Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Réflexion en l’Année de la Miséricorde

« Proclame que la miséricorde est le plus grand attribut de Dieu. Toutes les œuvres de mes mains sont couronnées de miséricorde. Tout ce que tu dis au sujet de ma bonté est vrai ; la langue n’a pas d’expression adéquate pour l’exalter… » – Paroles de Jésus à sainte Faustine, tiré du journal de Sainte Faustine (n ° 301, 359).

Quand je considère le mot « miséricorde », deux aspects me viennent immédiatement à l’esprit. Le premier est celui de la Miséricorde de Dieu offerte à chacune de nos âmes. Et je peux vous assurer que j’ai grand besoin de cette miséricorde !

Cette première idée sur la Miséricorde et son effet sur nos âmes me fait penser à deux images spécifiques. La première est l’image bien-aimée de la Divine Miséricorde de Jésus telle qu’elle est décrite par sainte Faustine dans son journal, que beaucoup d’entre nous associent au Chapelet de la Miséricorde Divine.

Comme l’a souligné le défunt archevêque américain, le Vénérable Fulton Sheen : « En tant que jeune religieuse polonaise, Sœur Faustine a vu Jésus portant des vêtements blancs avec des rayures rouges et blanches irradiant à partir de l’hostie placée dans son cœur. Faustine rapporte que Jésus a dit : « Le Saint-Sacrement est le trône de miséricorde ». En contemplant le visage du Christ dans l’image de la Divine Miséricorde, je ne peux que ressentir la compassion de Jésus pour moi, Lui qui me lave avec sa miséricorde à travers les rayons de son Sang et l’eau qui jaillit de son cœur eucharistique.

Et, alors que je lutte contre la honte de mes péchés personnels et que je cherche à les surmonter, je m’efforce d’accepter humblement et de plus en plus les mots que Jésus a demandé à Faustine d’inclure au bas de l’image : « Jésus, j’ai confiance en vous ». Il est intéressant de noter que, dans sa première homélie introduisant cette Année Jubilaire de la Miséricorde, le Pape François nous a encouragés à réciter tous les jours une prière similaire, toute simple, pour appeler Jésus : « Seigneur, je suis pécheur : viens à moi avec ta Miséricorde. »

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La liturgie, lieu de la Miséricorde de Dieu

Le Pape François a rédigé une lettre à l’occasion de la 67e Semaine liturgique nationale, organisée par l’épiscopat italien cette année à Gubbio, ville connue pour l’histoire du loup apprivoisé par saint François d’Assise. Dans son message, le Pape revient sur le thème de cette rencontre : « La liturgie comme lieu de la Miséricorde ».

Ce message du Pape s’inscrit dans l’Année Jubilaire, mais aussi dans l’histoire de l’Église. Il y a 1600 ans, dans une lettre à l’évêque de Gubbio, le Pape Innocent 1er avait précisé certains aspects de la célébration des sacrements : notamment «la réconciliation des pénitents en vue de Pâques», un aspect important pour le Pape François, qui insiste régulièrement sur l’importance de la confession individuelle.

Les sacrements sont une médiation de la Miséricorde divine. Le Pape le rappelait dans « Misericordiae Vultus », la Bulle d’indiction du Jubilé :  chaque évènement liturgique doit être vécu «avec le regard fixé sur Jésus et sur son visage miséricordieux». Saint Léon le Grand, le grand Pape de la fin de l’Antiquité, avait affirmé dans une homélie que «ce qui était visible et tangible dans notre rédempteur est passé dans les sacrements». La liturgie est «le lieu de la miséricorde rencontrée et accueillie pour être donnée, le lieu où le grand mystère de la réconciliation est rendu présent, annoncé, célébré et communiqué».

Le sacrement de la pénitence ne doit pas être reçu de façon trop intimiste mais doit être perçu comme l’expression d’une «Église en sortie», comme «un seuil ouvert vers les diverses périphéries d’une humanité qui a toujours plus besoin de compassion». C’est dans ce sacrement que «s’accomplit la rencontre avec la miséricorde recréatrice de Dieu, de laquelle sortent des femmes et des hommes nouveaux pour annoncer la vie bonne de l’Évangile à travers une existence réconciliée et réconciliatrice».

la porte du salut étroite, mais ouverte

21-08-2016 source : Radio Vatican

La porte du salut est « une porte étroite mais toujours grande ouverte », a dit le pape François lors de l’angélus du 21 août 2016 : étroite « pour contenir notre orgueil qui nous fait enfler » et « grande ouverte parce que Dieu nous accueille sans distinction ».

La porte étroite du salut « nous demande de restreindre et contenir notre orgueil et notre peur, pour nous ouvrir à [Dieu] avec un cœur humble et confiant, en nous reconnaissant pécheurs, ayant besoin de son pardon ».

« En entrant par la porte de Jésus, (…) nous pourrons sortir des attitudes mondaines, des mauvaises habitudes, des égoïsmes et des fermetures ». Et le pape a invité les chrétiens à un examen de conscience sur ce qui les empêche de franchir la porte : « Mon orgueil, ma suffisance, mes péchés ».

Au fil de sa méditation, le pape François a appelé à ne pas gâcher l’occasion de franchir la porte en se contentant « de discours académiques sur le salut », mais à « saisir les occasions de salut ». « La vie n’est pas un jeu vidéo ni un feuilleton télévisé ; notre vie est sérieuse et l’objectif à atteindre est important : le salut éternel. » 

L’intégrale du pape avant l’angélus
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