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sur l’Association, la Chapelle, la vie de l’Église

Sœur Marta WIECKA

Sœur Marta WIECKASoeur Marta Wiecka

La béatification de Sœur Marta Wiecka, Fille de la Charité de saint Vincent de Paul (1874 – 1904), a eu lieu à Lviv, en Ukraine le samedi 24 mai 2008, au cours de l’Eucharistie présidée par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Vatican. L’Association de la Médaille miraculeuse s’associe à cette reconnaissance, sachant que la Sœur n’était pas sans connaître ni répandre la médaille miraculeuse, elle qui face aux difficultés de la vie recourait à Marie, car « Marie ne lui refusait jamais rien. »

En Ukraine, au cimetière de Sniatyn, une tombe toujours décorée de fleurs, de lumières et de tissus brodés – selon la tradition du pays – attire de nombreux croyants. Catholiques, orthodoxes, juifs… Ils sont tous convaincus que la Sœur qui est enterrée là, depuis cent ans, est une sainte : ils l’appellent Matuska « Bonne maman» et viennent lui confier leurs soucis quotidiens, persuadés qu’elle s’en occupera près de Dieu comme elle le faisait lorsqu’elle était parmi eux. Dimanche, à Sniatyn, une prière œcuménique aura lieu devant la tombe de Sœur Marta Wiecka, suivie par une messe d’action de grâce.

Bienheureuse Sœur Marta Wiecka

Saint Paul VI, Pape

Saint Paul VI, Pape

Saint Paul VI, Pape, Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs

Giovanni Battista Montini est né à Concesio (Brescia), en Italie, le 26 septembre 1897 dans une famille catholique très engagée dans la politique et la société.

À l’automne 1916, il entre au séminaire de Brescia et, quatre ans plus tard, reçut l’ordination sacerdotale dans la cathédrale. Il s’installe ensuite à Rome pour suivre les cours de philosophie à l’Université pontificale grégorienne et de lettres de l’université d’État. Il obtient son diplôme en droit canonique en 1922 et en droit civil en 1924.

L’entrée au Vatican

En 1923, il reçoit sa première affectation de la Secrétairerie d’État du Vatican, qui l’affecte à la nonciature apostolique de Varsovie ; l’année suivante, il est nommé minutante. Durant cette période, il participa étroitement aux activités des étudiants catholiques organisés dans les FUCI (Fédération des universitaires catholiques italiens), dont il fut l’assistant ecclésiastique national de 1925 à 1933.

Proche collaborateur du cardinal Eugenio Pacelli, il restera proche de lui lorsqu’il sera élu pape en 1939 sous le nom de Pie XII : c’est Montini, en fait, qui prépare l’ébauche de l’extrême mais inutile appel de la paix que le pape Pacelli lance à la radio le 24 août 1939, à la veille de la guerre mondiale : « Rien n’est perdu par la paix ! Tout peut l’être avec la guerre! »

De l’Église ambrosienne au trône Papal

En 1954, de façon inattendue, Montini devient archevêque de Milan. Là se révèle le vrai pasteur : des attentions particulières, en fait, sont consacrées aux problèmes du monde du travail, de l’immigration et des périphéries ; il favorise la construction de plus d’une centaine de nouvelles églises et met en chantier la « Mission pour Milan », à la recherche des « frères éloignés ».

Il reçut la pourpre de Jean XXIII, le 15 décembre 1958, et participe au Concile Vatican II, où il a ouvertement soutenu la ligne réformatrice. A la mort de Roncalli le 21 juin 1963, il fut élu Pape et choisit le nom de Paul, avec une référence claire à l’apôtre évangélisateur.

La force réformatrice du Concile

L’un des objectifs fondamentaux de Paul VI est de souligner de toute manière la continuité avec son prédécesseur : pour cette raison, il reprend Vatican II, menant les travaux conciliaires avec une médiation attentive, favorisant et modérant la majorité réformatrice, jusqu’à la conclusion le 8 décembre 1965 et précédée par la révocation mutuelle des excommunications entre Rome et Constantinople survenues en 1054.

En cohérence avec son inspiration de la réforme, il a mis en œuvre une action profonde pour changer les structures du gouvernement central de l’Église, en créant de nouveaux organes de dialogue avec les non-chrétiens et les non-croyants, en instituant le Synode des évêques et en opérant la réforme du Saint-Office.

Engagé dans la difficile tâche de mettre en œuvre et d’appliquer les indications issues de Vatican II, il accélère également le dialogue œcuménique à travers d’importantes rencontres et initiatives. L’impulsion rénovatrice du gouvernement de l’Église se traduit ensuite par la réforme de la Curie en 1967.

Les Encycliques : en dialogue avec l’Eglise et avec le monde

Son désir de dialogue à l’intérieur de l’Église, avec différentes confessions et religions et avec le monde est au cœur de la première encyclique Ecclesiam suam en 1964, suivie de six autres:

Populorum progressio en 1967 sur le développement des peuples, qui eut une résonance très large, et la Humanae vitae en 1968, dédié à la question des méthodes de contrôle des naissances, qui suscita la controverse même dans de nombreux milieux catholiques.

D’autres documents importants du pontificat sont la lettre apostolique Octogesima adveniens de 1971 pour le pluralisme de l’engagement politique et social des catholiques, et l’exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation du monde contemporain en 1975.

La nouveauté des voyages

Les innovations de Paul VI ne s’arrêtent pas au Vatican. Il est le premier pape à introduire la coutume des voyages dès son élection : en effet, les trois premiers des neuf voyages de son pontificat, remontent à la période conciliaire et l’amèneront à toucher les cinq continents : en 1964, il se rendit en Terre Sainte, puis en Inde, puis en 1965 à New York, où il prononça un discours historique devant l’Assemblée générale des Nations Unies.

Au nombre de dix sont les visites effectuées en Italie. Le souffle mondial de ce pape s’exprime également à partir à travers l’accentuation du caractère de la représentation universelle pour le Collège des Cardinaux et par la centralité du rôle de la politique internationale du Saint-Siège, surtout pour la paix, à tel point qu’il institua une journée mondiale spéciale célébrée depuis 1968 le 1er janvier de chaque année.

Les dernières années et la mort

La phase finale du pontificat est dramatiquement marquée par l’enlèvement et le meurtre de son ami Aldo Moro, pour lequel en avril 1978 il fit appel aux hommes des Brigades rouges demandant en vain sa libération.

Il mourut dans la soirée du 6 août de la même année, dans la résidence de Castel Gandolfo, presque à l’improviste, et est enterré dans la basilique du Vatican. Il a été déclaré bienheureux le 19 octobre 2014 par le pape François qui l’a ensuite canonisé place Saint-Pierre le 14 octobre 2018.

Ceci est une prière que Paul VI récitait dans les moments de difficulté :

Seigneur, je crois: je veux croire en Toi.
O Seigneur, fais que ma foi soit entière.
O Seigneur, fais que ma foi soit libre.
O Seigneur, fais que ma foi soit certaine.
O Seigneur, fais que ma foi soit forte.
O Seigneur, fais que ma foi soit joyeuse.
O Seigneur, fais que ma foi soit active.
O Seigneur, fais que ma foi soit humble.
Amen.


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LÉON XIV  AUX PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION

DISCOURS DU PAPE LÉON XIV  AUX PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION

Salle Paul VI
Lundi 12 mai 2025

Le Souverain pontife a reçu lundi 12 mai en salle Paul VI au Vatican 3000 journalistes et représentants des médias. L’occasion d’inviter à une communication différente, désarmée et d’appeler à la libération des journalistes emprisonnés.

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Bonjour, et merci pour cet accueil formidable ! On dit que les applaudissements au début n’ont pas beaucoup d’importance… Si vous êtes encore réveillés à la fin et que vous avez encore envie d’applaudir… Merci beaucoup !

Frères et sœurs !

Je vous souhaite la bienvenue, représentants des médias du monde entier. Je vous remercie pour le travail que vous avez accompli et que vous accomplissez en ce moment, qui est essentiellement un temps de grâce pour l’Église.

Dans le « Discours sur la montagne », Jésus a proclamé : « Heureux les artisans de paix » (Mt 5, 9).

Il s’agit d’une béatitude qui nous interpelle tous et qui vous concerne particulièrement, appelant chacun à s’engager à promouvoir une communication différente, qui ne recherche pas le consensus à tout prix, qui ne se revêt pas de mots agressifs, qui n’épouse pas le modèle de la compétition, qui ne sépare jamais la recherche de la vérité de l’amour avec lequel nous devons humblement la rechercher.

La paix commence par chacun de nous : par la manière dont nous regardons les autres, dont nous les écoutons, dont nous parlons d’eux ; et, en ce sens, la manière dont nous communiquons est d’une importance fondamentale : nous devons dire « non » à la guerre des mots et des images, nous devons rejeter le paradigme de la guerre.

Permettez-moi donc de réaffirmer aujourd’hui la solidarité de l’Église avec les journalistes emprisonnés pour avoir recherché à rapporter la vérité, et par ces paroles, de demander la libération de ces journalistes emprisonnés.

L’Église reconnaît dans ces témoins – je pense à ceux qui racontent la guerre au prix de leur vie – le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des peuples à être informés, car seuls des peuples informés peuvent faire des choix libres.

La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à préserver le bien précieux que sont la liberté d’expression et la liberté de la presse.

Merci, chers amis, pour votre service à la vérité. Vous avez été à Rome ces dernières semaines pour raconter l’Église, sa diversité et, en même temps, son unité. Vous avez accompagné les rites de la Semaine Sainte ; vous avez ensuite raconté la douleur causée par la mort du pape François, survenue cependant dans la lumière de Pâques.

Cette même foi pascale nous a introduits dans l’esprit du Conclave, qui vous a vu particulièrement engagés pendant ces journées fatigantes ; et, même en cette occasion, vous avez su raconter la beauté de l’amour du Christ qui nous unit tous et fait de nous un seul peuple, guidé par le Bon Pasteur.

Nous vivons des temps difficiles à traverser et à raconter, qui représentent un défi pour nous tous et que nous ne devons pas fuir. Au contraire, ils exigent de chacun, dans nos différents rôles et services, de ne jamais céder à la médiocrité.

L’Église doit relever le défi de son temps et, de la même manière, il ne peut y avoir de communication et de journalisme hors du temps et de l’histoire. Comme nous le rappelle saint Augustin, qui disait : « Vivons bien, et les temps seront bons. Nous sommes les temps » (Discours 311).

Merci donc pour ce que vous avez fait pour sortir des stéréotypes et des lieux communs à travers lesquels nous lisons souvent la vie chrétienne et la vie même de l’Église. Merci d’avoir su saisir l’essentiel de ce que nous sommes et de l’avoir transmis par tous les moyens au monde entier.

Aujourd’hui, l’un des défis les plus importants est de promouvoir une communication capable de nous faire sortir de la « tour de Babel » dans laquelle nous nous trouvons parfois, de la confusion des langages sans amour, souvent idéologiques ou partisans.

C’est pourquoi votre service, avec les mots que vous utilisez et le style que vous adoptez, est important. En effet, la communication n’est pas seulement la transmission d’informations, mais aussi la création d’une culture, d’environnements humains et numériques qui deviennent des espaces de dialogue et de confrontation.

Et si l’on considère l’évolution technologique, cette mission devient encore plus nécessaire. Je pense en particulier à l’intelligence artificielle, avec son immense potentiel, qui exige toutefois responsabilité et discernement pour orienter les outils vers le bien de tous, afin qu’ils puissent produire des bénéfices pour l’humanité.

Et cette responsabilité concerne tout le monde, proportionnellement à l’âge et aux rôles sociaux.

Chers amis, nous apprendrons avec le temps à mieux nous connaître. Nous avons vécu – nous pouvons le dire ensemble – des jours vraiment particuliers. Nous les avons partagés avec tous les moyens de communication : la télévision, la radio, le web, les réseaux sociaux.

Je souhaite vivement que chacun de nous puisse dire qu’ils nous ont révélé un peu du mystère de notre humanité et qu’ils nous ont laissé un désir d’amour et de paix.

C’est pourquoi je vous répète aujourd’hui l’invitation lancée par le pape François dans son dernier message pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales : désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine ; purifions-la de toute agressivité.

Nous n’avons pas besoin d’une communication bruyante, musclée, mais plutôt d’une communication capable d’écouter, de recueillir la voix des faibles qui n’ont pas de voix. Désarmons les mots et nous contribuerons à désarmer la Terre. Une communication désarmée et désarmante nous permet de partager un regard différent sur le monde et d’agir en cohérence avec notre dignité humaine.

Vous êtes en première ligne pour raconter les conflits et les espoirs de paix, les situations d’injustice et de pauvreté, ainsi que le travail silencieux de tant de personnes pour un monde meilleur. C’est pourquoi je vous demande de choisir avec conscience et courage la voie d’une communication de paix.

Merci. Que Dieu vous bénisse ! Et au revoir.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse