Le pouvoir du Christ est de relier le ciel et la terre

Le Pape François a célébré la messe samedi 27 mai en fin d’après-midi au parc des expositions « Fiera del Mare », de Gênes, au bord de la Méditerranée, dernier temps fort de cette visite pastorale dans la capitale de la Ligurie.

Il Garofalo (Benvenuto Tisi) – Ascension du Christ 1520 Galleria Nazionale d’Arte Antica Rome

Auparavant, en visite dans une usine à Gênes, le Pape  a appelé à résister à la pression des spéculateurs, il a invité les prêtres et consacrés à se montrer disponibles aux surprises de Dieu. Dans sa rencontre avec les jeunes de Gênes, il leur dit :  » ne soyez pas des touristes de la vie. » Après une visite dans un hôpital pédiatrique, il a déjeuné avec des SDF, des réfugiés et des détenus.

Dans son homélie, le Pape a parlé du pouvoir de Jésus, de la force de Dieu, à travers les textes de l’Ascension du Seigneur. «Aujourd’hui nous célébrons ce mystère où Dieu unit le ciel et la terre.» Quand Jésus est monté vers le Père, notre chair humaine a traversé le seuil des Cieux, notre humanité est là, en Dieu, c’est là qu’est notre confiance parce que Dieu ne se fatigue jamais de l’homme.

Le pouvoir de Jésus n’est pas fini une fois qu’il est monté au Ciel, « il continue aujourd’hui et dure pour toujours ». Jésus est vraiment avec nous et pour nous, il est notre avocat. Le premier mot clé du pouvoir de Jésus est intercession, cette capacité d’intercéder, dans notre monde où l’on court , où l’on travaille, où tant de choses nous demandent des efforts, le monde en a besoin.

Intercéder sans jamais se fatiguer

Le Pape est revenu aussi sur le sens de la prière, qui n’est pas qu’un moyen pour trouver la paix intérieure, mais bien le fait de tout confier à Dieu. Notre pouvoir est dans la force douce de la prière. La prière n’est pas la tranquillité, mais la charité. Intercéder sans jamais se fatiguer, telle est notre responsabilité.

«Comme Jésus intercède toujours pour nous auprès du Père, nous ses disciples ne nous fatiguons jamais de prier pour rapprocher la terre du Ciel.»

L’autre mot-clé de l’Évangile, est l’annonce. Le Seigneur nous envoie l’annoncer : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (MT, 28, 16-20). Jésus nous envoie, grâce à notre baptême à travers le monde, c’est un acte de grande confiance qu’il a envers nous : « Jésus croit en nous beaucoup plus que nous croyons en Lui !»

Il est important pour Jésus que nous dépassions une grande imperfection qui est celle de la fermeture. Il faut donc sortir : «Le Seigneur nous veut en sortie, libres des tentations de se contenter lorsque nous allons bien et que nous avons tout sous contrôle».

La force douce du témoignage

«Comme pour ses premiers disciples, nos lieux d’annonce sont les chemins du monde, a encore souligné le Saint-Père, comme avec eux, il désire que l’annonce soit portée avec sa force, non avec celle du monde, mais la force limpide et douce du témoignage joyeux, ceci est urgent. »

A l’issue de la cérémonie, le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de la ville, qui a concélébré, a remercié le Pape au nom de tous les Génois, en lui demandant de ne « pas oublier sa ville de Gênes », au même titre que « sa Buenos Aires », allusion aux grands-parents italiens de Jorge Maria Bergoglio qui partirent de la ville pour migrer en Argentine.