Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Saint Jean Chrysostome et la Vierge Marie

Saint Jean Chrysostome et la Vierge Marie

Saint Jean Chrysostome
Saint Jean Chrysostome

Jean Chrysostome, né à Antioche entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople et l’un des Pères de l’Église grecque. Son éloquence est à l’origine de son surnom de  Chrysostome (bouche d’or).

Extraits de sa Divine Liturgie :

« En honneur et mémoire de la toute sainte, toute pure, bénie par-dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Par ses prières, Seigneur, reçois ce sacrifice sur ton autel céleste… »

« Faisant mémoire de la toute sainte, toute pure, bénie par-dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, avec tous les saints, confions-nous nous-mêmes et les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu… »

« Fils unique et Verbe de Dieu, toi qui es immortel, et qui daignas pour notre salut t’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et qui sans changement te fis homme, et fus crucifié, ô Christ Dieu, par la mort ayant vaincu la mort, étant l’Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint Esprit, sauve-nous… »

« Nous te rendons grâce, Seigneur, ami des hommes, bienfaiteur de nos âmes, de nous avoir rendus dignes aujourd’hui de communier à tes célestes et immortels Mystères. Redresse nos voies, confirme-nous dans ta crainte, sois le gardien de notre vie, affermis nos pas, par les prières et les supplications de la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie et de tous les saints… »

« Nous t’offrons aussi ce culte spirituel pour tous ceux qui reposent dans la foi, ancêtres, pères, patriarches, prophètes, apôtres, prédicateurs, évangélistes, martyrs, confesseurs, ascètes, et pour tout esprit juste décédé dans la foi. Et en premier lieu pour la toute sainte, toute pure, bénie par dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie… »

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Bernardino Luini - Milan vers 1485-1532 - tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d'Hérodiade
Bernardino Luini – Milan vers 1485-1532 – tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d’Hérodiade

Au seuil du Nouveau Testament, Jean Baptiste, se refusant à taire la Loi du Seigneur et à se compromettre avec le mal, « a donné sa vie pour la justice et la vérité », et il fut ainsi précurseur du Messie jusque dans le martyre (cf. Mc 6, 17-29).

C’est pourquoi « il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d’être appelé flambeau ardent de la lumière par la Lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde ».

Jean-Paul II – Veritatis splendor, 91

La Liturgie fait aujourd’hui mémoire du martyre de saint Jean le Baptiste, précurseur du Messie Jésus. Chaque année, comme saint Pierre et saint Paul, il a deux fêtes : sa Nativité le 24 juin et son Martyre, le 29 août.

Cette célébration met en relief son témoignage envers la personne du Christ, l’Agneau de Dieu qu’il a annoncé, désigné et précédé. Il est la voix qui a rugi dans le désert, préparant la route au Messie qu’il a baptisé dans les eaux du Jourdain, pour satisfaire sa demande de devenir solidaire avec toute l’humanité.

Seule la condamnation à mort parvint à réduire au silence la voix puissante du dernier prophète de la première Alliance, devenu le premier messager du Christ et de son Évangile. Jean avait osé reprocher publiquement au roi Hérode Antipas sa conduite immorale. Il est emprisonné puis décapité dans la prison de Makéronte qui domine la Mer Morte.

La Liturgie de la Messe de ce jour en fait parfaitement le portrait. Parlant sans crainte devant les rois, il a donné sa vie pour la justice et la vérité. Il précéda le Christ dans sa naissance et dans sa mort. Il s’effaça devant lui, en déclarant à ses propres disciples :

« Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé en avant de lui. Celui qui a l’Épouse est l’Époux. Je ne suis que l’ami de l’Époux : je me tiens près de lui, je l’écoute et sa voix me comble de joie. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue » (Jean 3, 28-30).

Frère Bernard Pineau, OP

Sainte Rose de Lima

  • Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima

Rose fut la première sainte, canonisée, de l’Amérique Latine. Elle était une sainte de couleur, comme on disait, car son père était un colon espagnol et sa mère, une métisse. Rose naît à Lima en 1586 et y meurt seulement à l’âge de 33 ans, en 1617.

Elle n’eut jamais d’autres horizons que ceux de sa famille et de sa ville natale, mais par son cœur donné au Christ Sauveur, sa prière et son offrande étaient vraiment universelles. Rose était une fillette extrêmement douée pour les arts. Très tôt, elle doit travailler pour aider ses parents, ruinés.

Elle est admise en 1606 dans ce qu’on appelait le Tiers-Ordre de saint Dominique, prenant comme modèle sainte Catherine de Sienne. Comme elle, Rose continue à vivre dans le monde, gardant les pieds sur terre, consacrée au travail quotidien et au service des pauvres. Elle s’inflige de rudes mortifications, favorisée de grâces mystiques : des apparitions du Christ, de la Vierge Marie et de son ange gardien.

Rose de Lima n’est pas pour autant excentrique ou illuminée. Demeurant dans sa famille, elle est une laïque consacrée au Règne de Dieu, engagée dans les travaux quotidiens et le service des malades, nullement repliée sur elle-même et vivant au septième ciel, comme on décrit parfois les Mystiques.

Une preuve de son réalisme spirituel, c’est par exemple la manière dont elle secouait ses frères dominicains, les trouvant trop intellectuels et pas assez brûlants d’une « vive flamme d’amour envers Dieu ». Elle avait aussi une grande compassion et une vive solidarité envers les Indiens.

Prenant part au souci missionnaire de l’Église, Rose portait l’angoisse de leur salut spirituel et de leur libération humaine. Pour eux, elle avait offert sa vie et sa mort prématurée ne lui permit pas de réaliser son grand rêve : adopter un jeune Indien.

D’après Frère Bernard Pineau, OP