Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le pardon divin, moteur d’espérance

Marie-Madeleine aux pieds de Jésus chez Simon

Lors de l’audience générale de ce mercredi 16 août, tenue en salle Paul VI, le Pape François a poursuivi sa série d’enseignements sur l’espérance. Pour la 30e étape de ce parcours catéchétique, il s’est arrêté sur «le pardon divin, moteur d’espérance», en commentant la rencontre du Christ avec Marie-Madeleine, dans le 7e chapitre de l’Évangile selon saint Luc.

«Qui est cet homme, qui pardonne même les péchés ?» C’est sur cette réaction scandalisée de Simon le pharisien que le Pape a axé sa réflexion. Cette séquence de l’Évangile de Luc est en effet subversive pour la société de l’époque.

«Une femme de la ville, connue par tous comme une pécheresse, est entrée dans la maison de Simon, s’est penchée vers les pieds de Jésus et a versé sur ses pieds une huile parfumée», suscitant le regard méprisant des témoins de la scène, murmurant que Jésus ne pouvait pas être un vrai prophète s’il la laissait faire. «Selon la mentalité du temps, entre le saint et le pécheur, entre le pur et l’impur, la séparation devait être nette.»

Mais Jésus vient renverser cet ordre moral, quitte à déconcerter ses contemporains. «Là où il y a une personne qui souffre, Jésus en prend charge, et cette souffrance devient la sienne.» Jésus n’est pas comme les philosophes stoïciens, qui appelaient à supporter la peine avec héroïsme : au contraire, il «partage la douleur humaine», avec un cœur «miséricordieux».

Il pardonne, il embrasse, il pose un regard d’espérance sur chaque personne. Or se croire  parfaits et mépriser les autres, c’est suivre la voie des scribes et des pharisiens et non pas celle de Jésus.

Et pourtant, «l’Église est un peuple de pécheurs qui expérimentent la miséricorde et le pardon de Dieu.» Ce n’est donc qu’avec cette «confiance dans le pardon, dans l’amour miséricordieux de Jésus» que peut se construire un chemin chrétien authentique.

16-08-2017 source : Radio Vatican

 

Angélus de l’Assomption : Marie apporte au monde la joie de Jésus

Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio – XVIe siècle

En ce jour de fête de l’Assomption ce mardi 15 août 2017, beaucoup de pèlerins sont venus à la Chapelle de la rue du Bac, pour vénérer Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.

Le Pape François, lors de l’Angélus, place Saint Pierre à Rome, a insisté sur la joie de Jésus apportée par la Vierge Marie au monde. Il a ainsi commenté l’Évangile du jour, celui de la visitation selon saint Luc, quand Marie enceinte du Christ se rend auprès de sa cousine Élisabeth, qui attend Jean-Baptiste. «Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni

Voici le cri d’exclamation d’Élisabeth dès l’arrivée de Marie dans sa maison. Ce sont ces mots qui commenceront la populaire prière de l’Ave Maria, Je vous salue Marie. Ce cri d’émerveillement, c’est un cri de grande joie car «Marie vient de faire un don à Élisabeth, et même au monde entier.»

C’est le don de «Jésus qui vit déjà en elle, pour prendre chair humaine, pour accomplir sa mission de salut.» Tout d’un coup dans la demeure d’Élisabeth et Zacharie, il y a «la présence invisible mais réelle de Jésus qui remplit tout de sens : la vie, la famille, le salut du peuple, tout !»

Cette joie s’exprime par la voix de Marie, «dans la belle prière que Saint-Luc nous transmet, qui s’appelle Magnificat, un chant de louange à Dieu qui s’opère à travers les personnes humbles comme Marie elle-même, comme son époux Joseph et le lieu où ils vivent Nazareth.» Car «l’humilité est comme un vide qui laisse place à Dieu.» «L’humble est puissant car il est humble et non car il est fort, c’est ça la grandeur de l’humilité.»

Posons-nous la question, en répondant dans notre cœur, «comment va mon humilité ?» «Le Magnificat chante le Dieu miséricordieux et fidèle qui accomplit son dessein de salut avec les petits et les pauvres, avec ceux qui se fient à sa Parole comme Marie.»

Ainsi, dans la maison d’Élisabeth, la présence de Jésus crée non seulement un «climat de joie et de communion fraternelle, mais aussi de foi qui apporte espérance, prière et louange.» C’est ce qui doit se passer aujourd’hui dans nos maisons,  en célébrant «celle qui nous apporte ce don immense, cette grâce au-dessus de toute autre grâce, la grâce de Jésus-Christ !»

Car «en portant Jésus, la Vierge nous apporte aussi une joie nouvelle, pleine de sens, une nouvelle capacité de traverser avec foi les moments douloureux et difficiles, la capacité de miséricorde, de nous pardonner, de nous comprendre, de nous soutenir les uns les autres.» «Marie est un modèle de vertu et de foi.»

Remercions-la de «toujours nous précéder dans le pèlerinage de la vie et de la foi», et demandons-lui «son soutien pour avoir une foi forte, joyeuse et miséricordieuse qui nous aide à être saints pour la rencontrer un jour, au Paradis.»

Après l’Angélus, le Saint-Père a confié à la Vierge Marie «les angoisses et les douleurs des populations de tant de parties de monde qui souffrent à cause des catastrophes naturelle, des tensions sociales et des conflits.»

15-08-2017 source : Radio Vatican

pour la France, invités à prier la Vierge Marie

La fête de l’Assomption est traditionnellement fêtée avec une intensité particulière en France, où le 15 août fut autrefois la date de la Fête nationale, suite à la consécration de la France à la Vierge Marie par le roi Louis XIII, en 1638.

Depuis près de 400 ans, la tradition des processions en l’honneur de la Vierge Marie, le 15 août, se perpétue à la cathédrale Notre-Dame de Paris. La veille et le jour de l’Assomption, les 14 et 15 août, environ 150 000 fidèles et visiteurs affluent du monde entier vers la cathédrale, comme beaucoup aussi à la Chapelle de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse ou à Lourdes.

Dans une déclaration publié en juillet dernier, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du père Jacques Hamel, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, et président de la Conférence des évêques de France, avait appelé à prier pour la France en cette fête de l’Assomption :

«Dans quelques jours nous fêterons le 15 août, la fête de l’Assomption de Marie, une fête qui nous rassemble nombreux au milieu de l’été. C’est un jour où nous prions particulièrement pour notre pays. Je vous invite à la prière pour la France. Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, de faire se lever beaucoup d’hommes et de femmes qui dans leur vie ordinaire vivent pour les autres et avec les autres. Que la fraternité tant désirée devienne une réalité. Qu’elle inspire nos choix personnels et les choix de ceux qui exercent des responsabilités de quel qu’ordre qu’elles soient.»

Voici le texte proposé par la conférence épiscopale comme prière pour la France :

Dieu qui veille sur notre monde, regarde le pays où tu nous as donné de vivre : accorde à tous ses habitants de rechercher le bien commun, qu’il y ait parmi nous plus de justice. Que ceux qui exercent le pouvoir dans notre pays, le fassent avec sagesse, toi, Père, qui porte au creux de tes mains le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples.

Et que sur la terre de France, placée sous la protection de la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption, s’affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix,  la prospérité et la liberté religieuse, et dans le monde entier plus de bonheur et de paix. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen !