Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

oui à l’amour, oui à la vie

16-06-2013 source : Radio Vatican

Cette fin de semaine, à Rome, est placée sous le signe de l’Évangile de la Vie. Dans le cadre des initiatives pour l’Année de la foi, le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a convié des malades, des handicapés, personnels de santé, associations d’aide aux infirmes et mouvements pour la vie pour deux journées de prières, de réflexion et de témoignages sur le thème : « En croyant, nous avons la vie. »

Réunis autour du pape François, des catholiques venus du monde entier veulent insister sur la valeur sacrée de la vie : celle des personnes âgées, des malades, des mourants, des enfants à naître. L’objectif est aussi de rendre hommage et d’encourager tous ceux qui s’efforcent de venir en aide à ceux qui souffrent. « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » – affirme Jésus dans l’Évangile de Jean.

Remercier le Seigneur pour le don de la Vie

Ce dimanche le pape François a présidé une concélébration eucharistique sur la place Saint-Pierre. Cette célébration, a commencé le Pape François, à un très beau nom : « Evangelium Vitae », l’Évangile de la Vie. Avec cette Eucharistie en l’Année de la foi, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le don de la vie, dans toutes ses manifestations ; et en même temps, nous voulons annoncer l’Évangile de la Vie. « Evangelium Vitae » du nom d’une lettre encyclique de Jean Paul écrite en 1995 dans le contexte des progrès scientifiques et techniques. Il y a près de vingt ans comme aujourd’hui l’Église à travers le Pape François rappelle sa volonté de promouvoir la dignité de la personne humaine. Cela passe dans la perspective catholique par une défense de la vie de sa conception à son terme naturel. En clair opposition radicale à l’avortement et à l’euthanasie Le Pape François a comme Jean-Paul II dénoncé la culture de mort dans les société contemporaines qui veulent se passer de Dieu. C’est à dire qui érigent comme modèle une vision utilitariste du corps dictée par l’égoïsme, le profit ou le plaisir.

Ne pas céder aux fausses idoles du temps présent

Le Pape a de nouveau insisté sur le « refus des faux-semblants érigés en modèle de vie dans les sociétés contemporaines sécularisées. »

Dieu est le Vivant, Jésus nous porte la vie de Dieu, l’Esprit Saint nous introduit et nous maintient dans la relation vitale de vrais enfants de Dieu, a-t-il annoncé. Mais souvent l’homme ne choisit pas la vie, n’accueille pas l’« Évangile de la Vie », mais se laisse guider par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à la vie, qui ne la respectent pas, parce qu’elles sont dictées par l’égoïsme, par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir et non par l’amour, par la recherche du bien de l’autre. C’est l’illusion constante de vouloir construire la cité de l’homme sans Dieu, sans la vie et l’amour de Dieu – une nouvelle Tour de Babel ; c’est penser que le refus de Dieu, du message du Christ, de l’Évangile de la vie conduit à la liberté, à la pleine réalisation de l’homme. Le résultat est qu’au Dieu vivant, on substitue des idoles humaines et passagères, qui offrent l’ivresse d’un moment de liberté, mais qui à la fin sont porteuses de nouveaux esclavages et de mort.

Un « oui » franc et massif à la Vie

« Chers frères et sœurs a lancé le pape François, à la fin de son homélie, regardons Dieu comme le Dieu de la vie, regardons sa loi, le message de l’Évangile comme une voie de liberté et de vie. Le Dieu vivant nous rend libres ! Disons oui à l’amour et non à l’égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps ; en un mot, disons oui à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne déçoit (cf. 1Jn 4,8 ; Jn 11,25 ; Jn 8,32). Seule la foi dans le Dieu Vivant nous sauve ; dans le Dieu qui en Jésus Christ nous a donné sa vie, et par le don de l’Esprit Saint nous fait vivre en vrais enfants de Dieu. Cette foi nous rend libres et heureux. Demandons à Marie, Mère de la Vie, qu’elle nous aide à accueillir et à témoigner toujours de l’’Évangile de la Vie’ ».

Angélus du 16 juin 2013

Voir l’homélie du Pape François dans son intégralité : Lire la suite →

l’amour du Christ nous presse

15-06-2013 source : Radio Vatican

Les Très Riches Heures du duc de Berry Folio Folio 38v - La Visitation
Les Très Riches Heures du duc de Berry Folio Folio 38v – La Visitation

Nous devons nous convaincre que « la vie chrétienne n’est pas une thérapie terminale ». Une mise en garde du Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée samedi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

« Demandons au Seigneur, a déclaré le Pape, que nous ayons ce souci pour annoncer Jésus, qu’il nous donne cette sagesse chrétienne qui naît réellement de son flanc transpercé par amour. Qu’il nous convainque que la vie chrétienne n’est pas une thérapie terminale : rester tranquille jusqu’au ciel… » « Non, a ajouté le Pape, la vie chrétienne se passe sur la route, dans la vie. L’amour du Christ nous possède mais nous pousse, nous presse, avec cette émotion que l’on ressent quand on voit que Dieu nous aime ».

C’est ainsi que saint Paul est vraiment un homme pressé, avec « l’angoisse de nous dire quelque chose d’important : parler de l’œuvre de réconciliation que fit Jésus, et aussi de l’œuvre de réconciliation» du Christ et de l‘apôtre. « Cette presse – a dit le Pape – me fait penser à Marie, quand, après avoir reçu l’annonce de l’ange, elle  part en  hâte pour aider sa cousine. C’est la hâte du message chrétien. Et voici précisément le message de la réconciliation. »

« La vraie réconciliation, poursuit-il, c’est que Dieu, en Christ, a pris nos péchés et s’est fait péché pour nous. Et quand nous allons nous confesser, par exemple, ce n’est pas que nous disons notre péché et que Dieu nous pardonne. Ce n’est pas cela. Nous trouvons Jésus-Christ et nous lui disons : « ça c’est à toi et moi je te fais péché une fois encore ». « Et cela lui plaît, parce que c’est sa mission : se faire péché pour nous, pour nous libérer ».

l’humilité, mais réelle, pas de façade

14-06-2013 source : Radio Vatican

«L’humilité doit être une vertu des chrétiens, mais à condition qu’elle ne soit pas simplement de façade mais concrète et basée sur la prise de conscience des péchés commis ». Voilà ce qu’a expliqué le Pape François, dans l’homélie de la messe célébrée vendredi matin dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Nous pouvons annoncer Jésus seulement si nous ressentons à l’intérieur de nous la force de son message.

« Frères, nous avons en nous un trésor : celui de Jésus-Christ Sauveur. La Croix de Jésus-Christ, ce trésor dont nous nous vantons. Mais nous le possédons dans un vase d’argile. Car nous pouvons parfois nous vanter aussi de nos péchés. Et ce trésor est en fait comme le dialogue chrétien et catholique : concret, parce que le salut de Jésus Christ est concret. Jésus Christ ne nous a pas sauvés avec une idée, avec un programme intellectuel : non. Il nous a sauvés avec sa chair , avec la réalité de sa chair. Il s’est abaissé, s’est fait homme, s’est fait chair jusqu’à la fin. Mais surtout, cela ne peut se comprendre et se recevoir que dans un vase d’argile. »

Le Pape a pris comme exemple Saint Paul qui « tant de fois a parlé de ses péchés. Il se sent pécheur et nous fait voir sa propre faiblesse, son péché ». « Voilà, soulignait le Pape, le modèle de l’humilité. Si nous prêtres, nous nous vantons seulement de notre curriculum, sans plus, nous nous trompons et nous ne pouvons annoncer le Christ parce qu’en réalité nous ne le sentons pas ».

Par contre, « nous devons être humbles mais avec une humilité réelle, qui a une véritable identité », en nous dénonçant comme « pécheurs véritables pour telle et telle chose ». Donc, « pas des pécheurs avec une humilité feinte. Non, nous devons être profondément humbles ».