Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Paul et sa prière d’adoration comme modèle

23-10-2014 Radio Vatican

Dans son homélie prononcée lors de la messe à la Chapelle Sainte Marthe ce jeudi matin, le Pape est parti de la Lettre aux Éphésiens dans laquelle Saint Paul décrit son expérience de Jésus « qui l’a amené à tout laisser » car « il était amoureux du Christ ». Dieu, pour Paul, utilise « un langage sans limite », il est « comme une mer sans plage, sans limite, une mer immense ». Paul demande alors au Seigneur « que l’Esprit Saint vienne et qu’il nous renforce, qu’il nous donne de la force. On ne peut aller de l’avant sans la force de l’Esprit, nos forces sont faibles ». Par conséquent, « on ne peut pas être chrétien sans la grâce de l’Esprit. C’est lui qui nous change le cœur, qui nous fait avancer vers la vertu, pour accomplir les commandements ».

Le Pape est ensuite revenu sur l’expérience mystique de Paul, la prière de louange et la prière d’adoration. C’est seulement dans cet acte d’adoration que l’on peut comprendre l’amour du Christ, « qui est supérieur toute connaissance ». « Devant nos petites faiblesses, nos intérêts égoïstes, Paul explose de joie dans cette louange, dans cet acte d’adoration et demande au Père qu’il nous envoie l’Esprit pour nous donner de la force et pouvoir aller de l’avant, qu’il nous fasse comprendre l’amour du Christ et que le Christ nous consolide dans l’amour. Paul dit au Père : « Merci, car Tu es capable de faire quelque chose que nous n’oserions même pas imaginer ». C’est une belle prière ».

« C’est avec cette vie intérieure qu’on peut comprendre que Paul laisse tout tomber et considère le reste comme des déchets, pour « gagner » le Christ et être trouvé dans le Christ. Ça nous fait du bien de penser comme cela, ça nous fait du bien à nous aussi d’adorer Dieu. Ça nous fait du bien d’entrer dans ce monde d’ampleur, de grandeur, de générosité et d’amour. Ça nous fait du bien car nous pouvons ainsi avancer dans le grand commandement – l’unique, qui est à la base de tous les autres – : l’amour, aimer Dieu et son prochain ».

Eglise, Corps du Christ

Lors de l’audience générale ce mercredi place Saint-Pierre, le Pape s’est appuyé sur Saint Paul, qui utilise souvent l’image du corps pour désigner l’Église. Il a également fait référence au livre d’Ézéchiel, lorsque Dieu montre au prophète une étendue d’os, tous détachés les uns des autres et desséchés. « Dieu demande à Ézéchiel d’invoquer l’Esprit Saint sur ces os. Et les os commencent à se rapprocher et à s’unir, puis commencent à apparaître des nerfs, la chair. Ainsi un corps se forme, complet et plein de vie. C’est cela l’Église ! »

Première mémoire liturgique de Saint Jean-Paul II

Après sa catéchèse, quand il s’est adressé aux pèlerins polonais, le Pape a eu une pensée particulière pour Saint Jean-Paul II, dont la mémoire liturgique est célébrée pour la première fois en ce 22 octobre. « Il a invité chacun à ouvrir les portes au Christ (…) et au monde entier il a rappelé le mystère de la Divine miséricorde. Que son héritage spirituel ne soit pas oublié, mais qu’il nous pousse dans la réflexion et l’action concrète pour le bien de l’Église, de la famille et de la société »

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homme ou femme d’espérance…

… le chrétien

21-10-2014 Radio Vatican

Le Pape François est revenu ce matin sur l’Évangile de saint Luc (Lc 12, 35-38) et la lecture de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (Ep 2, 12-22).

Dans le premier extrait, Jésus prend l’exemple des serviteurs vigilants pour évoquer l’attente du Seigneur. Le Pape a fait remarquer que le premier service que le Maître rend aux chrétiens est de leur donner une « identité », car « nous sans le Christ, nous n’avons pas d’identité ». Le Pape s’est alors appuyé sur les mots écrits par saint Paul aux Éphésiens : « souvenez-vous qu’en ce temps-là vous n’aviez pas de Messie à attendre, vous n’aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu ». « Ce qu’est venu faire Jésus, c’est nous donner une citoyenneté, une appartenance à un peuple, un prénom, un nom ». Ainsi, le Christ « nous a réunis » par « son sang ». « Nous savons tous que lorsque nous ne sommes pas en paix avec les autres, il y a un mur. Il y a un mur qui nous divise. Mais Jésus nous offre son aide pour abattre ce mur, pour que nous puissions nous rencontrer. Et si nous sommes divisés, nous ne sommes pas amis, nous sommes ennemis. Et il a fait plus, pour tous nous réconcilier en Dieu. Il nous a réconciliés avec Dieu : des ennemis, il a fait des amis ; des étrangers, il a fait des fils », a expliqué le Pape s’inspirant de saint Paul.

Attendre Jésus, une attitude du chrétien plein d’espérance

Mais pour que cela soit réalisé, « quelle est la condition ? » « Attendre Jésus. Qui n’attend pas Jésus, ferme la porte à Jésus, ne le laisse pas faire cette œuvre de paix, de communauté, de citoyenneté, et plus encore : de nom. Il nous donne un nom. Il nous fait fils de Dieu. C’est cela, cette attitude d’attente de Jésus, qui est à l’intérieur de l’espérance chrétienne. Le chrétien est un homme ou une femme d’espérance ». « Il sait que le Seigneur viendra. Il viendra vraiment, hein ? Nous ne savons pas l’heure, mais il viendra, il viendra nous trouver, mais pas nous trouver isolés, ennemis, non. Il viendra nous trouver comme Il nous a faits par son aide : amis voisins, en paix ».

Le Pape a alors posé une dernière question qui pourrait aussi venir à l’esprit du chrétien : comment attendre Jésus ? Et d’abord, est-ce que « je L’attends ou je ne L’attends pas ? ». Il faut aussi se demander si “je crois à cette espérance, au fait que Lui viendra ? Ai-je le cœur ouvert, pour entendre le bruit, quand Il frappe à la porte, quand Il ouvre la porte ? Le chrétien est un homme ou une femme qui sait attendre Jésus et c’est pourquoi c’est un homme ou une femme d’espérance. » « En revanche le païen – et tant de fois, nous chrétiens, nous nous comportons comme les païens – le païen oublie Jésus, il pense à lui-même, à ses affaires, il n’attend pas Jésus. L’égoïste païen fait comme s’il était un dieu : “ Moi je me débrouille tout seul ”. Et ça finit mal, ça finit sans nom, sans proximité, sans citoyenneté. »