Espère le Seigneur

Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent.
Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27, 14).
Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir.
Fin de la Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – +Pape François
Délivre-nous de tout mal, Seigneur,
et donne la paix à notre temps:
soutenus par ta miséricorde,
nous serons libérés de tout péché,
à l’abri de toute épreuve,
nous qui attendons que se réalise
cette bienheureuse espérance:
l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur.
Ô Mère du saint amour,
notre vie, notre refuge et notre espérance, vous savez bien que votre Fils, Jésus, non content de se faire notre avocat perpétuel auprès du Père Éternel, a voulu que vous plaidiez aussi pour nous auprès de la divine miséricorde.
Je me tourne donc vers vous, espérance des malheureux, en souhaitant que par les mérites de Jésus et votre’ intercession, j’obtienne le salut éternel. Ma confiance est si grande que si j’avais mon salut entre les mains, je le placerais entre les vôtres, car je me fie davantage à votre miséricordieuse protection qu’en toutes mes œuvres.
Ô ma Mère et mon espérance, ne m’abandonnez pas ! La pitié que vous avez pour les misérables, et votre pouvoir auprès de Dieu, dépassent le nombre et la malice de toutes mes fautes. Que tous m’oublient mais vous, Mère du Dieu tout-puissant, ne m’oubliez pas. Dites à Dieu que je suis votre enfant et que vous me protégez, et je serai sauvé.
Pour m’aider, ô Mère, ne cherchez en moi ni vertu, ni mérite ; je vous en prie, ne voyez que la confiance que j’ai mise en vous et ma volonté d’être meilleur. Voyez ce que Jésus a fait et souffert pour moi ; après quoi, abandonnez-moi si vous en avez le cœur.
Je vous offre toutes les souffrances de sa vie : le froid qu’Il endura dans l’étable, son voyage en Égypte, son Sang répandu, sa pauvreté, ses sueurs, ses tristesses, la mort qu’Il supporta par amour pour moi en votre présence ; et vous, par amour pour Jésus, venez à mon secours. O ma Mère, ne refusez pas votre pitié à celui auquel Jésus n’a pas refusé son Sang !
O Marie, je me confie en vous ; c’est en cette espérance que je veux vivre et mourir, en répétant toujours : unica spes mea Jesus, et post Jesum Virgo Maria, mon unique espérance est Jésus, et après Jésus, la Vierge Marie (Saint Alphonse de Liguori).
La félicité parfaite
*I. La félicité parfaite n’est pas pour cette vie ; ce n’est que dans le ciel que la béatitude sera pleine et parfaite. La faim, la soif, la douleur, la mort et toutes les autres misères du corps ou de l’âme, qui partagent ici-bas l’esprit et le cœur, et qui l’empêchent de réunir toutes ses pensées et ses affections en Dieu, n’approcheront pas de cette demeure céleste.
Plus alors d’ignorance de ses devoirs, plus d’anxiétés, d’irrésolutions, d’incertitude, qui tourmentent ici étrangement une âme qui aime Dieu et qui désire connaître et accomplir toutes ses volontés.
Le Soleil de justice luira pleinement dans cet heureux séjour, et dissipera pour jamais toutes les ténèbres : on y verra la vérité dans la vérité même ; on y verra tout ce qui est vrai, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, et on le verra clairement et sans voile : on le verra dans la source même de toute vérité, de toute justice et de toute sainteté.
Plus alors de péché, plus de tentations. La concupiscence, qui en est la source, sera anéantie : une charité très-lumineuse et très ardente embrasera le cœur, et le rendra pour jamais incapable de tout péché, et incapable même d’avoir jamais aucune mauvaise pensée.
Alors notre joie sera pleine et parfaite, parce qu’il ne nous restera plus rien à désirer, parce que nous serons entrés dans la joie même du Seigneur, et dans la possession de tous ses biens avec une entière assurance de les posséder éternellement.
Ô Seigneur qui êtes la vérité, la beauté, la justice et la bonté souveraine, qu’heureux sont ceux qui habitent dans votre sainte maison ; car ils vous verront éternellement, ils vous aimeront éternellement, et ils vous loueront dans les siècles des siècles avec des transports de joie et d’admiration que nous ne sommes pas dignes de concevoir (. Ps. 83, 5). Mon âme languit et tombe en défaillance par l’ardeur du désir qu’elle a d’y habiter (Ps. 83, 1).
*II. Seigneur des armées, heureux est aussi l’homme qui espère en vous (Ibid. 13). Heureux celui qui attend de vous son secours, qui dans cette vallée de larmes dispose dans son cœur des degrés pour monter dans votre sainte maison ! Car le divin législateur leur donnera sa bénédiction ; ils s’avanceront de vertu en vertu, et ils verront le Dieu des dieux dans Sion.
Le Seigneur leur donnera la grâce et la gloire. Le Prophète distingue dans ce psaume deux sortes de bonheur : le bonheur de ceux qui habitent déjà dans la maison de Dieu ; et le bonheur de ceux qui dans cette vallée de larmes espèrent en Dieu : il appelle heureux les uns et les autres.
Mais que leur bonheur est différent ! Les premiers habitent dans la maison de Dieu, dans Sion, dans le séjour de la joie et de la gloire ; leur bonheur est de louer Dieu dans les siècles des siècles.
Les autres sont encore dans une vallée de larmes : et leur bonheur est d’espérer en Dieu, d’attendre et d’implorer son secours par des gémissements continuels ; de soupirer sans cesse après la grâce et la gloire qui leur est promise, d’avancer de vertu en vertu, et de disposer dans leurs cœurs des degrés pour monter jusqu’au lieu où ils verront le Dieu des dieux dans Sion (Ps. 83, 6. 7. 12). ,
*III. Ce dernier bonheur est celui de tous les véritables chrétiens, tant qu’ils restent sur la terre. Ils sont heureux dans un sens très véritable puisque le Saint-Esprit les appelle ainsi en tant d’endroits de l’Écriture.
Mais dans un autre sens ils sont misérables et malheureux ; obligés à gémir sans cesse dans cette vallée de larmes, à combattre contre eux-mêmes et contre des ennemis puissants et artificieux qui ne leur laissent presque aucun repos ; condamnés à porter en esprit de pénitence le poids de tant de misères et de nécessités, auxquelles ils sont asservis, et de tant de peines qui affligent leur corps et leur âme.
Si l’on compare cet état à la félicité du ciel, on le doit regarder comme une grande misère, et comme une espèce de mort, plutôt qu’une véritable vie. Malheureux homme que je suis, dit le grand Apôtre, qui me délivrera de ce corps de mort (Rom. 7, 24) ?
Nous-mêmes, dit-il ailleurs, qui avons reçu les prémices de l’Esprit, les dons les plus excellents du Saint-Esprit, nous gémissons aussi, comme les autres fidèles, et nous soupirons en nous- mêmes, attendant l’accomplissement de l’adoption des enfants de Dieu qui sera la rédemption et la délivrance de nos corps (Rom. 5, 27).
*IV. Mais si l’on considère les grandes et magnifiques promesses que Dieu a faites à tous ceux qui n’espèrent qu’en sa miséricorde, et qui ont mis tout leur refuge et leur ressource dans la recherche et dans l’acquisition des biens qui leur sont proposés par l’espérance on doit les appeler heureux au milieu même des maux de cette vie (Hébreux 6, 18).
C’est en ce sens que Dieu lui-même les appelle souvent heureux, que l’Apôtre leur commande de se glorifier dans l’espérance de la gloire des enfants de Dieu, et de se regarder comme déjà sauvés par l’espérance, et comme déjà ressuscités et montés au ciel avec Jésus – Christ (Rom. 5, 2).
Un homme qui aurait un droit véritable et certain à un grand royaume, serait sans doute regardé comme très heureux selon le monde, quoiqu’il ne dût entrer dans la possession de ce royaume que dans quelques années ; et que pour mériter et acquérir cette possession, il fut obligé de passer quelque temps dans un état pauvre, pénible et humiliant (Éphésiens 6, 20). Tous les amateurs du siècle présent porteraient envie à son bonheur.
Qui pourrait donc comprendre quel est le bonheur de ceux qui n’espèrent, qui ne désirent et ne recherchent que le royaume de Dieu et sa justice ? car ils y ont un droit véritable. Toute l’ambition humaine peut-elle aspirer à quelque chose de plus grand que le royaume des cieux ? Il est vrai qu’ils sont obligés de passer le temps de cette vie dans la douleur, dans les larmes et les gémissements.
Dieu permet souvent qu’ils y soient pauvres, haïs, calomniés, persécutés, couverts d’opprobres ; mais c’est cela même qui leur acquiert un droit nouveau et plus assuré à cette royauté céleste. C’est donc aussi ce qui doit augmenter leur joie et leur bonheur.
Si ce n’est pas là le langage du monde, c’est celui de la vérité souveraine. Bienheureux les pauvres ; bienheureux ceux qui pleurent, ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume du ciel est à eux (Matt. 5, 3, 5. 10).
Ils n’en jouissent pas encore, et cependant Jésus-Christ dit qu’il est déjà à eux, qu’il leur appartient ; parce qu’ils y ont un droit véritable, et que pourvu qu’ils conservent jusqu’à la fin la confiance et une attente pleine de joie de ce royaume (Hébreux 3, 6), qui est l’objet unique de leur espérance, ils le posséderont infailliblement.
Qui pourrait donc refuser d’appeler heureux ceux que Jésus-Christ lui-même appelle de ce nom huit et neuf fois tout de suite (Matth. 5, 3 et suiv. ) ?
*V. Sans cette espérance que J.-C. nous donne de régner éternellement avec lui, nous serions, dit l’Apôtre, les plus misérables de tous les hommes (Cor. 15. 49. 25), obligés par les maximes de Jésus-Christ pendant tout le temps de cette vie, à nous priver de tout ce que le monde présente de plus flatteur, sans en attendre de lui aucune récompense dans une autre vie : Jésus-Christ aurait été un grand séducteur, et ne serait descendu en ce monde que pour y faire des malheureux.
Mais avec cette espérance nous sommes les plus heureux de tous les hommes, puisque tout ce qui peut contribuer à rendre les autres malheureux, contribue, selon les paroles de Jésus-Christ, à augmenter notre récompense, et devient pour nous un plus grand sujet de joie et de ravissement de joie (Matt. 5, 12).
C’est cette heureuse espérance, comme l’Apôtre la nomme cette espérance pleine de l’immortalité, comme l’appelle le Sage, (Tite. 2, 13) qui fait la vie, la joie et le bonheur de cette vie mortelle (Sagesse 3, 4) (cf. Saint Augustin. in Ps.103, 33).
Que tous ceux, Seigneur, qui mettent en vous leur espérance, se réjouissent, ils seront éternellement remplis de joie, et vous habiterez dans eux. Seigneur, vous nous avez couverts de votre bonté et de votre amour, comme d’un bouclier (Ps. 5, 13.15) impénétrable à tous les traits de nos ennemis.
J’espérerai à l’ombre de vos ailes, jusqu’à ce que le temps de l’iniquité soit passé (Ps. 56, 2). C’est dans cette paix que je m’endormirai et que je reposerai, parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance (Ps. 4, 9. 10).
P. Gaud
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Messe du jour
Je te louerai, Seigneur, parmi les peuples, j’annoncerai ton nom à mes frères, alléluia. (Ps 17, 50; 21, 23)
Chaque année, Seigneur, tu nous fais revivre le mystère pascal où l’homme, rétabli dans sa dignité, trouve l’espérance de la résurrection; donne-nous de toujours accueillir avec amour ce que nous célébrons dans la foi. Par Jésus Christ.
Seigneur notre Dieu, dans l’admirable échange du sacrifice eucharistique, tu nous fais participer à ta propre nature divine: puisque nous avons la connaissance de ta vérité, accorde-nous de lui être fidèles par toute notre vie. Par Jésus Christ.
« Je vous ai choisis, je vous ai pris dans le monde, dit le Seigneur, afin que vous partiez, que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure », alléluia. (Jn 15, 19.16)
Dieu très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi notre vie tombe en ruine; fais passer à une vie nouvelle ceux que tu as initiés aux sacrements de ton royaume. Par Jésus Christ.