Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

L’unique commandement

Le pape Benoît XVI a présidé la prière de l’angélus, ce 4 novembre 2012, de la fenêtre de son bureau  donnant sur la place Saint-Pierre à Rome. Voici un résumé en français de son allocution.

L’évangile de ce dimanche nous invite à trouver dans l’amour de Dieu et de nos frères le chemin du bonheur. En aimant Dieu, l’Unique, et en aimant notre prochain comme nous-même, nous construisons l’harmonie et la paix dans nos familles, nos communautés et nos pays. Puissiez-vous donc mettre l’amour au cœur de votre vie ! Et pour mieux connaître cette loi divine, prenez chaque jour le temps de lire et de méditer la Parole de Dieu. L’amour ne peut être mis pleinement en pratique que par celui qui vit une relation profonde avec Dieu. Comme pour les saints, elle sera la lumière de vos pas et la joie de votre cœur !

Chers amis, par l’intercession de la Vierge Marie, prions afin que chaque chrétien sache montrer sa foi dans l’unique vrai Dieu avec un témoignage limpide d’amour pour le prochain.

© Libreria Editrice Vaticana

 Benoit XVI – Angelus du 4 novembre 2012 : allocution intégrale

MARIE, MODÈLE QUI MÈNE AU CHRIST

Maryam (Téhéran)
Maryam (Téhéran)
l'ange Gabriel-Djibril Téhéran
l’ange Gabriel-Djibril (Téhéran)

« Pour qu’un sermon
sur la sainte Vierge porte du fruit,
il faut qu’il montre sa vie réelle,
telle que l’Évangile la fait entrevoir »,
note Thérèse de Lisieux
dans l’un de ses cahiers.
Avec une digne curiosité,
approchons-nous donc
du visage de la mère de Jésus.
Toutes les religions, toutes les cultures,
tous les peuples reconnaissent
son charisme maternel, sa disponibilité
humaine et spirituelle.
Toutes les histoires de Marie sont des histoires d’amour.
La Vierge Marie que nous évoquent les évangélistes,
puis les peintres, les musiciens, les poètes, les chanteurs,
les cinéastes, c’est toujours de l’amour livré au féminin.

« Première mère juive de l’Histoire » pour le juif Marek Halter,
elle est aussi la seule femme nommée par le Coran et présentée,
avec une autre, comme un modèle de sainteté aux musulmans.
Les orthodoxes la prient devant des icônes, cet art sublime
qui a transgressé les murs de séparation entre les chrétiens.
Elle est encore « la voix de fin silence », chère à la protestante
France Quéré, voix qui sert de clé d’entrée aux textes sacrés.
Enfin, pour les « sans-religion », Marie de Nazareth est souvent
« la petite mère » secrète des coeurs.
Pour nombre de chrétiens culturels, qui ont abandonné
toute pratique régulière, la Vierge est leur ultime lien
avec le catholicisme.

Sur six millions de pèlerins annuels à Lourdes,
les trois-quarts sont français ! Le sentiment marial reste
populaire et vivace malgré la sécularisation.
Jean-Paul II avait une grande dévotion pour la Vierge Marie.
Elle a été l’étoile de son pontificat.
Ce pape est venu à Lourdes, le 15 août 2004,
pour célébrer le 150e anniversaire
du dogme de l’Immaculée Conception.
C’était en malade parmi les malades qu’il voulait se recueillir
devant la grotte de Massabielle, là où « la Dame » apparut
à Bernadette Soubirous, une pauvre bergère analphabète des Pyrénées.
Sa piété personnelle s’est inscrite dans une pensée très claire :
Marie est le modèle, la route principale
qui mène au Christ.   ■

Jean-Daniel Planchot, cm

La foi de l’Église

logo de l'année de la foi
logo de l’année de la foi

Ce mercredi 31 octobre 2012 à Rome, Benoît XVI a expliqué dans sa catéchèse la dimension communautaire de la foi de l’Église,: il y voit un antidote à l’individualisme : « Par sa nature, notre foi nous invite à être des membres actifs et joyeux de l’Église. Puissiez-vous être des porteurs de l’amour et de la communion de Dieu pour tous sans distinction de nation et de culture ! » C’est une invitation bien évidemment faite aussi pour nous, membres de l’Association de la Médaille Miraculeuse. Voici la synthèse de cette catéchèse :

Chers frères et sœurs, l’acte de foi est un acte profondément personnel qui marque un changement de direction, une conversion. Cependant, cet acte n’est pas le produit de ma réflexion solitaire. Il est le fruit d’une relation, d’un dialogue avec Jésus.

Comme nouvelle naissance opérée par le baptême, la foi m’est donnée par Dieu à travers une communauté croyante qui est l’Église. Croire est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre et nourrit la foi personnelle. Personne ne peut dire avoir Dieu pour Père, s’il n’a pas l’Église pour Mère, disait saint Cyprien.

Dès ses origines, l’Église est le lieu de la foi et de sa transmission, le lieu où le baptisé est immergé dans le Mystère pascal du Christ qui l’introduit dans la communion avec la Trinité et avec les autres frères et sœurs dans la foi. La Tradition de l’Église garantit aux baptisés de tous les âges que le contenu de leur foi est le message originel du Christ annoncé par les Apôtres.

Malgré ses faiblesses et ses limites, le chrétien qui se laisse guider et former par la foi de l’Église devient comme une fenêtre ouverte qui reçoit la lumière divine et la transmet au monde. Chers amis, chaque chrétien doit s’engager à communiquer la foi, non pas en son propre nom, mais toujours sur la base de l’unique foi de la famille de Dieu, de l’Église.

© Libreria Editrice Vaticana

Voici la catéchèse intégrale en PDF : Dimension communautaire de la foi