Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

comment accomplir pleinement la volonté de Dieu

«Jésus est venu pour achever et pour promulguer définitivement la loi de Dieu». Le Pape François a repris ce dimanche 12 février 2017 lors de la prière de l’angélus place Saint-Pierre, sa méditation surle discours de la montagne cité dans l’évangile de ce jour. «Jésus enseigne comment accomplir pleinement la volonté de Dieu, avec une “justice supérieure” par rapport à celle des scribes et des pharisiens.»

Cette justice est «animée par l’amour, la charité, la miséricorde, et est par conséquent capable de réaliser la substance des commandements, évitant le risque du formalisme». Ce sont les trois aspects que Jésus aborde dans l’évangile de ce dimanche.

Le meurtre, l’adultère, et le serment: voilà les trois points abordés. Ne pas tuer, le premier commandement souligné par Jésus, ne concerne pas que le meurtre proprement dit. Il inclut aussi «ces comportements qui offensent la dignité de la personne humaine, y compris les paroles injurieuses. Qui insulte son frère tue son frère dans son propre cœur. N’insultez pas, s’il vous plaît

Ces petits actes sont les prémisses du meurtre et révèlent la même malveillance. «Jésus nous invite à ne pas établir une échelle des offenses mais à les considérer toutes dommageables puisqu’elles ont toutes l’intention de faire du mal au prochain.»

Concernant l’adultère, Jésus va à la racine du mal. L’adultère commence dans le regard que l’homme porte sur une femme qui n’est pas la sienne. Tous les péchés «sont d’abord conçus au fond de nous, et une fois que le mauvais choix est fait dans le cœur, ils se concrétisent dans notre comportement.»

Enfin, le serment: Jésus demande à ses disciples de ne pas jurer car «le serment est signe de l’insécurité et de la duplicité». «On instrumentalise l’autorité de Dieu pour donner des garanties à nos histoires humaines.» Il faut, au contraire, «instaurer un climat de transparence et de confiance réciproque entre nous, dans les familles et les communautés», car «la défiance et le soupçon réciproque menacent toujours la sérénité.»

un manuel pratique contre les tentations

Le Christ tenté par Satan 1903 Ilya Repin

le Pape François a suggéré un “manuel” pratique essentiel contre les tentations lors de la Messe célébrée le vendredi 10 février dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Dans la faiblesse des tentations, que nous éprouvons tous tôt ou tard — il suffit de penser à la tragédie de la corruption qui commence toujours avec de petites faiblesses — on ne doit pas avoir la naïveté de s’enferrer dans le dialogue: il faut en revanche avoir le courage de la prière, avec la certitude que la grâce nous aide à ne pas nous cacher du Seigneur et à demander pardon pour nous relever et aller de l’avant.

«Que ce soit au début de la création, ou au début de la re-création, le premier événement qui apparaît est la tentation» a dit le Pape, en faisant référence à la première lecture, tirée du livre de la Genèse (3,1-8).

«Nous avons entendu ce passage du livre de la Genèse, la première tentation, celle d’Adam et Eve». Le texte biblique «nous dit» que «’le serpent était le plus astucieux’ : le diable se fait voir sous la forme d’un serpent séduisant et grâce à son astuce il cherche à tromper. Au point qu’ Eve «se sent bien, elle a confiance et, pas à pas, il la conduit là où il veut». Le diable cherche à faire «la même chose avec Jésus dans le désert».

«Quand le diable dupe une personne, il le fait au moyen du dialogue, il cherche à dialoguer». Mais à la fin, le diable «fait voir son véritable visage: ‘Viens, viens!’». «Il lui fait voir le monde entier et il lui propose l’idolâtrie: ‘Adore-moi, je te donnerai tout cela!’».

Jésus est soumis à la tentation: il ne dialogue pas avec le diable, mais «il écoute le diable et donne une réponse, mais ce n’est pas la sienne: il emprunte sa réponse à la parole de Dieu». En effet, «les trois réponses de Jésus au diable sont tirées de la Bible, de l’Ancien Testament, de la parole de Dieu, parce qu’avec le diable on ne peut pas dialoguer».

Avec Eve, en revanche, la tentation du diable a fini d’une autre façon. Elle était «naïve». Mais cela a mal fini. Le fait est que le diable est un mauvais payeur.

Donc «le serpent, le diable est rusé: on ne peut pas dialoguer avec le diable». De plus, «nous savons tous ce que sont les tentations, nous le savons tous parce que nous en avons tous: de nombreuses tentations de vanité, d’orgueil, de cupidité, d’avarice, beaucoup!» Mais toutes «commencent » quand nous disons: «mais, on peut, on peut…» Lire la suite →

Le Pape a remercié le Père Pedro pour son œuvre

Lors de sa visite au père Pedro Opéka et au village d’Akamasoa, voici ce qu’a dit le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État au Vatican : « Je suis venu partager avec eux la joie et apporter la présence et l’affection du Pape François. Vous savez que le Pape François est très proche des pauvres, il est un grand défenseur des pauvres. Je pense qu’ils se sentiraient très à l’aise avec ces personnes.»

Il a remercié spécialement dans son discours ce prêtre,  argentin comme le Saint Père,  qui a passé près de 47 ans de sa vie à lutter contre la pau­vreté à Madagascar. « Au nom du Pape François, nous remercions particulièrement le père Pedro et toutes ces personnes qui se lancent dans les œuvres sociales. »

Père Pedro et des enfants d’Akamasoa

Depuis 28 ans, le père Pedro Opéka a retiré des milliers de familles de la pauvreté à Antanana­rivo, en créant Akamasoa. Actuellement, Akamasoa compte 26 000 résidents, 13 500 élèves, collégiens, lycéens et universitaires. 30 000 personnes par an y passent également pour bénéficier des assistances nutritionnelles et sanitaires. L’association compte une centaine de bénéficiaires qui ont réussi leurs études.

Le père Pedro, le maître d’œuvre de cet «oasis d’espoir», comme me dit Miangaly Ralitera dans L’Express de Madagascar, rappelle aux dirigeants, qu’ils ne doivent pas s’attendre à la «gloire», en rendant service à la Nation. « Pour moi, en tant qu’homme d’Église, le service est ma seule devise. Si vous ne rendez pas service à la population, qu’est-ce que vous avez à faire à votre place ? C’est un honneur d’aider nos enfants, nos jeunes, nos populations.»