Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Le Pape en Arménie

Comme toujours fait avant d’entreprendre un voyage, le pape François, à la veille du XIVe voyage apostolique international  de son pontificat, est allé à la Basilique Sainte Marie  Majeure. Il a fait une pause dans la prière devant l’image de la Salus Populi Romani (Salut du Peuple Romain), lui demandant de bénir son voyage en Arménie, et il lui a offert un hommage floral, comme en d’autres occasions, avec les couleurs du drapeau de la nation où il va aller.

Le pape François vient donc d’arriver en Arménie ce vendredi 24 juin. Son avion a atterri à l’aéroport international d’Erevan à 15h heure locale. Il est d’abord accueilli par le Nonce apostolique et le Chef du Protocole avant de rencontrer, à sa descente d’avion, le président arménien Serge Sarkissian et le Catholicos Karékine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, ainsi que des évêques apostoliques et catholiques. Deux enfants en tenues traditionnelles viendront offrir le pain et le sel de bienvenue au Saint-Père.

Pour ce quatorzième voyage apostolique, le Saint-Père est attendu avec ferveur par la population chrétienne de ce pays. Il vient en Arménie en ami, pour rendre hommage à la fidélité chrétienne d’une nation martyre, «premier pays chrétien» comme le souligne le slogan de ce voyage.

Le Pape François a commencé par une visite à Etchmiazdin, le «Saint-Siège» de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Erevan.

Revêtu d’une simple étole arménienne, le Pape est entré dans la cathédrale accompagné par les fidèles, les prêtres et les évêques de l’Église apostolique et par le patriarche Karékine II qui a rencontré le Pape François deux fois à Rome, lors de son intronisation en mars 2013, et lors de la messe de commémoration du martyre arménien en avril 2015.

Ce sont donc deux frères dans la foi qui se sont rencontrés cet après-midi, une fraternité qu’ils ont mise en évidence dans leurs interventions respectives.

Les titulaires des sièges de Saint-Pierre et de celui des Saints-Apôtres Thaddée et Barthélémy réunis «pour prier et demander la paix pour nos fidèles et pour le monde entier, un esprit raffermi de charité et de fraternité et une coopération fructueuse entre nous» : c’est ainsi que Karékine II a défini le sens de cette prière commune. «Alors que les crises spirituelles, politiques, économiques et humanitaires ne cessent de s’amplifier, la prière commune et la coopération des Églises sœurs (…) doivent être privilégiées afin de garantir dans le monde les bons fruits que sont le droit à la sûreté et à une existence décente.»

L’indépendance de l’Arménie a redonné son élan à l’Église apostolique. «Notre Église vit une période de réveil spirituel dans le cadre de notre État souverain. Elle peut aujourd’hui poursuivre au sein de notre peuple la mission que lui avait confiée le Seigneur.»

En réponse, le Pape a rappelé que «la foi au Christ n’a pas été pour l’Arménie comme un vêtement que l’on peut mettre ou retirer selon les circonstances ou les convenances, mais une réalité constitutive de son identité même, un don d’une immense portée à accueillir avec joie et à garder avec application et force, au prix de la vie elle-même».

Le Pape François a retracé les différentes étapes du dialogue entre les deux Églises, notamment la Déclaration commune signée en 2001 par Jean-Paul II et Karékine II, définissant ces efforts comme «une lumière resplendissante dans une nuit obscure et un appel à vivre dans la charité et dans la compréhension mutuelle même les différences».

Ce vendredi soir, après son passage au Palais présidentiel, le Pape va rentrer à Etchmiadzin pour une nouvelle rencontre avec Karékine II et les 45 évêques de l’Église apostolique arménienne. Le Pape dinera et dormira sur place durant tout son séjour, un signe fort d’hospitalité œcuménique. «Merci, Sainteté, de m’avoir accueilli dans votre maison, a-t-il dit à Karékine II. Beaucoup plus que des paroles, ce signe d’amour dit, de manière éloquente, ce que signifient l’amitié et la charité fraternelle

Le Pape va en Arménie

ArménieLa visite du Pape François en Arménie, du 24 au 26 juin représente un hommage à la fidélité chrétienne du peuple arménien, peuple martyrisé et dispersé au fil de l’histoire mais resté finalement solidaire grâce à la foi chrétienne. Le Souverain Pontife sera accueilli avec chaleur et respect, en tant que chef d’une Église qui s’est toujours montrée protectrice pour les Arméniens, notamment lors des massacres de 1915. Le Vatican avait alors prêté asile à des familles arméniennes.

Aujourd’hui les catholiques ne constituent qu’une petite minorité de la population arménienne, mais tiennent de bonnes relations avec l’Église apostolique, qui représente plus de 90% de la population et constitue un ferment d’unité nationale.

A deux jours de s’envoler pour Erevan, le Pape François a enregistré un message vidéo à l’adresse du peuple arménien. Un message dans lequel le Saint-Père se présente comme pèlerin, comme lors de ses précédents voyages apostoliques. Dans ce court message, le Pape rend hommage aussi à l’héritage spirituel de l’Arménie et à son courage face aux douleurs de l’histoire. Le Pape fait ensuite part de son vœu que ce voyage puisse redonner un nouvel élan à la communion entre l’Église apostolique arménienne et celle de Rome.

Voici le message du Pape : –>
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supplication du lépreux de l’Évangile

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 juin 2016

 

Frères et sœurs, la supplication du lépreux de l’Évangile, qui demande à être purifié, nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent ; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté. Tout dépend de sa volonté et, nous devons, avec foi, oser nous mettre à genoux devant lui et l’appeler « Seigneur ». De même qu’il s’est laissé toucher par cet homme, Jésus a pitié de nous : « Je le veux sois purifié ».

La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant lui et implorer sa miséricorde.

De même que Jésus a touché le lépreux pour le guérir, osons toucher les personnes pauvres que nous voulons aider. Ce geste de charité nous guérit de l’hypocrisie et nous remet une multitude de péchés.

Que Dieu vous bénisse !

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