
Les biens matériels, même s’ils sont nécessaires, ne peuvent constituer le but de notre existence, le «vrai trésor» se trouve dans les cieux. C’est ce que nous dit le Pape François avant l’Angélus de ce jour sur la Place Saint Pierre à Rome.
L’Évangile proposé par la liturgie de ce jour (Lc 12, 13-21) nous montre Jésus sollicité pour intervenir sur un problème d’héritage familial. Mais le Seigneur n’affronte pas directement la question; Il exhorte plutôt à se garder de toute avidité, et pour illustrer son propos, raconte la parabole du riche insensé, qui se croit heureux et à l’abri grâce aux biens accumulés. Mais un contraste apparaît bientôt entre ce que le riche prévoit pour lui et ce que Dieu lui annonce.
Les richesses peuvent enchainer le cœur
Le riche pense à trois considérations: les nombreux biens amassés, les nombreuses années qu’ils lui assurent, la tranquillité et le bien-être illimité. Mais la Parole de Dieu vient annuler ces projets. «Au contraire des ‘nombreuses années’, Dieu indique l’immédiateté de ‘cette nuit’ ; au lieu de la ‘jouissance de l’existence’, Il lui présente le fait de rendre compte de sa vie».
Quant à la réalité des biens du riche, elle est recouverte par le sarcasme de cette question que Dieu pose: «et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?». Cet homme, que Dieu traite de «fou», «a renié Dieu et n’a pas fait ses comptes avec Lui».
«Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu» : la conclusion de l’Évangile sonne comme un «avertissement», et nous révèle l’horizon qui doit être le nôtre.
«Les biens matériels sont nécessaires à la vie, mais ne doivent pas constituer la fin de notre existence, ils sont un moyen pour vivre honnêtement, dans le partage avec ceux qui en ont besoin». Jésus nous fait comprendre que «les richesses peuvent enchaîner le cœur, et le détourner du vrai trésor qui est dans les cieux». Saint Paul le rappelle à son tour, dans sa lettre aux Colossiens 3, 1-5, 9-11.
Un style de vie évangélique et non mondain
Cela ne veut pas dire qu’il faut s’éloigner de la réalité, tempère le Pape, mais qu’il convient de «chercher les choses qui ont une vraie valeur: la justice, la solidarité, l’accueil, la fraternité, la paix, toutes ces choses qui constituent la dignité de l’homme».
Il faut tendre vers une vie qui porte l’empreinte d’un style évangélique, non mondain: «aimer Dieu de tout notre être, aimer son prochain comme soi-même, dans le service et le don de soi». «L’amour vécu de cette manière est la source du vrai bonheur, tandis que la recherche démesurée des biens matériels et des richesses et souvent foyer d’inquiétude, d’adversité, de prévarications, de guerre».
Et le Pape de conclure en s’adressant comme de coutume à la Mère de Dieu: «qu’elle nous aide à ne pas être fascinés par les sécurités qui passent, mais à être chaque jour des témoins crédibles des valeurs éternelles de l’Évangile».
Lettre aux prêtres
Au terme de l’Angélus, le Pape François a rappelé le 160e anniversaire de la mort du saint Curé d’Ars, «modèle de bonté et de charité» célébré ce dimanche 4 août. «En cette fête significative, j’ai voulu envoyer une lettre aux prêtres du monde entier, pour les encourager dans la fidélité à la mission à laquelle le Seigneur les a appelés. Que le témoignage de ce curé, humble et dévoué à son peuple, aide à redécouvrir la beauté et l’importance du sacerdoce ministériel dans la société contemporaine».
Prière pour les victimes de fusillade aux États-Unis
« Soyons spirituellement proches des victimes de la violence qui a ensanglanté le Texas, la Californie et l’Ohio aux États-Unis, frappant des personnes sans défense.Je vous invite à me joindre à ma prière pour ceux qui ont perdu la vie, pour les blessés et leurs familles. » Le Pape a adressé une prière à Marie pour les victimes.