Il faut que le Christ s’en aille pour que vienne l’Esprit-Saint

4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : JEUDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

C’est un curieux chassé-croisé. A lire l’Évangile, on dirait en effet qu’il faut que le Christ s’en aille pour que vienne l’Esprit-Saint : « Si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ». Et comment notre Seigneur pourrait-il ajouter dans ces conditions : « C’est votre intérêt que je parte… »

Nous ne trouverons rien de meilleur que Lui! Mais le Verbe de Dieu et l’Esprit de Dieu ne s’excluent pas mutuellement comme deux réalités contradictoires. C’est au contraire le mystère même de la Sainte Trinité que les Trois Personnes sont différentes, sans pour autant se chasser l’une l’autre.

Quand Jésus parle de « s’en aller », c’est donc pour prédire sa mort et sa glorification, et non pour- indiquer un éloignement réel. On ne le voit plus. Mais il n’en affirme que plus fortement : « Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ». Il ne nous abandonne pas : « Je ne vous laisserai pas orphelins. » Il nous assure au contraire une communication plus immédiate, dans la mesure où elle est cette fois tout intime.

Cette intériorisation, cette union avec Dieu et le Christ allant jusqu’à une assimilation, voilà bien l’œuvre de l’Esprit-Saint dans nos âmes. Loin de chasser le Christ, il nous communique ce qui fait la vie même du Christ et de Dieu : aimer !

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse