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Unité – quatrième jour RENONCIATION

La femme alors abandonna sa cruche (Jn 4, 28)

Gn 11, 31-12, 4 Dieu promet à Abraham
qu’il fera naître de lui une grande nation et qu’il le bénira
Ps 23 Le Seigneur est mon berger
Ac 10, 9-20 « Ce que Dieu a La femme alors abandonna sa cruche
(Jn 4, 28)rendu pur, tu ne vas pas, toi, le déclarer immonde ! »
Jn 4, 25-28 La femme alors abandonna sa cruche

La rencontre entre Jésus et la Samaritaine est la preuve que le dialogue avec ceux qui sont différents ou étrangers, ceux que l’on connaît mal, est porteur de vie. Si la femme avait suivi les règles dictées par la culture dont elle provient, elle se serait éloignée en voyant Jésus s’approcher du puits. Ce jour-là, pour une raison quelconque, elle ne respecte par les règles établies. La Samaritaine et Jésus rompent avec les modes de comportement conventionnels. Et ce faisant, ils nous montrent encore une fois qu’il est possible d’établir des relations sur une base nouvelle.

Alors que Jésus poursuit l’œuvre du Père, de son côté la Samaritaine abandonne sa cruche d’eau, signifiant ainsi qu’elle peut continuer sa vie. Elle est libérée du rôle que la société lui imposait. Dans l’Évangile de Jean, elle est la première personne à proclamer que Jésus est le Messie. La « rupture » est un passable obligé pour celui qui veut grandir en force et en sagesse dans la foi.

Si la Samaritaine abandonne sa cruche, c’est parce qu’elle vient de recevoir un don plus grand, un bien plus important que l’eau qu’elle venait chercher, et parce qu’elle a compris quelle est vraiment sa place dans sa communauté. Elle prend conscience de cette richesse supérieure que cet étranger juif, Jésus, vient de lui offrir.

Nous avons du mal à reconnaître la valeur, la bonté et même la sainteté de ce qui nous est étranger et appartient à un autre. Cependant, reconnaître la bonté et la sainteté des dons appartenant aux autres est une étape incontournable dans notre recherche de l’unité visible.

Questions
1. Rencontrer Jésus signifie que nous abandonnions derrière nous nos cruches d’eau. Dans notre cas, en quoi consistent-elles ?
2. Quelles sont les principales difficultés qui nous empêchent d’agir ainsi ?

Prière
Dieu d’amour,
fais que nous apprenions de Jésus et de la Samaritaine
que la rencontre avec l’autre, l’étranger,
nous ouvre de nouveaux horizons de grâce.
Aide-nous à voir au-delà de nos limites et à accepter de nouveaux défis.
Aide-nous à surmonter la peur en suivant l’appel de ton Fils.
Au nom de Jésus Christ, nous te prions.
Amen.

action de grâce à Sainte-Marie-Majeure

A son retour à Rome, le pape François a remercié la Vierge Marie à Sainte-Marie-Majeure.

Le pape François est arrivé à Rome ce 19 janvier 2015 après plus de 14 h de vol. Il s’est rendu en pèlerinage d’action de grâce à Sainte-Marie-Majeure et y a déposé sous l’icône de la Vierge un bouquet de fleurs qu’on lui avait offert à Manille.

Le pape fait habituellement ce pèlerinage avant ses voyages pour les confier à la Vierge Marie dont l’icône est vénérée sous le vocable « Salut du Peuple romain » et il revient remercier la Vierge Marie à son retour, ce qui est le cas au terme d’une semaine de voyage apostolique au Sri Lanka et aux Philippines (12-19 janvier).

Durant le vol, le pape a répondu pendant près d’une heure aux questions des journalistes, comme il le fait au retour de ses voyages internationaux. Il fera un bilan de son voyage, comme de coutume, lors de l’audience générale de ce mercredi 21 janvier.

entretien avec les journalistes du vol papal

Cité du Vatican, 20 janvier 2015.

Comme à l’accoutumé, dans l’avion le ramenant des Philippines à Rome, le Pape a rencontré hier les journalistes l’accompagnant durant le voyage apostolique. A une première question, il a répondu avoir été ému par tant de « gestes venus du cœur », des manifestations de foi, d’enthousiasme et de confiance dans l’avenir, des sourires sincères malgré les grandes difficultés dans lesquelles se trouve le peuple philippin. Emu aussi d’avoir vu tant d’enfants handicapés et de petits enfants qu’on lui tendait, le Saint-Père a dit admirer l’amour des parents pour leur progéniture, un peuple qui sait souffrir et se résigner au malheur sans perde ni la joie ni l’espérance.

A qui l’a ensuite interrogé sur ses prochains voyages, il a signalé qu’il espérait de se rendre en Centre-Afrique et en Ouganda, même si le projet avait été retardé par l’épidémie Ebola. Par ailleurs, il a confirmé sa venue à Philadelphie pour la Rencontre mondiale des familles, suivie d’une visite à Washington et à New York où il prendra la parole au siège des Nations-Unies. Le déplacement en Californie, désiré en vue de la canonisation de Junipero Serra, est trop compliqué. En 2016, il espère se rendre en Équateur, en Bolivie et au Paraguay.

Revenant sur ce qu’il avait dit le 15 janvier à propos de la liberté religieuse et de la liberté d’expression, et la polémique qui en a découlé, il a déclaré: « En théorie on ne devrait pas faire ce qui n’est pas bon. Nous disons en théorie ce que dit l’Évangile », en l’occurrence répondre à l’insulte « en tendant l’autre joue. Nous sommes en théorie tous d’accord. Mais nous sommes humains… Je ne peux insulter et provoquer sans cesse l’autre, au risque qu’elle enrage et réponde de manière incorrecte. C’est humain et c’est pour cela que la liberté d’expression doit tenir compte de la nature humaine. Il faut donc être prudent… La prudence est une vertu qui règle les rapports humains ».

Pour ce qui est du fléau de la corruption, qui est une plaie favorisée par la multiplication des chefs et sous chefs en tout genre, le Pape a insisté sur le fait qu’elle vole les gens: « Les personnes corrompues qui font des affaires avec des responsables corrompus volent le peuple », la société. Elle existe aussi au sein de l’Église, où elle est le fait de pécheurs. Il y a des cas de personnes ou de services corrompus dans l’Église… Il faut demander pardon pour ces catholiques qui scandalisent tout le monde. La corruption est aussi une plaie pour l’Église, à côté de tant de personnes saines, de pécheurs non corrompus ».

Puis on l’a interrogé sur le problème auquel sont affrontées les Philippines, une croissance démographique énorme qui engendre une plus grande pauvreté. Quelle est aujourd’hui la position de l’Eglise sur la procréation et la contraception: Les démographes estiment qu’il « est important de maintenir le taux de trois enfants par famille. Sous ce taux, en Italie par exemple, il ne devrait plus y avoir en 2024 assez de renouvellement pour garantir les retraites. Pour maintenir la population et éviter l’effondrement démographique, l’Église continue de prôner une paternité responsable… Non, pour être de bons catholiques, il ne suffit pas de faire comme les lapins… Il existe de multiples moyens licites pour éviter cela… Pour les plus pauvres, l’enfant constitue une richesse…et beaucoup d’entre eux manquent en cela de prudence.

La paternité responsable et nécessaire même si on doit saluer la générosité de parents qui voient en tout fils un trésor ». A propos enfin de ce qu’il a dit de la nécessité d’apprendre à pleurer, le Saint-Père a dit que « le trop bien être et une mauvaise compréhension des valeurs, l’endurcissement face à l’injustice et la culture du rebut font perdre aux gens cette capacité de pleurer. Or c’est une grâce qu’il faut demander… Nous tous mais surtout les chrétiens installés dans le confort devons demander cette grâce: Il faut pleurer sur les injustices comme sur les péchés. Il faut apprendre à pleurer. Pleurer permet d’appréhender de nouvelles réalités ou de nouvelles dimensions de la réalité ».