Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

docilité dialogue confiance pour évangéliser

08-05-2014 source : Radio Vatican

Ceux qui sont appelés dans l’Église à administrer les sacrements doivent laisser de l’espace à la grâce de Dieu et ne pas mettre d’obstacles de type « bureaucratique » qui empêcherait une personne de rencontrer Dieu. C’est ce qu’a affirmé le Pape dans son homélie prononcée lors de la messe qu’il présidait ce jeudi matin dans la chapelle de la maison Sainte Marthe. « Celui qui fait l’évangélisation, c’est Dieu ». Une vérité sur laquelle a insisté le Pape, qui a critiqué l’excès de bureaucratie qui, parfois dans l’Église, peut empêcher des personnes de s’en rapprocher.

Le modèle auquel le Pape se réfère est celui de Saint Philippe qui, dans a première lecture du jour tirée des Actes des Apôtres, définit clairement les qualités du chrétien : docilité à l’Esprit saint, dialogue, confiance dans la grâce.

Philippe abandonne tout, pour annoncer la Bonne nouvelle

Sa docilité se manifeste lorsque l’Esprit Saint demande à Philippe d’interrompre ses activités et de rejoindre le char sur lequel le ministre de la reine d’Éthiopie voyage entre Jérusalem et Gaza.

« Philippe obéit. Il est docile à l’appel du Seigneur ». Il a certainement délaissé toutes les choses qu’il était en train d’accomplir, car à cette époque les Apôtres étaient vraiment très occupés à évangéliser. Philippe se met donc en route et « cela nous montre que sans cette docilité à la voix de Dieu, personne ne peut évangéliser. Personne ne peut annoncer Jésus Christ : au mieux, il s’annoncera lui-même. C’est Dieu qui appelle Philippe et qui le met en chemin ».

La rencontre avec le ministre éthiopien est pour Philippe, l’occasion d’annoncer l’Évangile. Mais l’annonce de la Bonne nouvelle n’est pas un enseignement « qui viendrait du haut et s’imposeraitC’est un dialogue que l’Apôtre a la délicatesse de commencer en respectant la sensibilité spirituelle de son interlocuteur » qui lit sans le comprendre un verset du prophète Isaïe. « On ne peut pas évangéliser sans dialogue. On ne peut pas. Il faut commencer à partir de là où la personne à évangéliser, se trouve ».

Prendre le temps d’écouter l’autre

Et le Pape met en scène un fidèle s’interrogeant : « Mais mon père, on perd ainsi tant de temps, parce que chacun a son histoire, ses idées…Eh bien, perd ce temps… Plus Dieu a perdu de temps à créer le monde, plus il l’a bien fait ! ». Le Pape insiste sur le dialogue et le temps passé avec cette personne que Dieu « veut que tu évangélises ».

Les paroles de Philippe suscitent l’envie chez le ministre éthiopien d’être baptisé, et au premier ruisseau qu’ils rencontrent, le baptême a lieu. Avec ce sacrement, Philippe remet l’Éthiopien dans les mains de Dieu et de sa grâce. Et note le Pape, à son tour, « le ministre éthiopien sera en mesure de générer la foi, peut-être que cela nous fait mieux comprendre encore que celui qui fait l’Évangélisation, c’est Dieu ».

Moins de bureaucratie, plus de grâce

« Pensons donc à ces trois temps de l’évangélisation » : la docilité pour évangéliser, faire ce que veut Dieu en dialogue avec les personne, en partant de là où elles en sont dans leur vie et s’en remettre à la grâce. « La grâce est plus importante que toute la bureaucratie. Tant de fois nous, dans l’Église, sommes une machine à fabriquer des empêchements pour la personne ne puisse pas arriver à la grâce. Que le Seigneur nous aide à le comprendre ».

l’œcuménisme du martyre, chemin d’unité

08-05-2014 source : Radio Vatican

Le Catholicos suprême de tous les Arméniens Karekin II« C’est une grâce spéciale de pouvoir se rencontrer, près de la tombe de l’Apôtre Pierre et de partager un moment de fraternité et de prière ». C’est avec ces mots que le Pape François a accueilli ce jeudi matin le Catholicos suprême de tous les Arméniens, Karekin II. Dans son discours le Pape a exprimé les liens qui unissent l’Église apostolique arménienne et l’Église de Rome évoquant l’œcuménisme du martyre, chemin de réconciliation.

Les fils de la nation arménienne « ont une place d’honneur » dans le martyrologe du 20ème siècle. « Le témoignage tragique d’un nombre incalculable de vos fils ne doit pas être oublié... Des souffrances ont aussi apporté une contribution unique et inestimable pour la cause de l’Unité entre les disciples du ChristTout comme dans l’Église antique, le sang des martyrs devint la semence de nouveaux chrétiens, aujourd’hui le sang de beaucoup de chrétiens est devenu la semence de l’Unité. »

« L’œcuménisme de la souffrance et du martyre, l’œcuménisme du sang est un puissant rappel à cheminer ensemble sur la voie de la réconciliation entre les Églises, avec détermination et abandon confiant en l’action de l’Esprit. »

Le devoir d’emprunter la voie du martyre

« Nous avons aussi le devoir, d’emprunter cette voie par dette de gratitude que nous avons envers la souffrance de tant de nos frères, une souffrance devenue salvatrice parce qu’unie à la passion du Christ ».

Le Pape François a remercié Karekin II pour son soutien effectif au dialogue œcuménique. Il a également évoqué les liens « consolidés » ces dernières années entre les deux Églises notamment grâce à la rencontre au Vatican entre le Patriarche suprême et Benoît XVI en 2008, et au voyage de Jean-Paul II en Arménie sept ans auparavant.

« Prions les uns pour les autres. Puisse l’Esprit Saint nous éclairer et nous guider vers le jour tant désiré au cours duquel nous pourrons partager la même table eucharistique. »

le don de Conseil

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 7 mai 2014
condensé

Frères et sœurs, par le don de Conseil, Dieu lui-même illumine notre cœur pour nous faire comprendre la manière juste d’agir et de parler ainsi que pour nous indiquer la route à suivre. Le Saint Esprit nous rend sensible à sa voix, il oriente nos pensées et nos intentions selon le cœur de Dieu. Il tourne notre regard intérieur vers Jésus, modèle de nos relations avec le Père et avec nos frères. C’est ainsi qu’il nous rend capables de faire des choix concrets en communion avec Dieu. Par la prière, dans l’intimité avec Dieu nous apprenons à lui demander quelle est sa volonté. Le don de Conseil est un trésor pour toute la communauté chrétienne, car le Seigneur nous parle aussi lorsque dans les moments difficiles de la vie nous rencontrons des frères qui nous aident à reconnaître la volonté de Dieu.

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les paroisses et les jeunes venus de France, de Suisse et de Belgique.

Remettons avec confiance toute notre vie entre les mains de Dieu, en particulier les choix que nous avons à faire dans les moments compliqués ou difficiles. Écoutons dans la prière la voix du Seigneur qui nous conseille et nous conduit.


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