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Neuvaine à Marie Médiatrice 6

Neuvaine à Marie Médiatrice – sixième jour

Marie, Mère de Jésus et notre Mère, ne nous abandonnez pas.

annonciation Lorenzo Costa 146-1535
annonciation Lorenzo Costa 146-1535

Ô Vierge Marie, jetez sans cesse un regard bienveillant sur vos enfants en difficultés. Venez réchauffer nos cœurs de votre amour. Mettez en nous le calme et la paix. Soyez notre avocate auprès de notre Père des Cieux. Faite nous ressentir les effets de votre maternelle protection et de votre intercession auprès du Dieu Tout Puissant.

Marie est l’arche du testament éternel, dont l’arche d’alliance n’était qu’une figure. Or, l’arche figurative s’interposait entre le Dieu du Sinaï et les enfants d’Israël. Elle cachait dans son sein le bâton mystérieux qui fit tant de prodiges sous les Pharaons, la manne qui nourrit pendant quarante ans le peuple de Dieu, les Tables de la Loi sur lesquelles le doigt de Dieu avait écrit les dix commandements.

C’est du sein de l’arche figurative que sortaient les oracles sacrés. La bienheureuse Vierge est l’arche du testament évangélique. Médiatrice immortelle, elle nous a donné Celui qui dicta la Loi au sommet du Sinaï, qui est devenu la manne divine des enfants de la grâce, dont la puissance écrase Lucifer.

Écoutons le disciple bien-aimé, le Fils adoptif de la Vierge immaculée, nous révélant, dans son langage du troisième ciel, cette médiation miséricordieuse de la Mère de la grâce divine.

« Et le temple de Dieu fut ouvert dans le ciel, el l’on vit dans son temple l’arche de son alliance. Et il se fit des éclairs, et des voix, et des tonnerres, et un tremblement de terre, et une grande grêle. (Apocalypse XI, 19). Puis, l’ange de Pathmos ajoute : « Et un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil ; et la lune était à ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. » (Apocalypse XII, 1)

La vie du temps, la vie de notre pèlerinage est à la vie éternelle de la gloire ce que la nuit la plus sombre est au jour le plus pur et le plus beau. Encore n’est ce pas dire assez. Or, pendant notre épreuve, nous n’apercevons pas les clartés surnaturelles du soleil des élus.

Nos yeux malades, chargés de ta poussière de la déchéance, ne pourraient porter les splendeurs de la gloire réservée aux habitants de la céleste patrie, mais notre doux Sauveur, ce divin soleil qui éclaire la cité des saints, a chargé sa tendre Mère de nous transmettre la lumière divine du monde de la grâce.

Ô Vierge Marie, notre Mère, Médiatrice de toutes les grâces, intercédez pour nous auprès de votre Fils et obtenez-nous la grâce demandée….
Mère de Jésus et notre Mère, Mère de l’Église, priez pour nous.

Notre Père….
Je vous salue…. 3
Gloire au Père….

Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire d’Arles – retable de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras

Né près de Chalon-sur-Saône en Bourgogne vers 470, Césaire se fit moine à l’abbaye de Lérins, à l’âge de 20 ans. Malade, son abbé l’envoya se faire soigner à Arles et c’est là qu’il se lia d’amitié avec l’évêque auquel il succéda en 503. Il connut trois invasions de barbares : les Wisigoths, les Ostrogoths, puis en 536 les Francs.

Maltraité par les Goths, il connaît la prison et l’exil avant d’être reconnu innocent. Face à eux, encore païens, il se fit l’avocat de la population gallo-romaine. Il présida six importants conciles provinciaux, dont le célèbre concile d’Orange en 529 pour sa formulation théologique de la grâce, contre les Pélagiens.

Il fonda auprès de son église en 507 le premier monastère de femmes sous la direction de sa sœur Casarie, ce qui est à l’époque, en Gaule, une grande innovation. Il leur rédigea des Règles, synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes.

Il fut un très grand évêque, un de ceux qui donnèrent à l’Église des Gaules une doctrine, une prédication, une discipline et une culture. Âme de prière, prédicateur inlassable, il transforma son Église.

Père des pauvres et des orphelins, il fut l’admirable défenseur de la cité en ces temps de calamité publique…. Il composa des sermons simples et vivants que les prêtres devaient lire aux fêtes pour l’enseignement du peuple. Dans ces homélies simples, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin. Nous avons encore de lui deux cent cinquante sermons.

Il mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin après avoir gouverné son diocèse pendant quarante an.

«Il semble que la terre promise représente assez bien la sainte Vierge Marie. Pourquoi ne l’entendrions-nous pas ainsi, puisqu’Isaïe nous l’a effectivement promise si longtemps auparavant, lorsqu’il a dit :  ‘qu’une Vierge concevrait dans son sein et enfanterait un fils’, et que le Roi prophète nous dit : ‘que la vérité est sortie de la terre’, c’est-à-dire de Marie. »

« Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous. » (Saint Césaire)

PRIÈRE DE DANTE À LA VIERGE MARIE

PRIÈRE DE DANTE À LA VIERGE MARIE

Marie - Martin_Schongauer (1450-1491)
Marie – Martin_Schongauer (1450-1491)

« Vierge Mère, fille de ton Fils, humble et élevée plus qu’aucune créature, terme fixe d’un éternel conseil,

« Tu es celle qui tant as ennobli l’humaine nature, que son auteur ne dédaigna point de s’en revêtir.

« En ton sein se ralluma l’amour, par la chaleur duquel dans l’éternelle paix ainsi a germé cette fleur.

« Ici, pour nous, tu es en son midi le flambeau de la charité, et en bas, parmi les mortels, tu es la vraie fontaine d’espérance.

« Dame tu es si grande, et si grand est ton pouvoir, que celui qui désire la grâce et à toi ne recourt point, son désir veut voler sans ailes.

« Ta bonté non-seulement secourt qui demande, mais d’elle-même, souvent, elle prévient le demander.

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