
L’évangile de ce jour met en scène Jésus et un certain Nicodème. Contemporain de Jésus, dans les années 30, Nicodème est pharisien, c’est-à-dire notable juif. Il est l’un des rares représentants de l’élite juive à reconnaître l’autorité du Christ. De tous les pharisiens, docteurs de la Loi et membres du Grand Conseil, le Sanhédrin, c’est l’un de ceux qui inspirent le respect et l’amitié. Dès que Jésus parut, il vit en lui » un envoyé de Dieu ». (Jean 3. 1 à 15)
À Jérusalem, retrouvant Jésus en cachette, la nuit, il est encore craintif, mais sa foi est si grande que le Christ lui révèle les splendeurs de la nouvelle naissance par la grâce du Baptême. Il a le courage après la fête des Tabernacles, quelques mois plus tard de défendre publiquement le Seigneur devant le Sanhédrin. Il dénonce courageusement le procès truqué qui condamne son Maître : « Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu’on l’ait entendu ? » (Jn 7,50) »
Plus tard, Lui et son ami Joseph d’Arimathie participent à l’ensevelissement de Jésus. Le corps du Seigneur ne sera pas jeté dans la fosse commune des malfaiteurs et, pour l’embaumer, ils achètent ensemble cent livres de myrrhe et d’aloès, en l’attente de la résurrection trois jours plus tard.
Ayant écouté et médité les paroles de Jésus sur les sens de cette « élévation du Fils de l’homme », sur l’efficacité de sa mort, source de vie pour celui qui croit et accepte de renaître dans l’eau et dans l’Esprit, il demande et reçoit le baptême et participe à l’évangélisation des païens avec les apôtres après la Pentecôte.
Le culte de saint Nicodème se répand dans toute la chrétienté dès les premiers siècles. Une chapelle et une fontaine lui sont dédiées à Pluméliau, en Bretagne.