Le Pape Léon XIV au Liban

Le Pape Léon XIV a entamé, ce dimanche 30 novembre, un pèlerinage au Liban sous le signe de la paix dans un pays traversé par de fortes tensions, et où le vivre-ensemble entre les différentes communautés religieuses a été fragilisé par les crises successives et la guerre entre le Hezbollah et Israël.
Au palais présidentiel de Baabda à Beyrouth après une rencontre privée avec le chef de l’État Joseph Aoun, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berri et le Premier ministre Nawaf Salam, le Pape Léon XIV a réservé ses premiers mots pour les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique.
Pour son premier discours en terre libanaise, Léon XIV a souligné trois caractéristiques des artisans de paix: la résilience, l’effort de réconciliation et le courage de ne pas quitter le pays.
Au deuxième jour de son voyage au Pays du Cèdre, dans un contexte de fortes tensions régionales, le Pape s’est recueilli et a prié devant la tome de saint Charbel, valeureux moine-ermite du 19e siècle et saint patron du Liban. «Nous demandons la paix. Nous l’implorons tout particulièrement pour le Liban et pour tout le Levant. »
l’Église du Liban doit demeurer «ancrée au ciel» pour bâtir la paix. Malgré les tensions et les épreuves qui secouent le Liban, le Pape Léon XIV salue la fidélité d’une Église libanaise au service de la paix, de la charité et de l’espérance. En rencontrant les évêques, prêtres, religieux, religieuses et agents pastoraux au sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa, ce 1ᵉʳ décembre, il encourage les communautés à demeurer unies, créatives dans l’amour et proches des plus vulnérables.
Le Pape a prononcé un discours marquant lors d’une rencontre œcuménique et interreligieuse à Beyrouth, devant une foule rassemblée sur la Place des Martyrs. Ce fut sa troisième intervention au Liban qui reste au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Le Souverain pontife a réaffirmé l’importance de la paix, de l’unité et de la réconciliation, des valeurs essentielles qui traversent l’histoire du Liban et du Moyen-Orient.
Pour finir la journée, sur le parvis du Patriarcat d’Antioche des Maronites à Bkerké à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, il a rencontré près de 14 000 jeunes. Après avoir écouté leurs nombreux témoignages, Léon XIV les a exhortés à ne pas céder au désespoir, mais plutôt à cultiver des amitiés fondées sur un amour sincère et à conserver l’enthousiasme nécessaire pour «changer le cours de l’histoire».
Ce 2 décembre, le Pape fera à 8h30 une visite aux opérateurs et aux patients de l’hôpital « de la Croix » (Jal ed Dib), il célébrera la sainte messe à 10h30 puis, après une cérémonie de départ, quittera le Liban un peu après midi.

