Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

L’esprit de Noël

L’esprit de Noël

Vous souvenez-vous de votre Noël d’enfant le plus merveilleux ?

Laissez remonter des eaux profondes de votre mémoire, vers la surface de votre conscience, ces images de bougies, de cadeaux, de musique, de tendresse et d’amour. Si vous avez grandi dans une autre tradition religieuse que le christianisme comme les Mages, reliez-vous au souvenir d’une fête qui, pour l’enfant que vous étiez, a été synonyme de joie, d’affection de partage.

Si votre enfance n’a connu aucun moment de ce genre, c’est le moment d’utiliser votre imagination pour en créer un !

Noël parmi nous
Noël parmi nous

Une fois que vous ressentez, au-delà des images, des odeurs, des mémoires auditives, tactiles et gustatives, l’essence même de l’amour, cette vibration douce et forte dans laquelle aucune peur ne peut subsister, imaginez l’enfant de Noël, être de lumière, personnage merveilleux qui se tient devant vous.

Il vous regarde avec des yeux pleins de joie, d’appréciation pour la personne que vous êtes, – seriez-vous-même pauvres bergers -, et de conscience de tous les potentiels que vous portez en vous.

A travers ce regard, laissez couler vers vous un fleuve d’amour inconditionnel.  Recevez cette puissance colossale de la sagesse divine. Sentez-vous comme l’enfant prodigue accueilli par son père. Il craignait des reproches pour être parti et avoir dilapidé sa part d’héritage. Au lieu de cela, il est accueilli par son père, qui le serre dans ses bras et fait préparer un festin pour lui.

Noël, c’est laisser naître en son cœur l’Enfant divin, fils du Père céleste, né de la Vierge Mère Marie et vivant le beau mystère de l’adoption par Joseph. C’est se délivrer des folies polluantes d’un monde orgueilleux, dominateur et rebelle, qui s’est érigé en tyran qui domine le cœur, en bourreau de la joie et du rire, en Hérode craintif qui met à mort

les nouveau-nés de Noël.

Même si les générations qui nous ont précédés ont vécu dans la peur, l’ignorance et l’hiver de la conscience, nous pouvons, au plus profond de nous-mêmes, faire le contact avec la lumière de Noël, la félicité de l’enfant qui vit dans l’émerveillement de l’instant présent.

D’après  Christian Tal Schaller

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 9 Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 9
Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

Aujourd’hui le Seigneur va venir ;
demain, vous verrez sa gloire.
« Demain sera pour vous le jour du salut »,
dit le Seigneur, le Dieu de l’univers.
 diapo

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24 décembre –Méditation du Jour – L’amour et l’espérance

L’amour et l’espérance vont toujours de pair avec la foi. C’est pourquoi, dans son hymne à l’amour, Saint Paul nous dit (1 Corinthiens 13:1-7) :

Vierge dans l'attente de l'enfantement
Vierge dans l’attente de l’enfantement

“J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.”

Une foi vive, un amour sans limites et une ferme espérance sont l’encens, l’or et la myrrhe qui nous donnent le courage de vivre et le courage de ne pas déchoir. C’est grâce à l’amour que nous rêvons d’idéaux élevés. C’est grâce à l’espérance que nous les atteignons. L’amour et l’espérance sont les ailes qui nous élèvent à la grandeur, malgré les obstacles et les désagréments.

Si nous aimons Dieu, nous nous aimons nous-mêmes et nous aimons les autres. Nous pouvons réussir ce que conseille Saint Pierre dans sa première lettre (3:15–16):

“Mes enfants : C’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos cœurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ”

Si nous allumons la flamme de l’espérance et le feu de l’amour, leur lumière rayonnante brillera durant la nouvelle année après que se seront éteintes les lumières de Noël.

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer les neuvième et dixième n° de la LETTRE du Pape François sur le  » Merveilleux signe de la Crèche« .

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère. Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus !
Enfant-Jésus de la crèche, notre Dieu et notre Frère,
Tu connais et Tu comprends la douleur humaine;
quand nous souffrons douleurs et angoisses,
fais-nous nous rappeler toujours que tu nous as sauvés.

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Nous venons de vivre la « Semaine Préparatoire à Noël » qui va du 17 au 24 décembre et qui correspond à une sorte de récapitulation de toute la dynamique du temps de l’avent. Ce temps liturgique est caractérisé par ce verbe litanique « Veni » ! « Viens » ! Mais après tout, pourquoi Jésus-Christ doit-il venir ? Pour quels motifs devons-nous lui demander sa venue ? Et puis qui est-il ce Jésus ?

Face à cette question essentielle du « qui est Jésus ? » il est permis de dire que cette Semaine Préparatoire à Noël est une présentation solide à cette réponse. Car comme le dit déjà la 2ème préface du temps de l’avent, nous sommes déjà entrés dans le mystère de Noël.

On peut dire que cette Semaine, nous fait complètement tourner notre regard vers la réalité concrète de la crèche, mais en permettant d’y voir ses «reflets divins». La réalité historique de la crèche, est comme un «miroir» où se «reflète», se «dévoile», se «révèle» la réalité divine de Celui qui y est né ! Tout n’est que DON dans la pleine lumière…

Toute cette Semaine Préparatoire est construite comme un «miroir» et il y a 2 cycles d’une cohérence parfaitement autonome qui y sont  proposés pour «réfléchir»…

Nous avons déjà entendu à Vêpres, le cycle des célèbres «grandes antiennes de l’avent», les 7 « O » :

L’initiale du premier mot de ces sept antiennes de la dernière à la première donne en inversé, en latin les 7 titres entendus du 17 au 23 décembre forment un acrostiche, mais un acrostiche en «miroir», c’est-à-dire qu’il faut le lire à reculons ! C’est à reculons qu’il faut associer les premières lettres des 7 titres de Jésus-Christ pour y voir apparaitre E.R.O.[Je serai] C.R.A.S.[demain], « Demain je serai là » présent dans l’Office de la Nuit de Noël :

17 décembre  O Sapientia quæ ex ore Altissimi prodisti
Ô Sagesse,  sortie de la bouche du Très-Haut
18 décembre  O Adonaï, et Dux domus Israel
Ô Adonaï, guide du peuple d’Israël,
19 décembre  O Radix Iesse
Ô {Fils de la] racine de Jessé
20 décembre  O Clavis David, et sceptrum domus Israel
Ô Clef de la cité de David, sceptre de la maison d’Israël

21 décembre  O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol iustitiæ
Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice
22 décembre  O Rex gentium
Ô Roi des nations
23 décembre  O Emmanuel , Rex et legifer noster
Ô Emmanuel, notre roi et législateur

C’est Lui…. C’est déjà entièrement Lui, même si son nom est complètement voilé, qui est présent à travers ces antiennes et qui fixe notre regard contemplatif durant cette semaine préparatoire. Tout comme la problématique du livre de Benoît XVI « l’Enfance du Christ » du 21 novembre 2012, ces antiennes nous aident à répondre à cette question « Qui est Jésus ? ».

Les 7 titres que l’on confère à Jésus au sein de cette Semaine Préparatoire, sont comme les clefs pour mieux comprendre et saisir son humanité. Car c’est dans sa Sainte Humanité et sa vie historique que nous y trouvons l’accomplissement de l’Écriture et de toutes les Promesses de l’Ancien Testament.

« ERO CRAS » ou « je serai (là) demain », est lui aussi une belle « récapitulation » de toute cette semaine préparatoire nous conduisant au 24 décembre… Surtout lorsque l’antienne d’ouverture de la Liturgie des Heures au matin du 24 décembre dit ceci : «Aujourd’hui le seigneur va venir, demain vous verrez sa Gloire»…

Pendant une semaine, il y a eu comme un dévoilement progressif du mystère caché depuis les origines ! ce que l’on avait jamais vu, ni contemplé, va se donner complètement à notre regard…

Vraiment avec le cycle des antiennes, on s’est préparé à VOIR et à COMPRENDRE qui est Jésus !

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Jésus, centre de l’histoire des hommes

Jésus, centre de l’histoire des hommes

Christ, Parole de Dieu - cathédrale de Cefalù en Sicile
Christ, Parole de Dieu – cathédrale de Cefalù en Sicile

Nous comptons les années, non pas depuis le commencement du monde, mais depuis la naissance de Jésus. Il y eut des hommes sur la terre, des milliers d’années avant Jésus-Christ. Pendant des siècles, il a été annoncé, attendu, désiré.

Puis, il est venu dans le monde. Il est né la nuit de Noël. Et il a passé sa vie avec sa mère Marie et son père adoptif Joseph dans le pays de Palestine qu’on appelle aussi Terre-Sainte en souvenir de lui. Le pays de Jésus n’est pas très éloigné du nôtre. Il est situé en Asie le long de la mer Méditerranée, entre Syrie et Égypte.

C’est là que Jésus fait les miracles qui le montrent divinement ; c’est là qu’il  fonde et enseigne l’Église au début. Tout cela, nous le savons par la Bible, composée au cours des siècles, par des écrivains inspirés de Dieu. Elle contient deux parties : la première raconte ce qui s’est passé avant Jésus, c’est le Premier ou Ancien Testament ; la deuxième raconte le cœur de la vie de Jésus et les premiers temps de l’Église : c’est le Nouveau Testament,

En étudiant la synthèse qui nous est enseigné par la Bible et par l’Église, nous sentons pourquoi Jésus est le centre de l’histoire des hommes ; nous saisissons pourquoi nous avons à l’aimer, à suivre ses enseignements et à les mettre en œuvre.

Texte préparé par l’Association de la Médaille Miraculeuse