Le Pape François s’est de nouveau penché sur l’espérance chrétienne, lors de l’audience générale de ce mercredi 27 septembre. Pour la 34e étape de ce parcours catéchétique, il s’est penché sur les ennemis de l’espérance, appelant à vaincre dans la simplicité de cœur.
«C’est l’espérance qui maintient debout la vie, qui la protège, en prend soin, et la fait croître.» «Si les hommes n’avaient pas cultivé l’espérance, s’ils n’avaient pas été soutenus par cette vertu, ils ne seraient jamais sortis des cavernes, et ils n’auraient pas laissé de trace dans l’histoire du monde. C’est ce qu’il y a de plus divin qui puisse exister dans le cœur de l’homme.»
Le Pape a cité l’écrivain français Charles Péguy, qui dans un livre de 1911 intitulé Le Porche du mystère de la deuxième vertu, rendait hommage à l’espérance des gens simples, en écrivant que «ces pauvres enfants voient comment vont les choses et qu’ils croient que cela ira mieux demain matin.»
«L’image du poète rappelle les visages de tellement des gens passés dans ce monde, des paysans, de pauvres ouvriers, des migrants en recherche d’un futur meilleur, qui ont lutté avec ténacité malgré l’amertume d’un aujourd’hui difficile (…). Ils luttaient pour leurs enfants, ils luttaient dans l’espérance.» «N’ayons pas peur de « partager le chemin » de ceux qui espèrent.»
«L’espérance n’est pas une vertu pour les gens avec l’estomac plein.» Les premiers porteurs de l’espérance sont les pauvres, souvent rejetés et incompris par ceux «qui se sont endormis dans des certitudes acquises». Dans la nuit de Noël, Dieu a eu besoin de ces petites gens pour entrer dans le monde, à travers Joseph et Marie et les bergers de Bethléem, qui préparaient silencieusement «la révolution de la bonté.»
Face au démon du découragement, de l’ennui, de l’acédie, il faut rendre son cœur disponible aux surprises de Dieu. Personne ne doit laisser quiconque lui voler son espérance. «Avoir le cœur vide est le pire obstacle à l’espérance. Dans la tradition chrétienne, c’est la tentation dite « du démon de midi » ou encore l’acédie qui rend les journées ennuyeuses et monotones.»
«Or Dieu nous a créés pour la joie et le bonheur : voilà pourquoi le chrétien sait que cette tentation doit être combattue, en invoquant le nom de Jésus : « Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Car dans le combat à mener contre le désespoir, si Dieu est avec nous, personne ne nous volera l’espérance.»
L’appel du Pape pour l’opération de la Caritas « Partageons le chemin »
Dans un appel lancé à la fin de l’audience, le Pape a apporté son soutien à la campagne de la Caritas pour les migrants, « Partageons le chemin ». Il a salué ce «signe d’une Église qui cherche à être ouverte, inclusive et accueillante.»
«Avec votre engagement quotidien, vous nous rappelez que le Christ lui-même nous demande d’accueillir nos frères et sœurs migrants et réfugiés avec les bras bien ouverts», «un peu comme ces colonnades de la Place, qui représentent l’Église mère qui embrasse tout le monde dans le partage du voyage commun.»
«Que le Seigneur, par l’intercession de saint Vincent de Paul, nous aide à combattre le désespoir en nous et à partager l’espérance autour de nous. Que Dieu vous bénisse !»