Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

des trésors qui sauvent notre cœur

21-06-2013 source : Radio Vatican

Demander à Dieu la grâce d’un cœur qui sache aimer et qui ne se laisse pas détourner par des trésors inutiles. Il s’agit en substance de l’homélie du pape François vendredi matin lors de la messe dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

La chasse à l’unique trésor qui peut s’emmener dans la vie après la mort, c’est la raison d’être d’un chrétien. C’est la raison d’être que Jésus explique aux disciples, dans l’extrait de l’Évangile selon Matthieu d’aujourd’hui : « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Le problème, explique le pape François, réside dans le fait de confondre les richesses.

Des trésors dans des cœurs inquiets

Il y a des trésors « à risques » qui séduisent « mais qu’il nous faut laisser », ceux que nous avons accumulés durant notre vie et que la mort rend inutile. Le constat du pape est ironique : « Je n’ai jamais vu un camion de déménagement derrière un cortège funéraire. Jamais. » Mais il existe aussi un trésor que l’ont « peut prendre avec nous », un trésor que personne peut nous voler, qui n’est pas « celui que tu as mis de côté pour toi », mais « celui que tu as donné aux autres ».

Ces trésors, ce sont « l’amour, la charité, le service, la patience, la bonté, la tendresse », explique le pape. « Des trésors très beaux : ceux-là nous devons emmener. Pas les autres. » Jésus va plus loin. Il lie le trésor au « cœur », il crée un « rapport » entre les deux. Cela car notre cœur « est un cœur inquiet », que le Seigneur « a fait ainsi pour qu’on Le cherche ». Mais également pour « qu’on le trouve et qu’on grandisse ». Un cœur qui devient inquiet pour des trésor qui ne sont pas proches du Seigneur. Enfin notre cœur « se fatigue et se remplit ». « Il devient un cœur paresseux et sans amour. »

Arrive alors ce que le Christ appel « l’œil », poursuit le pape, le symbole de « l’intention du cœur », qui se reflète sur le corps : un « cœur qui aime » rend le corps « lumineux », un « cœur méchant » le rend obscur. De ce contraste entre la lumière et l’obscurité dépend « notre jugement  ». Car d’un « cœur de pierre, attaché à un trésor de la terre, viennent les guerres ». Au contraire conclut le pape, « demandons la grâce d’un cœur nouveau, d’un cœur de chair ».

La prière réconcilie, ce n’est pas de la magie

20-06-2013 source : Radio Vatican

“La prière n’est pas une chose magique, on ne fait pas de la magie avec la prière”. Une phrase parmi tant d’autres de l’homélie du Pape François jeudi matin durant la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Le Pape a tenu à parler de la prière du « Notre-Père ». « Jésus, a souligné le Pape, nous enseigne à prier et à dire « Père ». Il nous donne un conseil pour prier : ne pas gaspiller les paroles, ne pas faire de bruit, le bruit de la mondanité, les bruits de la vanité et il a fait comprendre que la prière n’est pas une chose magique, on ne fait pas de magie avec la prière ».

« Mais suis-je en train de prier ? le Dieu tout puissant ? trop lointain, a souligné le Pape. « Je ne le sens pas. Jésus non plus ne le sentait pas. Qui suis-je en train de prier? Le Dieu cosmique? Un peu habituel, à cette époque, non? Cette mode polythéiste qui arrive avec cette culture light… toi tu dois prier le Père! C’est une parole forte “Père”. Tu dois prier celui qui t’a généré, qui t’a donné la vie, à toi. Non pas à tous : à tous c’est trop anonyme ».

Le Pape a de nouveau souligné qu’on ne pouvait prier en ayant des ennemis dans le cœur. Et d’ajouter : « Père, moi je ne peux dire Père, cela m’est impossible ». « Je ne peux dire Notre, parce que un tel et un tel m’ont fait ceci ou cela. Et donc ce n’est pas possible » « Ils doivent finir en enfer non ? Ils ne sont pas mes amis ». « C’est vrai, ce n’est pas facile » a ajouté le Pape.

« Mais Jésus nous a promis l’Esprit Saint : c’est Lui qui nous enseigne, de l’intérieur, du cœur, comment dire « Père » et comment dire « Notre ». Demandons aujourd’hui à l’Esprit Saint qu’il nous enseigne à dire « Père » et à pouvoir dire « notre », en faisant la paix avec tous nos ennemis. »

chercher l’unité, hors conflits et divisions

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre à Rome
Mercredi 19 juin 2013
condensé

Chers frères et sœurs, l’Église est le Corps du Christ. Cette image nous dit combien nous, les chrétiens, sommes unis au Christ lui-même, et combien nous devons le devenir de plus en plus.

Le Corps de l’Église est une réalité vivante qui reçoit toute son existence de sa tête, Jésus-Christ, de laquelle elle ne peut absolument pas être séparée sans mourir.

A travers ce Corps, la vie divine nous est communiquée par l’écoute de la Parole de Dieu, la réception des Sacrements, la prière quotidienne ; de la sorte, Jésus agit en nous, et nous permet d’aimer vraiment notre prochain.

De même que tous les membres d’un corps sont différents mais demeurent reliés ensemble, de même il y a dans l’Église diversité de fonctions et de dons ; mais ceux-ci concourent cependant à l’édification d’un unique Corps vivant, profondément uni au Christ.

L’unité est supérieure aux conflits, toujours. Les conflits, s’ils ne sont pas correctement résolus, nous séparent de nous, nous séparent de Dieu. Le conflit peut nous aider à grandir, mais il peut aussi nous diviser. N’allons donc pas sur ce chemin des divisions, des luttes entre nous. Non. Mais soyons plutôt tous unis, avec nos différences, mais unis, toujours unis, c’est cela le chemin de Jésus !

Libérons-nous des tentations de la division, des luttes entres nous, des égoïsmes.

L’unité est une grâce que nous devons demander au Seigneur pour qu’il nous libère des tentations de la division, des luttes entre nous, des égoïsmes, des ragots ! Comme les ragots font du mal, il ne faut jamais mal parler des autres ! Et quels dommages provoquent à l’Église les divisions entre les chrétiens, les clans, les intérêts mesquins ! Les divisions entre nous, mais aussi les divisions entre communautés : chrétiens évangéliques, chrétiens orthodoxes, chrétiens catholiques…mais pourquoi ces divisions ? Nous devons tenter de porter l’unité.

Mais nous aussi nous devons prier, entre nous, catholiques, tout d’abord et ensuite avec les chrétiens, prier pour que le Seigneur nous donne l’unité : l’unité entre nous !

Cherchez l’unité, parce que c’est l’unité qui fait l’Église et l’unité vient de Jésus-Christ. C’est lui qui nous envoie l’Esprit Saint pour faire l’unité.

Cette communion se réalise par l’union au Pape et aux Évêques qui en sont les instruments. La communion est une grâce qui nous permet de nous comprendre et de dépasser les divisions, dans la richesse et la variété que chacun apporte.

Chers frères et sœurs, devenons chaque jour plus unis à Jésus. Demandons cette grâce au Seigneur de ne plus faire souffrir le Corps de son Église par nos égoïsmes et nos divisions. Que l’Esprit de communion soit toujours le plus fort !

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Audience générale du mercredi 19 juin 2013 texte complet