Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

hommage aux cardinaux et évêques morts dans l’année

Comme chaque année, le Pape François a célébré ce matin dans la basilique Saint-Pierre une messe en hommage aux cardinaux et évêques morts dans l’année, l’occasion de revenir sur le témoignage que leurs vies nous enseigne, dans son homélie.

«Alors que nous nous confions une nouvelle fois à la bonté et à la miséricorde du Père, renouvelons notre reconnaissance pour le témoignage chrétien et sacerdotal qu’ils nous ont laissés. Ces défunt savaient bien que notre pèlerinage terrestre s’achève auprès de la maison du Père céleste, et que seulement là se trouve la ligne d’arrivée, le repos et la paix. C’est à cette demeure que nous conduit le Seigneur Jésus, notre chemin, vérité et vie».

«Le chemin vers la maison du Père commence, pour chacun de nous, le jour-même où nous ouvrons les yeux à la lumière, et par le Baptême, à la grâce. Une étape importante de ce chemin, pour nous prêtres et évêques est le moment où nous prononçons  « Me voici ! » durant l’ordination sacerdotale.»

Le Pape a souligné que les cardinaux et évêques dont la mémoire était rappelée ce vendredi dans la prière, s’étaient durant toute leur vie dédiés au témoignage et au don de l’amour de Jésus aux autres.

«Ils ont été des pasteurs du troupeau du Christ», et à son image, se sont donnés et sacrifiés pour le salut du peuple qui leur était confié. Certains de ces cardinaux et évêques défunts ont été amenés à témoigner de l’Évangile de manière héroïque, en vivant de lourdes épreuves.

«À la lumière du mystère pascal du Christ, leur mort est en réalité l’entrée dans la plénitude de la vie. Dans cette lumière de la foi, nous nous sentons encore plus proches de nos frères défunts: la mort nous a apparemment  séparés, mais la puissance du Christ et de son Esprit nous unit d’une façon encore plus profonde. Nourris du Pain de Vie, nous aussi, avec ceux qui nous ont précédés, nous attendons avec une ferme espérance le jour du face-à-face avec le visage lumineux et miséricordieux du Père. Sur eux, comme sur nous, que veille toujours notre mère Marie, et qu’elle nous obtenir de ne jamais ‘nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur’.» (Romains 8:39)

Il est terrible d’invoquer le nom de Dieu pour la violence et le terrorisme

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la miséricorde qui unit

Le Pape François a reçu ce jeudi matin, 3 novembre, dans la salle Clémentine du Vatican, 200 personnes de plusieurs religions dont une délégation du conseil français du culte musulman. Une audience interreligieuse au cours de laquelle le Pape est revenu sur le sens de la miséricorde, qui est familier à toutes les traditions religieuses.

«Le mystère de la miséricorde n’est pas à célébrer seulement par des paroles, mais surtout par des œuvres, avec un style de vie réellement miséricordieux, fait d’amour désintéressé, service fraternel, de partage sincère.»

C’est le style auquel sont appelées les religions pour être, particulièrement ces temps-ci, des messagères de paix et instrument de communion, pour proclamer, à l’inverse de ceux qui alimentent les affrontements, les divisions et les fermetures, qu’aujourd’hui est un temps de fraternité. Par conséquent, «il est important de chercher la rencontre entre nous.»

La miséricorde dans chaque tradition religieuse

Ce qui est plaisant à Dieu est un devoir urgent, en réponse non seulement aux nécessités d’aujourd’hui, mais surtout à l’appel à l’amour qui anime chaque expression religieuse authentique.

«Le thème de la miséricorde est familier à de nombreuses traditions religieuses et culturelles, où la compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent le chemin de la vie.»

Au cœur de chaque tradition authentiquement religieuse réside un appel : «celui de s’agenouiller avec compassion et tendresse vers l’humanité faible et nécessiteuse, mais aussi se faire proche de ceux qui vivent des situations de maladie, de handicap, de pauvreté, d’injustice, ceux qui subissent les conséquences des conflits et des migrations.»

L’âme vraiment religieuse est celle qui repousse la tentation d’imposer avec la force, qui refuse de marchander la vie humaine et qui voit dans les autres des frères et non des numéros.

Contre le repli sur soi-même
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l’espérance de la Résurrection

Le Pape François a présidé ce mercredi après-midi, 2 novembre 2016, la messe de commémoration des fidèles défunts au cimetière romain de Prima Porta (appelé aussi le cimetière de Flaminio), au nord de Rome. C’est la première fois qu’il se rendait dans ce cimetière, après s’être rendu les années précédentes, pour cette même commémoration liturgique, au cimetière du Verano. Devant quelques centaines de personnes, dont la maire de Rome Virginia Raggi, le Pape François a développé, lors d’une courte homélie, une réflexion sur le lien paradoxal entre tristesse et espérance qui marque le souvenir de nos défunts.

«La commémoration des défunts a un double sens : un sens de tristesse. Le cimetière est triste. Il nous rappelle la mort de nos proches, et notre propre mort. Mais dans cette tristesse nous portons des fleurs comme un signe d’espérance, et même comme un signe de fête. La tristesse se mélange avec l’espérance.»

Le Pape a donc orienté son homélie autour de cette espérance, de cette confiance en la Résurrection, en s’appuyant sur la première Lecture tirée du chapitre 25 du Livre de Job :

«Job était dans l’obscurité, il était au seuil de sa mort. Mais à ce moment-là d’angoisse, de douleur, de souffrance, Job proclame l’espérance : ‘Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts; avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera pas’.»

«Tous, nous ferons ce chemin. Tôt ou tard, avec plus ou moins de douleur, nous ferons ce chemin. C’est Jésus qui a fait le premier ce chemin et qui a ouvert la Porte, sur la Croix, pour que nous puissions entrer, là où nous pourrons contempler Dieu. Il faut donc vivre avec la mémoire du passé, de nos proches qui sont décédés, mais aussi la mémoire du futur.»

Après cette célébration, le Pape est retourné au Vatican, pour se recueillir en privé, dans la crypte de la basilique vaticane, sur les tombes des papes défunts.