Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

injecter au monde l’esprit familial…

… c’est le devoir de l’Église

Le Saint-Père a participé ce mercredi matin à la traditionnelle audience générale place Saint-Pierre, en présence notamment de familles réfugiées venues d’Irak. Il est revenu sur le thème de ce Synode des évêques : « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain ». Il a précisé que ses catéchèses du mercredi seront consacrées durant trois semaines à ce lien « indissoluble » entre l’Église et la famille.

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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 7 octobre 2015
condensé


Chers frères et sœurs, depuis quelques jours, le synode des Évêques a commencé ses travaux sur « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui ». Un regard attentif sur la vie quotidienne des hommes et des femmes montre le besoin d’un véritable esprit familial. Et pourtant, dans l’organisation politique et économique de la société, on ne donne pas à la famille le poids, la reconnaissance et le soutien qui lui sont dus. Pour l’Église, « l’esprit de famille » est quelque chose de constitutif. Elle est et doit être la famille de Dieu. Quand Jésus a appelé Pierre il lui a dit qu’il le ferait « pêcheur d’hommes ». On pourrait dire qu’aujourd’hui les familles sont l’un des filets les plus importants pour la mission de Pierre et de l’Église. Non pas un filet qui rend prisonniers, mais qui libère des eaux mauvaises de l’abandon et de l’indifférence. Les familles savent bien ce qu’est la dignité de se sentir enfants et non esclaves.  Puisse l’enthousiasme des Pères synodaux, animés par l’Esprit-Saint, attiser l’élan d’une Église qui abandonne les vieux filets et se remette à pêcher en se confiant à la parole de son Seigneur ! Prions intensément pour cela.

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Je salue chaleureusement toutes les familles, particulièrement les familles de réfugiés venant d’Irak, présentes à cette audience. Je vous invite à accompagner de votre prière et de votre attention les travaux du synode ! Que Dieu vous bénisse !


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Dieu veut la miséricorde…

… pas la rigidité de ses ministres

06-10-2015 source : Radio Vatican

Gardons-nous d’avoir un cœur dur qui ne laisse pas entrer la miséricorde de Dieu. C’est le sens de l’homélie du Pape François de ce mardi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican. Avant de rejoindre les pères synodaux pour la suite des travaux du Synode sur la famille, le Pape a exhorté chacun d’entre nous à ne pas résister à la miséricorde du Seigneur, en croyant que nos propres pensées ou une liste de commandements à suivre sont plus importantes.

Commentant la première lecture de ce mardi, tirée du Livre de Jonas, le Pape rappelle que la ville de Ninive se convertit grâce à la prédication du prophète. Ce dernier, personnage têtu, a pourtant résisté aux injonctions de Dieu avant de s’y plier. L’histoire de Jonas et Ninive s’articule ainsi en trois chapitres explique le Pape : « la résistance à la mission que le Seigneur lui confie », l’obéissance et quand on obéit on fait des miracle », et « la résistance à la miséricorde Dieu ».

Jonas est amer car il voit Dieu pardonner aux habitants de Ninive alors qu’il a tout fait comme Dieu le commandait dans son passé. Jonas se ferme ainsi à la miséricorde de Dieu, croyant que sa prédication était plus importante.

« Ce drame, Jésus lui aussi l’a vécu avec les docteurs de la Loi qui ne comprenaient pas pourquoi Il ne laissait pas lapider cette femme adultère. Ils ne comprenaient pas la miséricorde ». Or, « là où est le Seigneur, il y a la miséricorde. Et saint Ambroise ajoutait : là où il y a la rigidité, il y a ses ministres ».

Le Pape a ainsi demandé de prier pour que, à l’approche du jubilé de la miséricorde, les fidèles sachent ce que veut dire la miséricorde.

le Synode est une expression ecclésiale

… qui lit la réalité avec le cœur de Dieu

Un an après le Synode extraordinaire, le Synode ordinaire sur la Famille s’est ouvert formellement ce lundi matin au Vatican avec la première séance plénière ouverte à la presse. Après un temps de prière, le Pape François a rappelé quelques règles, pour enraciner ces trois semaines dans une dynamique réellement spirituelle, dans un esprit de communion et non pas d’affrontements stériles.

« Je voudrais rappeler que le Synode n’est pas un congrès, un parloir, ni un parlement ou un sénat. Le Synode est en fait une expression ecclésiale, c’est-à-dire l’Église qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu. C’est l’Église qui s’interroge sur la fidélité au dépôt de la foi, qui ne représente pas un musée à garder ni à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l’Église se désaltère. »

Le Pape François a invité les participants à faire preuve de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse et de franchise, en ayant toujours les yeux tournés vers « le bien de l’Église et des familles et la loi suprême, la suprema lex : le salut des âmes. »

« Le Synode n’est pas un parlement où pour rejoindre un consensus on aurait recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis ; l’unique méthode du Synode est celle de s’ouvrir à l’Esprit Saint avec courage apostolique, humilité évangélique et avec oraison confiante. »

« l’Esprit parle à travers la langue de toutes les personnes qui se laissent guider par le Dieu qui surprend toujours, par le Dieu qui se révèle aux petits, c’est-à-dire qui se cache aux savants et aux intelligents, par le Dieu qui a créé la loi et le sabbat pour l’homme et non vice-versa, par le Dieu qui laisse les 99 brebis pour chercher la seule brebis égarée, par le Dieu qui est toujours plus grand que nos logiques et nos calculs. »

L’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, en tant que président délégué du Synode, a rappelé que « ces trois semaines de travail intense seront une expérience d’Église importante : chercher avec conviction et humilité à faire grandir la communion. Malgré nos différences, nous ne voulons pas vivre ce temps comme une épreuve de force dont les micros et les cameras seraient les arbitres. Nous voulons le vivre comme un temps de conversion commune, dans la force de la communion ».