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voyage du Pape en Amérique latine

voyage du Pape en Amérique latine

30-06-2015 source : Radio Vatican

Le voyage du Pape François commence aujourd’hui. Il s’est envolé ce dimanche vers l’Amérique Latine pour une visite très attendue.

Première visite dans trois pays, ce neuvième voyage apostolique du Pape François est surtout le premier en Amérique Latine hispanophone, et il a pour thème commun la joie d’annoncer l’Évangile.

Trois pays, l’Équateur la Bolivie et le Paraguay, trois identités distinctes, avec zones plus pauvres et plus développées, les hauts plateaux des Andes où la population indienne est forte, aux villes de plaines plus mixtes. Le Pape François commence sa visite à Quito, la capitale équatorienne, avant de de se rendre à Guayaquil pour la première grande messe de ce voyage, où plus d’un million de personnes sont attendues. Sa visite va le mener ensuite de La Paz à Santa Cruz, puis Asunción la capitale paraguayenne, où sont attendus de très nombreux argentins, qui viendront en voisins.

A part les rencontres avec les autorités civiles et religieuses de chaque pays, le Pape va aller à la rencontre des plus pauvres, en visitant des missionnaires de la charité en Équateur, une prison géante en Bolivie, et un bidonville au Paraguay. Un des temps forts sera aussi la rencontre du Pape avec les peuples indiens, et sa participation à la rencontre mondiale des mouvements populaires à Santa Cruz en Bolivie le 9 juillet.

Ce voyage se fait aussi sous le regard de la Vierge, très aimée sur le continent, avec la visite de deux sanctuaires mariaux, El Quinche près de Quito et celui de Caacupé au Paraguay.

L’intercession de Marie au Ciel

Notre-Dame de la Miséricorde - LambergJésus, à Lui seul, porte notre Rédemption. Dieu, pour nous sauver, n’a besoin de personne. Mais ici éclate l’amour de Jésus pour sa Mère : pour elle, pour sa gloire, son Cœur a des facultés, par nous insoupçonnées. Lui qui se suffit pleinement à lui-même, il a voulu cependant s’associer Marie pour intercéder, pour nous réconcilier avec Dieu.

Certes, Homme-Dieu, Jésus demeurera toujours le Médiateur parfait. Il n’en est pas moins vrai, que, de par la volonté divine, Marie le seconde véritablement : appuyée sur les mérites de Jésus, elle se tient près de nous, s’employant à nous rendre agréables, à faire de nous des enfants bienaimés du Père céleste, les amis de Jésus, ses frères, héritiers de son Royaume, aspirant au bonheur du Ciel.

Grande et noble mission dont il nous est doux de parcourir les étapes, appuyés sur le double sentiment d’une joyeuse confiance — car c’est de notre Mère qu’il s’agit — et aussi, ne l’oublions pas, d’une humilité pleine de réserve et de respect.

Le spectacle que nous contemplons est étonnant : la Vierge près de Dieu et si proche de nous, attenant au Soleil de la divinité, dont elle est revêtue comme d’un manteau !

Chassons donc toute présomption et tout orgueil pour monter jusqu’au mystère de Marie, purifions notre esprit et notre cœur.

Surtout, éloignons résolument la crainte qu’en mettant en lumière le rôle de la Mère on puisse diminuer si peu que ce soit l’excellence de celui du Fils. Au lieu d’éclipser la Médiation du Christ, la Vierge lui donne au contraire un relief plus saisissant, puisqu’elle lui emprunte son efficacité. Marie n’est-elle pas ici, comme partout et toujours, la petite « servante du Seigneur » ? ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

nos guides sur le chemin de la foi

banners_saints-pierre-et-paulPierre, Paul et la Vierge Marie

« Notre prière aujourd’hui est surtout pour la ville de Rome, pour son bien-être spirituel et matériel. Que la grâce divine soutienne tout le peuple romain, pour qu’il vive dans sa plénitude la foi chrétienne, témoignée avec une ardeur intrépide par les saints Pierre et Paul » : lors de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué les deux apôtres, saints patrons de la ville de Rome, dont le 29 juin marque la solennité. Pour cette raison, cette journée est une fête religieuse et un jour férié dans la Ville éternelle. « Rome nourrit une affection particulière et de la reconnaissance pour ces deux hommes de Dieu, venus d’une terre lointaine pour annoncer, au prix de leur vie, cet Évangile du Christ auquel ils s’étaient entièrement dédiés. Le glorieux héritage de ces deux apôtres est un motif de fierté spirituelle pour Rome et, en même temps, elle est appelée à vivre les vertus chrétiennes, en particulier la foi et la charité ».

Le Pape a insisté sur les liens tissés entre les deux apôtres et la Vierge Marie : « dans l’évangélisation de Pierre et Paul à Rome, il y a aussi les racines de la profonde et séculaire dévotion des Romains à la Vierge », comme l’icône de Marie, appelée ‘Salus Populi Romani et abritée dans la basilique Sainte-Marie-Majeure sur la colline de l’Esquilin. Avant chaque voyage à l’étranger, le Pape François a pris l’habitude d’aller prier devant cette image de la Vierge. « Marie, Pierre et Paul sont nos compagnons de voyage dans la recherche de Dieu, ce sont nos guides sur le chemin de la foi et de la sainteté. »

Comme le veut la tradition, la Saint-Pierre et Saint-Paul marque aussi le moment où le Pape bénit le pallium remis ensuite aux nouveaux archevêques du monde entier. Lors de l’angélus, ils est revenu sur cette célébration, renouvelant ses vœux aux archevêques et à leurs proches, ainsi qu’à la délégation œcuménique venue à Rome représenter le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée. Enfin, il a aussi demandé à chaque fidèle d’adresser une prière spéciale à son intention, à quelques jours de son départ pour l’Amérique Latine.