Sur quelles fondations faut-il construire la nouvelle époque de l’histoire ?

Chers Associés de la Médaille Miraculeuse, il est bon de revenir sur quelques textes de nos Papes qui nous parlent encore et sont là pour fortifier notre foi et notre engagement en Église à la suite notamment de notre Sainte Mère, la Vierge Marie. En voici un de Jean-Paul II, lors de JMJ en 2002.

Chers Jeunes,

1. Lorsqu’en l’année 1985, désormais lointaine, j’ai voulu lancer les Journées mondiales de la Jeunesse, j’avais dans le cœur les paroles de l’Apôtre Jean que nous avons écoutées ce soir: «Ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe de la vie… nous vous l’annonçons à vous aussi» (1 Jn 1, 1.3).

Et j’imaginais les Journées mondiales comme un temps fort au cours duquel les jeunes du monde pourraient rencontrer le Christ, éternellement jeune, et apprendre de Lui à devenir les évangélisateurs des autres jeunes.

Ce soir, avec vous, je bénis le Seigneur, lui rendant grâce pour le don fait à son Église à travers les Journées mondiales de la Jeunesse. Des millions de jeunes y ont participé, trouvant ainsi des motifs d’engagement et de témoignage chrétiens.

Je vous remercie en particulier vous qui, accueillant mon invitation, vous êtes rassemblés ici à Toronto pour «dire au monde votre joie d’avoir rencontré le Christ Jésus, votre désir de le connaître toujours mieux, votre engagement à annoncer son Évangile de salut jusqu’aux extrémités de la terre» (Message pour la 17ème Journée mondiale de la Jeunesse, n. 5).

2. Le nouveau millénaire a commencé avec deux événements contradictoires: celui de la foule des pèlerins venus à Rome au cours du grand Jubilé pour franchir la Porte sainte qui est le Christ, Sauveur et Rédempteur de l’homme; et celui du terrible attentat terroriste de New York, icône d’un monde dans lequel semble prévaloir la dialectique de l’inimitié et de la haine.

La question qui se pose est dramatique: sur quelles fondations faut-il construire la nouvelle époque de l’histoire qui émerge des grandes transformations du vingtième siècle?

Sera-t-il suffisant de parier sur la révolution technologique en cours, qui semble être guidée uniquement par des critères de productivité et d’efficacité, sans référence aucune à la dimension religieuse de l’homme et sans un discernement éthique universellement partagé? Est-il juste de se contenter de réponses provisoires aux problèmes de fond et de laisser la vie aux prises de pulsions instinctives, de sensations éphémères, d’enthousiasmes passagers?

La question se pose à nouveau: sur quelles bases, sur quelles certitudes édifier son existence et celle de la communauté à laquelle on appartient?

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