Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

L’amour de Jésus

… des petits gestes de la vie de tous les jours

10-05-2015 source :  Radio Vatican

À l’occasion de la prière du Regina Coeli, dimanche à midi place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour, dans lequel nous écoutons le nouveau commandement de Jésus : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Et pensant au sacrifice de la Croix désormais imminent, il ajoute : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. »

Ces paroles, prononcées lors de la dernière Cène, résument tout le message de Jésus. « Il résume tout ce qu’Il a fait : Jésus a donné la vie pour ses amis, amis qui ne l’avaient pas compris, qui l’ont abandonné au moment crucial, trahi et renié ». « Lui nous aime même si nous ne méritons pas son amour : ainsi nous aime Jésus ! »

Ce commandement de Jésus est « neuf » car Il a été le premier à le réaliser, « Il lui a donné corps » : ainsi « la loi de l’amour est inscrite une fois pour toute dans le cœur de l’homme. De cette manière, Jésus nous montre la route pour Le suivre, la route de l’amour. Son commandement n’est pas un précepte simple, qui reste quelque chose d’abstrait ou d’extérieur à la vie ». Comment cet amour est inscrit ? « Avec le feu de l’Esprit Saint. Et avec ce même esprit que Jésus nous donne, nous pouvons nous aussi cheminer sur cette route ».

Il s’agit d’une route « concrète qui nous pousse à sortir de nous-même pour aller vers les autres. Jésus nous a montré que l’amour de Dieu se réalise dans l’amour pour son prochain. Les deux vont ensemble. Les pages de l’Évangile sont remplies de cet amour : adultes et enfants, cultivés et ignorants, riches et pauvres, justes et pécheurs sont accueillis dans le cœur du Christ ».

L’amour chrétien se voit quand nous nous aimons les uns les autres, même si nous ne nous comprenons pas toujours, si nous ne sommes pas d’accord avec les autres : « Un amour qui se manifeste même s’il y a des différences d’opinion ou de caractère, l’amour est plus grande que ces différences ! C’est l’amour que nous a appris Jésus. Un amour libéré de l’égoïsme, qui donne de la joie à notre cœur, comme le dit Jésus lui-même : “ Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.” »

Cette amour se manifeste dans la vie de tous les jours, par des « petits gestes de proximité envers une personne âgée, une enfant, un malade, une personne seule ou en difficulté, sans maison, sans travail, immigrée, réfugiée. L’amour que Jésus nous a appris se manifeste par ces gestes ».

Après la prière de l’Angélus, en cette journée de fête des mères en Italie, le Pape François a eu une pensée de « gratitude et d’affection pour toutes les mamans ». Il a ensuite invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à les applaudir, avant de demander au Seigneur de les bénir.

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 10 MAI

l’Évangile de la souffrance

L’Évangile de la souffrance parle d’abord en différents endroits de la souffrance « pour le Christ », « à cause du Christ », et cela à travers les paroles mêmes de Jésus ou de ses Apôtres. Le Maître ne cache pas à ses disciples et à ceux qui le suivent la perspective d’une telle souffrance. Au contraire, il la révèle très franchement tout en annonçant les forces surnaturelles qui les accompagneront au milieu des persécutions et des tribulations subies « à cause de son nom ». Celles-ci seront en même temps comme un test particulier de ressemblance au Christ et d’union avec lui. « Si le monde vous hait, sachez que moi, il m’a pris en haine avant vous…; mais parce que vous n’êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tirés du monde, pour cette raison, le monde vous hait… Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, vous aussi, ils vous persécuteront… Mais tout cela, ils le feront contre vous à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé » (Jean 15, 18-20).

« Je vous ai dit ces choses, pour que vous ayez la paix en moi. Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage! J’ai vaincu le monde. » (Jn 16, 33)

La Croix du Christ, par laquelle nous avons tous été sauvés, est source de paix. Appelé à l’union avec le Christ (cf. Col 1, 24) et à souffrir comme le Christ (cf. Lc 9, 23; 21, 12-19; Jn 15, 18-21), le chrétien, par l’acceptation et l’offrande de la souffrance, annonce la force constructrice de la Croix. En effet, si la guerre et la division sont le fruit de la violence et du péché, la paix est le fruit de la justice et de l’amour, qui ont leur sommet dans l’offrande généreuse de la souffrance que l’on éprouve, poussée – si nécessaire – jusqu’au don de sa vie en union avec le Christ.  Plus l’homme est menacé par le péché, plus sont lourdes les structures de péché que le monde actuel porte en lui-même, et plus est éloquente la souffrance humaine en elle-même. Et plus aussi l’Église éprouve le besoin de recourir à la valeur des souffrances humaines pour le salut du monde.

Jean-Paul II – Salvifici doloris, 25 et 27

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 9 MAI

l’Esprit saint crée du mouvement…

… et de l’harmonie dans l’Église

08-05-2015 source :  Radio Vatican

L’Esprit Saint crée du mouvement dans l’Église, qui peut sembler être synonyme de confusion, mais qui au contraire, s’il est accueilli dans la prière et dans un esprit de dialogue, génère toujours de l’unité entre les chrétiens. Le Pape l’a dit ce vendredi 8 mai, lors la messe célébrée à la maison Sainte-Marthe, dédiée par François à sa « patrie », en ce jour de la fête de Notre Dame de Lujan, patronne de l’Argentine.

« C’est le Dieu inconnu qui remue les eaux de l’Église et chaque fois que les chrétiens, depuis les Apôtres, se sont confrontés avec franchise et dans la dialogue, et non en fomentant des trahisons et des scissions internes, ont toujours compris la chose juste à faire, grâce à l’inspiration de l’Esprit Saint.» Le Pape François le dit en revenant, guidé par les Actes des Apôtres, aux situations d’affrontement que la première communauté chrétienne a été amenée à vivre.

La lecture du jour évoque la conclusion du premier Concile de Jérusalem, qui avait stabilisé, après de nombreuses frictions, les quelques simples règles que les nouveaux convertis à l’Évangile devaient observer. Le problème est que précédemment s’était déroulée une lutte intestine entre ceux qu’il définit comme « fermés », le groupe de chrétiens « très attachés à la loi » qui voulaient « imposer les conditions du judaïsme aux nouveaux chrétiens », et Paul de Tarse, l’apôtre des païens, totalement opposé à cette contrainte.

« Comme résolvent-ils le problème ? Ils se réunissent, et chacun donne son jugement, son opinion. Ils discutent, comme des frères, pas comme des ennemis. Ils ne font pas des cordées pour vaincre, il ne viennent pas des pouvoirs civils pour vaincre, ils ne tuent pas pour vaincre. Ils cherchent le chemin de la prière et du dialogue. Ceux qui étaient sur des positions opposées dialoguent et se mettent d’accord. Ceci est l’œuvre de l’Esprit Saint. »

« La décision finale, souligne François, est prise dans la concorde. Et c’est sur cette base qu’est écrite à la fin du Concile la lettre à envoyer aux frères qui proviennent des païens, dans laquelle ce qui est communiqué est fruit d’un partage bien différence des manœuvres et des altercations provoqués par ceux qui sèment la zizanie. »

« Une Église dans laquelle il y a encore des problèmes de ce genre me fait penser que l’Esprit n’y est pas tellement présent. Dans une Église où l’on discute toujours, où il y a des « cordées », et où les frères se trahissent les uns les autres, là l’Esprit est absent ! L’Esprit est celui qui fait la nouveauté, qui fait bouger la situation pour aller de l’avant, qui crée de nouveaux espaces, qui crée la sagesse que Jésus a promise : « Il vous l’enseignera ». Ceci crée du mouvement, mais c’est aussi ce qui à la fin crée l’unité harmonieuse entre tous. »

« Demandons au Seigneur Jésus, qui sera présent entre nous, qu’il nous envoie toujours l’Esprit Saint, à nous, à chacun de nous. Qu’il nous envoie vers l’Église et que l’Église sache être fidèles aux mouvements de l’Esprit Saint. »

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 8 MAI