Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la communion avec les Églises orthodoxes

2014-11-30 Radio Vatican

Le Pape François l’affirme sans détour. « L’unique chose que désire l’Église catholique » et qu’il « cherche », « comme Évêque de Rome », « c’est la communion avec les Églises orthodoxes ». Le Souverain Pontife a assuré chacun, après la Divine liturgie dimanche matin dans l’église Saint-Georges, célébrant la fête de saint André Apôtre avec le Patriarche Bartholomée : « pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune. »

Mais cette « pleine communion » ne signifie « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun. » « Elle sera toujours le fruit de l’amour ‘qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné’ (Rm 5,5) amour fraternel qui donne expression au lien spirituel et transcendant qui nous unit comme disciples du Seigneur ».

Alors « pour garder fidèlement la plénitude de la tradition chrétienne et pour conduire à terme la réconciliation des chrétiens d’Orient et d’Occident, poursuit le Souverain Pontife, il est de la plus grande importance de conserver et de soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement en ce qui concerne les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques, entérinées par les saints pères et par les conciles, qui règlent la vie de ces Églises. »

La communion, l’unité, passe avant tout par une rencontre humaine : « nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger l’accolade de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles de ce chemin vers le rétablissement de la pleine communion à laquelle nous tendons. »

Et cela vaut « surtout pour les chrétiens, ajoute le Pape, parce que, pour nous, la vérité est la personne de Jésus-Christ ». Et le chemin de réconciliation et de paix entre catholique et orthodoxes a été « inauguré » il y a maintenant 50 ans, lorsque le Patriarche Œcuménique Athénagoras et le Pape Paul VI ont échangé une accolade. Un événement que Patriarche Bartholomée et le Pape François ont voulu commémorer en se rencontrant dans la même ville, Jérusalem, en mai dernier.

Alors que se prépare le « saint et grand synode de l’Église orthodoxe », en 2016. « Malheureusement, la rupture millénaire de la communion eucharistique entre nos Églises, regrette le Patriarche Bartholomée, ne permet pas encore la convocation d’un grand Concile œcuménique commmun. Prions donc pour que, une fois la pleine communion entre elles trouvée, ne tarde pas à arriver ce grand et important jour. »

Jusqu’alors poursuit Bartholomée, s’adressant au Pape François, « la participation de chaque Église dans la vie synodale de l’autre s’exprimera par l’envoi d’observateurs, comme déjà cela s’est fait lors des derniers synodes de votre Église et comme nous voulons que cela se passe lors de notre saint et grand synode ».

Pauvres, jeunes et victimes de conflits appellent à l’unité des catholiques et des orthodoxes

Se lèvent des voix « que nous ne pouvons pas ne pas entendre et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ », a dit le Pape face à Bartholomée.

Ce sont celles de pauvres, des victimes des conflits dans le monde et des jeunes. Les premiers « souffrent de grave malnutrition, du chômage croissant, de l’exclusion sociales ». Autant de maux qui peuvent « conduire à des activités criminelles et même au recrutement de terroristes ». « Nous ne pouvons rester indifférents », a répondu François qui invite à lutter, « à la lumière de l’Évangile », contre « l’inégalité, le manque d’un travail digne, d’une terre et d’une maison, la négation des droits sociaux et des droits du travail » : « comme chrétiens nous sommes appelés à vaincre ensemble cette mondialisation de l’indifférence ».

La voix des deuxièmes – les victimes des conflits – pousse « à avancer rapidement sur le chemin de la réconciliation et de la communion entre catholiques et orthodoxes ». Avec cette interrogations du Pape : « comment pouvons-nous annoncer de manière crédible le message de paix qui vient du Christ, si, entre nous, continuent d’exister des rivalités et des querelles ? »

Parmi ces victimes, le Pape a rappelé celles, musulmanes, de l’attentat de Kano, au Nigéria vendredi, dans lequel sont morts plus d’une centaine de personnes. Un triple-attentat suicide a visé la Grande Mosquée de cette ville du nord du pays.

Les jeunes enfin, cette « multitude de jeunes orthodoxes, catholiques et protestants qui se rencontrent dans les rassemblements internationaux organisés par la communauté de Taizé », demandent « de faire des pas en avant vers la pleine communion ». « Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, détaille François, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit ».

« Nous sommes déjà en chemin vers la pleine communion, a conclu le Pape François, et déjà nous pouvons vivre des signes éloquents d’une unité réelle, bien qu’encore partielle. Cela nous conforte et nous soutient dans la poursuite de ce chemin. »

ensemble pour la Divine liturgie

30-11-2014 source : Radio Vatican

La troisième et dernière journée du Pape en Turquie débute par la célébration d’une messe privée, au sein de la représentation pontificale d’Istanbul.

Le Souverain Pontife rencontre ensuite le Grand Rabbin de Turquie, Isak Haleva, à la tête d’une communauté de 25’000 juifs présents dans le pays à majorité musulmane, surtout à Istanbul et à Izmir. Le rabbin avait aussi rencontré Benoît XVI lors de son déplacement en 2006.

Dans l’église Saint-Georges du Phanar, siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople, le Patriarche Bartholomée accueille François et l’accompagne dans le temple pour la Divine liturgie célébrée en la fête de saint André Apôtre.

Le Pape et le Patriarche doivent ensuite se rendre au deuxième étage du palais pour la bénédiction œcuménique, avant la lecture et la signature d’une déclaration commune. François et Bartholomée déjeunent ensuite ensemble, toujours au siège du Patriarcat œcuménique de Constantinople.

Premier dimanche de l’Avent

Outre son grand privilège d’être la Mère de Dieu, Marie est aussi le premier disciple de son Fils. Elle est souvent appelé le modèle de l’Église. En suivant son exemple, nous marchons avec elle à travers les Évangiles que nous réfléchissons sur sa réponse à Dieu dans sa vie.

30 novembre 2014 – Marc 13: 33-37

Quel est le sens de la vie? Pourquoi sommes-nous ici? Qu’advient-il lorsque nous mourons? Pour nous, les catholiques, les réponses se trouvent en Jésus. Mais dans la précipitation de la vie, nous pouvons l’oublier. Avent ouvre nos yeux sur Jésus, et au fait qu’il y a trois avènements ou venues de Jésus. Nous réfléchissons sur eux en la compagnie de notre Sainte Mère.

Tout d’abord, l’Avent rappelle la venue passée de Jésus, sa naissance à Bethléem. Marie a porté Jésus en son seine pendant neuf mois, puis l’a tenu dans ses bras. Marie nous aide à découvrir le vrai sens de Noël comme l’anniversaire de Jésus.

Deuxièmement, l’Avent montre comment Jésus vient dans nos vies aujourd’hui. À la messe, il nous parle à travers l’Écriture, et il nous donne sa présence réelle dans la Sainte Communion. Marie, Mère de l’Eucharistie, se joint à nous au plus près à son Fils, à chaque Messe.

Troisièmement, l’Avent nous encourage à regarder vers la venue à venir de Jésus au moment de notre mort. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit toujours d’être vigilant parce que nous ne connaissons pas le moment de sa venue. Si nous construisons nos vies sur sa première et seconde venue, et la confiance dans l’intercession aimante de Marie, nous serons prêts pour la troisième venue.

Marie attend avec impatience la venue de Jésus au premier Noël. Elle l’a accueilli chaque fois qu’il est entré par la porte de leur maison de Nazareth. Elle attendait sa venue à la fin de ses jours sur la terre pleine d’espérance et de joie. Marie peut nous aider à célébrer Noël avec unenthousiasme empressé. Elle va nous montrer comment l’accueillir à chaque fois qu’il entre dans la porte de notre cœur dans la Sainte Communion. Elle nous aidera à attendre son retour à la fin de nos jours remplis d’espérance confiante, et si nous disons: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Traduit du Père Oscar Lukefahr, CM