Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS EN SUÈDE

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
EN SUÈDE
À L’OCCASION DE LA COMMÉMORATION COMMUNE LUTHÉRIENNE – CATHOLIQUE DE LA RÉFORME

(31 OCTOBRE – 1er NOVEMBRE 2016)

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Après la rencontre avec le Premier Ministre à l’aéroport international de Malmö et la visite de courtoisie à la Famille Royale dans le Palais Royal Kungshuset à Lund, Le Pape François a participé en début d’après-midi à la  prière Œcuménique Commune dans la cathédrale luthérienne de Lund suivie d’une déclaration Conjointe. Dans la Malmö Arena à Malmö, il y a eu ensuite un événement Œcuménique et une rencontre avec des délégations Œcuméniques.

Le Pape, aux côtés d’un évêque luthérien d’origine palestinienne et d’un pasteur, a commémoré le 5e centenaire de cette Réforme : événement impensable il y a encore 100 ans, mais qui rend bien compte des pas accomplis dans le dialogue lancé il y a 50 ans entre les deux Églises.

Les deux Églises ont fait mémoire ensemble, dans la cathédrale de Lund, partageant chants, Credo et proclamation de l’Évangile, reconnaissant leurs fautes mutuelles, rendant grâce pour ce qui les unit, et décidées à poursuivre la voie du dialogue, au service de la dignité de l’Homme. Le Pape François, l’évêque luthérien Mounib Younan, le pasteur Martin Junge, tous trois revêtus de la même étole rouge, ont remonté ensemble la nef de la cathédrale. Une cathédrale d’abord plongée dans une semi-obscurité et qui s’est peu à peu illuminée, illustrant le passage du conflit à la communion, le thème de cette prière commune.

« Nous voulons manifester notre désir d’unité » a déclaré le Pape lors de son homélie. Profiter de cette «opportunité nouvelle pour prendre un chemin commun », déjà initié il y a 50 ans, et pour lequel il convient de rendre grâce car « nous ne pouvons pas nous résigner à la division et à l’éloignement que la séparation a provoqué entre nous ». Une division « historiquement perpétuée plus par des hommes de pouvoir de ce monde que par la volonté du peuple fidèle ». « Il y avait une volonté sincère de professer la vraie foi », mais, ce faisant, « nous avons enfermé en nous-mêmes, par crainte, la foi que les autres professent avec un accent et un langage différent ».

Il faut donc aujourd’hui « regarder avec amour et honnêteté » un passé tourmenté, « reconnaître ses fautes et demander pardon ». Oui, la séparation a été « source de souffrance et d’incompréhension », mais elle a également permis de remettre les Saintes Écritures au centre de la vie de l’Église, et de comprendre que sans le Christ, rien n’est possible.

Œuvrer à l’unité, c’est maintenant le témoignage que le monde attend des chrétiens. Ce témoignage sera crédible uniquement si le pardon et la réconciliation sont expérimentés au quotidien. C’est en servant la dignité de chaque personne que les chrétiens manifesteront la miséricorde de Dieu.  « sans ce service au monde et dans le monde, la foi chrétienne est incomplète. »

Signature d’une déclaration commune

Au cours de cette prière commune, le Pape François et l’évêque Mounib Younan, président de la Fédération luthérienne mondiale ont signé une déclaration conjointe dans laquelle les deux Églises, catholique et luthérienne, rendent grâce pour le dialogue fructueux initié il y a 50 ans. Elles s’engagent à poursuivre ce dialogue, à en surmonter les derniers obstacles afin de parvenir à la pleine unité et la pleine communion.

Luthériens et catholiques s’engagent également pour le témoignage commun. « Nous élevons nos voix pour la fin de la violence et de l’extrémisme qui touchent de si nombreux pays et communautés, et d’innombrables sœurs et frères dans le Christ, peut-on lire dans cette déclaration. Nous exhortons les luthériens et les catholiques à travailler ensemble pour accueillir les étrangers, pour aider ceux qui sont forcés à fuir à cause de la guerre et de la persécution, et pour défendre les droits des réfugiés et de ceux qui cherchent l’asile ».

DÉCLARATION CONJOINTE Lire la suite →

Jésus ne se résigne pas aux fermetures

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Jésus et Zachée

Lors de la catéchèse de ce dimanche 30 octobre 2016,  place Saint-Pierre, lors de l’angélus de midi, le pape François a commenté l’épisode évangélique de la rencontre de Jésus et de Zachée. Il a assuré de sa prière ceux qui ont été frappées par le tremblement de terre en Italie centrale et demandé aussi la prière des baptisés, après avoir confié vendredi son voyage en Suède à la prière de la Vierge Marie en la basilique de Sainte-Marie-Majeure.

Le Pape invite à se comporter comme Jésus qui interpelle Zachée pour qu’il l’invite en sa demeure. Cela provoque une surprise positive qui attendrit le cœur et pousse à donner le meilleur de soi-même.  Le Pape encourage chacun à faire comme Jésus, à avoir un regard qui va «au-delà des péchés et des préjugés». Il regarde les personnes avec les yeux de Dieu. «Il ne voit pas le mal passé, mais entrevoit le bien futur». Jésus ne se résigne pas aux fermetures, mais il ouvre toujours de nouveaux espaces de vie ; il ne s’arrête pas aux apparences, mais regarde les cœurs blessés par le péché et s’y arrête. «C’est en ayant confiance en l’autre que celui-ci croît et change.» Le pape François demande l’intercession de la Vierge pour qu’elle nous aide à voir la bonté des personnes que nous rencontrons tous les jours pour que tous soient encouragés à faire émerger l’image de Dieu imprimée dans leur cœur.

Voici l’intégralité des paroles du pape François. –> Lire la suite →

Le fondement de notre vie : Jésus qui prie pour nous

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prière de Jésus sur le mont de la Transfiguration

Le fondement de notre vie de chrétiens, c’est que Jésus prie pour nous. Le Pape l’a rappelé ce matin, vendredi 28 octobre, lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe. Il a souligné que chaque choix de Jésus, chacun de ses gestes, jusqu’à la fin de sa vie terrestre en croix, se distingue par la prière. Il a donc exhorté les chrétiens à se confier dans la prière du Seigneur.

Jésus, après avoir prié longuement et intensément, choisit ses disciples. Le Pape François s’est arrêté sur le passage de l’Évangile d’aujourd’hui pour mettre l’accent sur le fondement de notre vie chrétienne.

«La pierre d’angle, c’est Jésus lui-même» (saint Paul). «Sans Jésus il n’y a pas d’Église», mais le passage de l’Évangile de saint Luc précise un point important, qui doit faire réfléchir : «Jésus est allé sur la montagne pour prier et a passé toute la nuit en priant Dieu. Et ensuite vient tout le reste : les gens, le choix des disciples, les guérisons, la chasse des démons… La pierre d’angle c’est Jésus, oui. Mais Jésus qui prie. Jésus prie. Il a prié et il continue à prier pour l’Église. La pierre d’angle de l’Église, c’est le Seigneur devant le Père, qui intercède pour nous, qui prie pour nous. Nous Le prions, mais le fondement, c’est Lui qui prie pour nous.»

Notre sécurité, c’est Jésus en prière pour chacun de nous

«Jésus a toujours prié pour les siens», surtout lors de la dernière Cène. «Avant de faire quelque miracle que ce soir, il prie. Pensons à la résurrection de Lazare : il prie le Père.»

«Sur le Mont des Oliviers, Jésus prie. Sur la Croix, il finit en priant : sa vie se termine en prière. Et ceci est notre sécurité, ceci est notre fondement, ceci est notre pierre d’angle : Jésus qui prie pour nous ! Jésus qui prie pour moi ! Et chacun de nous peut dire cela : je suis sûr que Jésus prie pour moi, il est devant le Père et me nomme. Ceci, c’est la pierre d’angle de l’Église : Jésus en prière.»

Réfléchissons sur le mystère de l’Église, fondée sur Jésus qui prie

«Pensons à ce passage, avant la Passion, quand Jésus s’adresse à Pierre, avec cet avertissement : « Pierre… Satan a obtenu le permis de vous passer au crible, comme le grain. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que ta foi ne diminue pas’.»

«Et ce qu’il dit à Pierre, il le dit aussi à toi, à toi, à toi, et à moi, et à tous : ‘Moi j’ai prié pour toi, je prie pour toi, moi maintenant je suis en train de prier pour toi’, et quand il vient sur l’autel, Il vient intercéder, prier pour nous. Comme sur la Croix. Et ceci nous donne une grande sécurité. Moi j’appartiens à cette communauté, solide parce qu’elle a comme pierre d’angle Jésus, mais Jésus qui prie pour moi, qui prie pour nous. Aujourd’hui cela nous fera du bien de penser sur l’Église, de réfléchir sur ce mystère de l’Église. Nous sommes tous comme une construction, mais le fondement, c’est Jésus qui prie pour nous. C’est Jésus qui prie pour moi.»