveté.

Car faire confiance à la Providence n’est pas une forme de faiblesse. Ce n’est pas l’apanage des grands mystiques. C’est une façon simple et à la portée de tous de reconnaître, comme la Vierge Marie, la
volonté de Dieu dans la vie de chaque jour. Et voir la volonté de Dieu, c’est le percevoir dans son insondable mystère, y compris dans les événements les plus incompréhensibles.

La vie, cette belle et inquiétante inconnue, réserve tant de surprises à ceux qui s’abandonnent, non béatement à son cours, mais à l’intime conviction que, quoiqu’il arrive, ils sont conduits, protégés, aimés. Car la Providence ne se décrète pas, ne s’explique pas, elle ne fait pas l’objet de grands discours : elle se vit et s’expérimente au quotidien.

Mais au sein des épreuves, des peines, des souffrances, des misères de notre temps, une question surgit : Dieu pourrait-il nous oublier ? Il s’agit d’une question fondamentale qui se pose à nous. Le peuple de Dieu en chemin a été lui-même confronté à cette question tout au long de son histoire.

Être  conscient de la présence de Dieu qui n’oublie pas l’humanité et qui travaille en silence au cœur de notre monde, c’est vivre du royaume. Or le royaume de Dieu n’est rien d’autre que l’expression
de son amour.

Dès le moment où l’amour devient le centre de ce qui fait notre bonheur, alors tout le reste est organisé en fonction de l’amour. Tout devient grâce, dans la joie comme dans la crucifixion. C’est peut-être en cela qu’il faut comprendre l’invitation de Jésus à ne pas nous soucier de demain et à laisser demain se soucier de lui-même

P. Bernard Schoepfer c.m.