dans l’Église, pas d’humilité sans humiliation
L’humilité de Jean-Baptiste, «dernier des prophètes»

Jean-Baptiste a été envoyé par Dieu pour «montrer le chemin» et «la voie» de Jésus. Le «dernier des prophètes» a eu la grâce de dire: «Voici le Messie». (Mc 6, 14-29)
« L’œuvre de Jean-Baptiste n’était pas tant de prêcher que Jésus est venu ni préparer le peuple, mais de rendre témoignage de Jésus-Christ et de le donner avec sa propre vie. Et témoigner du chemin choisi par Dieu pour notre salut: le chemin de l’humiliation. »
« Saint Paul l’exprime si clairement dans sa Lettre aux Philippiens: «Jésus s’anéantit lui-même jusqu’à sa mort, une mort de croix». Et cette mort sur la croix, cette voie d’anéantissement, d’humiliation, est aussi notre voie, la voie que Dieu montre aux chrétiens pour aller de l’avant. »
La fin la plus humiliante
Jean et Jésus ont tous deux eu la «tentation de la vanité, de l’orgueil»: Jésus «au désert avec le diable, après le jeûne»; Jean devant les docteurs de la loi qui lui demandaient s’il était le Messie: il aurait pu répondre qu’il était «son ministre», et pourtant il s’est «humilié». Tous deux ont connu des «moments d’abaissement», une sorte de «dépression humaine et spirituelle», et les deux terminent «de la manière la plus humiliante», Jésus en mourant sur la croix, Jean-Baptiste, «décapité en prison par un garde» sur ordre du roi Hérodiade.
La voie mondaine n’est pas celle du Christ
« On ne peut pas être «humble sans humiliation». Lorsque nous essayons de nous montrer, dans l’Église, dans la communauté, pour avoir une position ou autre chose, c’est la voie du monde, c’est une voie mondaine, ce n’est pas la voie de Jésus. Et cette tentation peut aussi arriver aux pasteurs. »
« ‘C’est une injustice, c’est une humiliation, je ne peux pas la tolérer.’ Mais si un pasteur ne suit pas ce chemin, il n’est pas un disciple de Jésus: c’est un grimpeur avec une soutane. Il n’y a pas d’humilité sans humiliation. »