Voyage apostolique du Pape François en Thaïlande
L’arrivée en Thaïlande
Le Pape François a été accueilli mercredi soir à sa descente d’avion par un membre du Conseil de la Couronne qui lui a offert des fleurs. Il a ensuite salué des représentants du gouvernement ainsi que les évêques thaïlandais et onze enfants en costumes traditionnels.
Il y a rencontré aussi sa cousine, sœur Ana Rosa Sivori, âgée de 77 ans. Membre des Filles de Marie-Auxiliatrice, elle travaille dans l’une des cinq écoles tenues par la congrégation dans le pays. Elle aura, au cours de la visite du Souverain Pontife, un rôle opérationnel, en faisant office d’interprète lors de certaines réunions.
Le Pape aux autorités thaïes: «nos sociétés ont besoin d’artisans de l’hospitalité»
Ce 32e voyage apostolique a commencé jeudi 21 par un entretien en tête-à-tête avec le Premier ministre, le général Prayuth Chan-ocha, suivie d’une rencontre avec les autorités, les représentants de la société civile et du corps diplomatique.
Dans un premier discours prononcé à Bangkok en langue espagnole, le Pape a remercié ses hôtes pour leur accueil et vanté la tradition d’hospitalité de la Thaïlande. Il a également rendu hommage à un pays qui a su développer une coexistence pacifique entre les communautés religieuses et réaffirmé son soutien à la petite communauté catholique locale.
La Thaïlande, «terre riche de nombreuses merveilles naturelles mais surtout gardienne de traditions spirituelles et culturelles ancestrales, telle la tradition de l’hospitalité». Le Pape a tenu également à saluer le roi Rama X et famille royale, formulant pour le souverain thaïlandais les vœux «les meilleurs pour son règne, en les accompagnant d’un hommage sincère en mémoire de son père défunt.»
Construction de l’harmonie et coexistence pacifique
«Comme nation multiculturelle et caractérisée par la diversité, la Thaïlande reconnaît, depuis longtemps, l’importance de la construction de l’harmonie et de la coexistence pacifique entre ses nombreux groupes ethniques, en montrant du respect et de l’estime pour les différents cultures, groupes religieux, pensées et idées».
Une communauté catholique petite mais vivante
Dans un pays à majorité bouddhiste, mais qui écoute les minorités, le Pape a tenu à «personnellement assurer de tous les efforts de la communauté catholique, petite mais vivante, pour garder et promouvoir ces caractéristiques si spéciales des Thaï, mentionnées dans votre hymne national : pacifiques et chaleureux, mais pas lâches. Ce pays a pour nom ‘‘liberté’’et nous savons que celle-ci n’est possible que si nous sommes capables de nous sentir coresponsables les uns des autres et de surmonter toute forme d’inégalité».
La Thaïlande, pays de migrations
La Thaïlande a accueilli de nombreux migrants et réfugiés et «a affronté cette crise due à la fuite tragique de réfugiés de pays voisins». «Que la communauté internationale agisse avec responsabilité et prévoyance, qu’elle puisse résoudre les problèmes qui conduisent à cet exode tragique et promeuve une migration sûre, ordonnée et régulée».
En cette année où est célébré le trentième anniversaire de la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant, le Pape a insisté sur l’importance de prendre soin de ces plus petits. «L’avenir de nos peuples dépend, dans une grande mesure, de la manière dont nous garantissons à nos enfants un avenir dans la dignité.»
Besoin d’‘‘artisans de l’hospitalité’’
«Aujourd’hui plus que jamais nos sociétés ont besoin d’«‘artisans de l’hospitalité», d’hommes et de femmes engagés dans le développement intégral de tous les peuples au sein d’une famille humaine déterminée à vivre dans la justice, la solidarité et l’harmonie fraternelle.» Que chacun, à son niveau, consacre sa vie «à œuvrer afin que la promotion du bien commun puisse parvenir partout dans cette nation» ; «pour une personne, c’est l’une des tâches les plus nobles.»
Rencontre du Patriarche bouddhiste
Une rencontre sous le signe du respect, de l’amitié et de l’estime entre catholiques et bouddhistes, c’est celle qui a été vécue au temple Wat Ratchabophit Sathit Maha Simaram de Bangkok, entre le pape François et le Patriarche suprême des bouddhistes Somdet Phra Ariyavongsagatanana IX. « Nous offrons au monde – a dit le Pape – une parole d’espoir capable d’encourager et de soutenir ceux qui sont toujours les plus touchés par la division.«