Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

L’Assomption

Frères, quel est donc ce mystère ?
Qui nous a ravi notre Mère ?
Sa tombe est vide. Hier pourtant
Nous déposâmes, pleins d’alarmes
Son corps arrosé de nos larmes,
Sous la pierre du monument.

Ainsi gémissant, les apôtres
S’interrogeaient les uns les autres,
Près du sépulcre abandonné.
Et leur âme était dans la peine
Car ils croyaient voir de leur Reine,
Le tombeau sacré profané.

Quand,  soudain, des voix angéliques
Raniment par de saints cantiques,
Leurs cœurs, de douleur éperdus.
« Levez-vous, troupe fidèle,
Voyez… votre Reine immortelle
S’envole vers les cieux émus.

Avec nous célébrez sa gloire,
Elle partage la victoire
Qu’à sa mort arracha son Fils,
Son Jésus qui déjà s’apprête,
A faire briller sur sa tête,
La couronne du paradis. »

Les voix se turent. Les Apôtres
Se redisent les uns aux autres :
Béni soit ce jour en tout lieu !
Qu’il soit marqué par une fête
Où chaque âge à venir répète :
Gloire à Marie et gloire à Dieu.

Paillettes d’or, 1921,
pp. 111-112

Ma plus belle invention

Notre Dame de Guadalupe - motif
Notre Dame de Guadalupe – motif

Pour commencer ce mois d’Août, durant lequel nous allons célébrer l’Assomption de la Vierge Marie, faisons nôtre cette méditation d’un prêtre du Havre (+1997), bien connu pour son merveilleux livre, Prières.

*

Ma plus belle invention, dit Dieu, c’est ma mère.
Il me manquait une maman, et Je l’ai faite.
J’ai fait ma mère avant qu’elle ne me fasse.
C’était plus sûr.

Maintenant, Je suis vraiment un Homme
comme tous les hommes.
Je n’ai plus rien à leur envier, car j’ai une maman. Une vraie.
Ça me manquait.

Ma mère, elle s’appelle Marie, dit Dieu.
Son âme est absolument pure et pleine de grâce.
Son corps est vierge et habité d’une telle lumière que sur terre
Je ne me suis jamais lassé de la regarder,
de l’écouter, de l’admirer.

Elle est belle, ma mère, tellement belle que,
Laissant les splendeurs du ciel, je ne me suis pas trouvé dépaysé près d’elle.
Pourtant, Je sais ce que c’est, dit Dieu, que d’être porté par les anges ;
Ça ne vaut pas les bras d’une maman, croyez-moi.

Ma Mère Marie est morte, dit Dieu,
Depuis que J’étais remonté vers le ciel, elle me manquait, Je lui manquais.
Elle m’a rejoint, avec son âme, avec son corps, directement.
Je ne pouvais pas faire autrement.
Ça se devait. C’était plus convenable.

Les doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s’immobiliser.
Les yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient pas rester clos ;
Les lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer.
Ce corps très pur qui avait donné un corps à Dieu
ne pouvait pourrir, mêlé à la terre.

Je n’ai pas pu, ce n’était pas possible, ça m’aurait trop coûté.
J’ai beau être Dieu, Je suis son fils et c’est moi qui commande.
Et puis, dit Dieu, c’est encore pour mes frères les hommes que j’ai fait cela.
Pour qu’ils aient une maman au ciel.
Une vraie, une de chez eux, corps et âme. La mienne.

Maintenant, qu’ils la prient d’avantage ! dit Dieu.
Au ciel, ils ont une maman qui les suit des yeux avec ses yeux de chair.
Au ciel, ils ont une maman qui les aime à plein cœur avec son cœur de chair.

Et cette maman c’est la mienne,
Qui me regarde avec les mêmes yeux, qui m’aime avec le même cœur.
Si les hommes étaient plus malins, ils en profiteraient,
Ils devraient bien se douter que Je ne peux rien lui refuser…

Que voulez-vous, c’est ma maman.
Je l’aie voulue. Je ne m’en plains pas.
L’un en face de l’autre, corps et âme, Mère et Fils,
Éternellement Mère et Fils…

Michel QUOIST

Le trésor caché

Christ en majesté enseignant - Conques
Christ en majesté enseignant – Conques

Voici une synthèse de ce qu’a dit Benoît XVI ce dimanche 24 juillet 2011 à Castel Gandolfo, lors de la prière de l’Angélus. Nous pouvons en faire notre méditation.

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus compare le Royaume de Dieu à un trésor caché dans un champ. Comment le découvrir et l’acquérir ? Nous sommes invités à profiter de ce temps des vacances pour rechercher Dieu et lui demander de nous libérer de tout ce qui nous encombre inutilement. Demandons donc au Seigneur un cœur intelligent et sage qui saura le trouver.

Demandons pour cela l’aide de la Vierge Marie, trône de la sagesse. Son « cœur » est parfaitement « docile » à la volonté du Seigneur. Tout en étant une personne humble et simple, Marie est une reine aux yeux de Dieu, et nous la vénérons comme telle. Que la Vierge Marie nous aide à nous former, nous aussi, avec la grâce de Dieu, une conscience toujours ouverte à la vérité et sensible à la justice pour servir le Règne de Dieu. Que l’exemple de la Vierge Marie nous aide ! Bon dimanche et bonnes vacances !

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana