La Vierge Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l’Esprit Saint et ce que signifie accueillir la nouveauté de Dieu dans notre vie. Elle a conçu Jésus par l’opération de l’Esprit, et chaque chrétien, chacun de nous, est appelé à accueillir la Parole de Dieu, à accueillir Jésus en soi et à l’apporter à tous. Marie a invoqué l’Esprit avec les apôtres au cénacle : nous aussi, chaque fois que nous nous réunissons en prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l’Esprit et avoir la force de témoigner de Jésus ressuscité. Je le dis de façon particulière à vous, qui aujourd’hui, avez reçu la confirmation : que Marie vous aide à être attentifs à ce que le Seigneur vous demande, et à vivre et marcher toujours selon l’Esprit Saint !
Pape François, Regina Coeli, Place Saint-Pierre, 28 avril 2013
Ce jeudi 26 mai 2016, le Pape François s’est rendu comme chaque année à la basilique Saint-Jean-de-Latran où il a célébré la messe à l’occasion de la solennité du Corps et du Sang du Christ. Il a présidé la procession traditionnelle jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il a donné sa bénédiction eucharistique.
Donner à manger à la foule
«Prenez le pain, rendez grâce, et rompez-le». Dans son homélie, le Pape a commenté le récit de la Dernière Cène par saint Paul (1Co 11, 24.25). Jésus commande à ses disciples de «répéter le geste» par lequel il a institué le mémorial de sa Pâque. Aujourd’hui, comme l’a fait le Christ pour nous et en mémoire de ce sacrifice, le Pape a demandé aux fidèles «de se donner», «de se rompre pour les autres».
Comme les disciples lors de la multiplication des pains (Lc 9, 13), il faut faire passer «dans nos pauvres mains» le pain rompu des mains de Jésus pour donner, avec lui, à manger à la foule.
Le Pape évoque ces saints et saintes -célèbres ou anonymes- qui se sont rompus eux-mêmes pour donner à manger à leurs frères, mais aussi ces pères et ces mères qui en coupant du pain sur la table du foyer, «ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants». Il parle également de ces chrétiens, «citoyens responsables» qui ont rompu leur propre vie «pour défendre la dignité de tous».
«Où trouvent-ils la force pour faire tout cela ? Justement dans l’Eucharistie», répond François, «dans la puissance d’amour du Seigneur ressuscité ». Le pain rompu est une icône, le signe de reconnaissance du Christ et des chrétiens. Depuis le commencement, l’Eucharistie est «le centre et la forme de la vie de l’Église» assure le Pape.
La procession, «un geste pour faire mémoire de Lui»
A l’issue de la célébration eucharistique, les fidèles ont pris part à la procession traditionnelle, derrière l’ostensoir contenant le Saint-Sacrement, placé sur un véhicule pourvu d’un dais. Le cortège précédé des membres des confréries et du clergé romain se dirige vers la basilique Sainte-Marie-Majeure.
A la fin de son homélie, le Pape François a souhaité que le geste posé en prenant part à la procession eucharistique réponde au mandat de Jésus. Que ce soit «un geste pour faire mémoire de Lui ; un geste pour donner à manger à la foule d’aujourd’hui ; un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour cette ville et pour le monde entier».
Une fête populaire
Connue également sous le nom de Fête-Dieu, cette solennité fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247 pour honorer le Saint-Sacrement. Elle fut imposée à toute l’Église d’Occident quelques années plus tard par le pape Urbain IV. La procession de la Fête-Dieu est une institution à Rome, depuis que Jean-Paul II l’a relancée en 1979.
Frères et sœurs, la parabole de la veuve et du mauvais juge nous enseigne qu’il faut toujours prier, sans se décourager. Dieu exauce toujours sans tarder la prière de ceux qui crient vers lui jour et nuit. Mais cela ne signifie pas qu’il le fasse au moment ni de la manière dont nous le voudrions. La prière nous aide à garder la foi et à faire confiance à Dieu, même si nous ne comprenons pas sa volonté. Sans la prière, la foi vacille. Jésus a prié son Père sur la croix pour qu’il le sauve de la mort. Cette prière a été pleinement exaucée, mais le chemin pour obtenir la victoire est passé par la mort elle-même. Pour nous aussi, l’objet de la prière passe au second plan, l’important est la relation avec le Père. La prière transforme notre désir en le rendant conforme à la volonté de Dieu.
Frères et sœurs, n’abandonnons jamais la prière, même si, parfois, elle semble vaine. Dieu nous exauce toujours avec miséricorde d’une manière que nous n’attendons pas.