Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

annoncer l’Évangile, c’est être plus heureux en aidant les autres à être heureux

«annoncer l’Évangile, c’est être plus heureux en aidant les autres à être heureux»

En ce Dimanche de la Parole de Dieu, le Pape a parlé de l’appel à la mission des disciples de Jésus. Il a exhorté les fidèles de la place Saint-Pierre à témoigner de leur joie dans l’annonce du message de Jésus.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 21 janvier 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile raconte aujourd’hui la vocation des premiers disciples (voir Mc 1,14-20). Appeler d’autres à se joindre à sa mission est l’une des premières choses que fait Jésus au début de sa vie publique : il s’approche de quelques jeunes pêcheurs et les invite à le suivre pour « devenir pêcheurs d’hommes » (v. 17).

Et cela nous dit quelque chose d’important : le Seigneur aime nous impliquer dans son œuvre de salut, il veut que nous soyons actifs avec Lui, il veut que nous soyons responsables et protagonistes. Un chrétien qui n’est pas actif, qui n’est pas responsable de l’œuvre d’annonce du Seigneur et qui n’est pas protagoniste de sa foi n’est pas un chrétien ou, comme le disait ma grand-mère, il est un chrétien « à l’eau de rose ».

En lui-même, Dieu n’aurait pas besoin de nous, mais il en a besoin, même si cela implique de prendre en charge nombre de nos limites : nous sommes tous limités, voire pécheurs, et il assume cette responsabilité. Regardons, par exemple, combien de patience il avait avec ses disciples : souvent ils ne comprenaient pas ses paroles (voir Luc 9,51-56), parfois ils ne s’entendaient pas entre eux (voir Marc 10,41), pendant longtemps.

À une certaine époque, ils étaient incapables d’embrasser les aspects essentiels de sa prédication, par exemple le service (voir Luc 22 : 27). Pourtant, Jésus les a choisis et a continué à croire en eux. C’est important, le Seigneur nous a choisis pour être chrétiens. Et nous sommes pécheurs, nous le faisons les uns après les autres, mais le Seigneur continue de croire en nous. C’est merveilleux.

En fait, apporter le salut de Dieu à tous était pour Jésus le plus grand bonheur, sa mission, le sens de son existence (voir Jean 6 :38) ou, comme il le dit, sa nourriture (voir Jean 4 :34). Et dans chaque parole et action par laquelle nous nous unissons à Lui, dans la belle aventure du don d’amour, la lumière et la joie se multiplient (voir Is 9, 2) : non seulement autour de nous, mais aussi en nous.

Annoncer l’Évangile n’est donc pas une perte de temps : c’est être plus heureux en aidant les autres à être heureux ; c’est se libérer de soi-même en aidant les autres à être libres ; c’est devenir meilleur en aidant les autres à être meilleurs !

Demandons-nous alors : est-ce que je m’arrête de temps en temps pour me souvenir de la joie qui a grandi en moi et autour de moi lorsque j’ai accepté l’appel à connaître et à témoigner de Jésus ? Et quand je prie, est-ce que je remercie le Seigneur de m’avoir appelé à rendre les autres heureux ? Enfin : est-ce que je veux faire goûter à quelqu’un, à travers mon témoignage et ma joie, combien il est beau d’aimer Jésus ?

Que la Vierge Marie nous aide à savourer la joie de l’Évangile.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Les prochains mois nous amèneront à l’ouverture de la Porte Sainte, avec laquelle nous commencerons le Jubilé. Je vous demande d’intensifier votre prière pour nous préparer à bien vivre cet événement de grâce et à expérimenter la force de l’espérance de Dieu.

C’est pourquoi nous commençons aujourd’hui l’Année de Prière, c’est-à-dire une année dédiée à redécouvrir la grande valeur et la nécessité absolue de prière dans la vie personnelle, dans la vie de l’Église et du monde. Nous serons également aidés par les subventions que le Dicastère pour l’Évangélisation mettra à disposition.

En ces jours, nous prions spécialement pour l’unité des chrétiens et ne nous lassons pas d’invoquer le Seigneur pour la paix en Ukraine, en Israël et en Palestine, et dans de nombreuses autres parties du monde: ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent. Je pense aux petits, aux nombreux enfants blessés et tués, à ceux qui sont privés d’affection, privés de rêves et d’avenir. Nous ressentons la responsabilité de prier et de construire la paix pour eux !

J’ai appris avec douleur la nouvelle de l’enlèvement, en Haïti, d’un groupe de personnes, dont six religieuses: en demandant sincèrement leur libération, je prie pour l’harmonie sociale dans le pays et j’invite chacun à mettre fin aux violences, qui cause tant de souffrances à cette chère population.

Je salue vous tous qui êtes venus de Rome, d’Italie et de nombreuses parties du monde : en particulier les pèlerins de Pologne, d’Albanie, de Colombie,… les prêtres et les migrants de l’Équateur, à qui j’assure mes prières pour la paix pour leur pays.

Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024 – JOUR 4

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 4

Il vit l’homme et passa à bonne distance (Lc 10,31)
Puissions-nous ne jamais nous détourner de ceux qui sont dans le besoin

semaine unité des chrétiens 2
semaine unité des chrétiens 2

Passages additionnels de l’Écriture : Isaïe 58,6-9 ; Psaume 34,15-22

Réflexion

Il se peut que le prêtre et le lévite qui passèrent à bonne distance aient eu des motifs religieux valables pour ne pas venir en aide à l’homme blessé : peut-être s’apprêtaient-ils à accomplir certains rites religieux et risquaient la souillure rituelle si l’homme était mort. Pourtant, en maintes occasions, Jésus jette un regard critique sur les chefs religieux qui mettent les règles de la religion au-dessus de l’obligation de faire toujours le bien.

Le début du texte choisi pour la Semaine de prière nous montre comment le docteur de la loi voulait se justifier. Le prêtre et le lévite de la parabole se seraient sentis justifiés de ce qu’ils avaient fait. En tant que chrétiens, jusqu’à quel point sommes-nous prêts à enfreindre les conventions ?

Il peut arriver que notre myopie, conditionnée par des considérations ecclésiales et culturelles, nous empêche de voir ce que révèlent la vie et le témoignage de nos sœurs et frères des autres traditions chrétiennes. En ouvrant les yeux sur la façon dont l’amour de Dieu se révèle en nos frères et sœurs des autres traditions chrétiennes, nous nous rapprochons d’eux et pouvons ainsi entrer dans une union plus profonde avec eux.

Cette parabole de Jésus ne nous appelle pas seulement à faire le bien ; elle nous appelle aussi à élargir notre vision. Nous pouvons apprendre ce qui est bon et saint non seulement de ceux qui partagent notre vision religieuse et confessionnelle du monde, mais aussi, bien souvent, de ceux qui sont différents de nous. Le Bon Samaritain est souvent celui que nous n’attendions pas.

Prière

Seigneur Jésus Christ,
alors que nous cheminons avec toi vers l’unité,
fais que nos yeux ne se détournent pas,
mais qu’ils soient grand ouverts sur le monde.
Alors que nous parcourons le chemin de la vie,
fais que nous nous arrêtions pour soigner ceux qui sont blessés,
et que, ce faisant, nous expérimentions en eux ta présence,
toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père…

Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf

Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024 – JOUR 3

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 3

« Et qui est mon prochain ? » (Lc 10,29)
Seigneur, ouvre nos cœurs à ceux que nous ne voyons pas

semaine unité des chrétiens 2
semaine unité des chrétiens 2

Passages additionnels de l’Écriture : Romains 13,8-10 ; Psaume 119,57-63

Réflexion

Le docteur de la loi voulait se justifier en croyant que le prochain qu’il était appelé à aimer était quelqu’un qui appartenait à sa religion et à son peuple. C’est là un instinct humain naturel. En général, ceux que nous invitons chez nous ont le même statut social, la même vision de la vie et les mêmes valeurs que nous. Il y a un instinct humain qui nous pousse à préférer ce qui nous est familier.

La même chose vaut aussi pour nos communautés ecclésiales. Mais Jésus amène le légiste, et tout son auditoire, à entrer plus en profondeur dans leur tradition, en leur rappelant l’obligation de l’accueil et de l’amour de tous, quels que soient leur religion, leur culture et leur statut social.

L’Évangile nous enseigne qu’aimer ceux qui sont comme nous n’a rien d’extraordinaire. Jésus nous conduit vers une vision plus radicale de ce que signifie être humain. La parabole illustre d’une façon parfaitement tangible ce que le Christ attend de nous : que nous ouvrions tout grand notre cœur et que nous marchions sur ses pas, en aimant les autres comme il nous aime.

En effet, Jésus répond au légiste par une autre question montrant que l’important n’est pas de savoir « qui est mon prochain », mais « qui s’est révélé être le prochain de cet homme dans le besoin ». Notre époque d’insécurité et de crainte nous confronte à une réalité où la méfiance et l’incertitude marquent les relations. Voilà le défi de la parabole d’aujourd’hui : de qui suis-je le prochain ?

Prière

Dieu très aimant,
qui as inscrit l’amour dans nos cœurs,
insuffle en nous le courage de regarder au-delà de nous-mêmes,
et de reconnaître notre prochain dans ceux qui sont différents de nous,
afin que nous puissions vraiment suivre Jésus Christ,
notre frère et notre ami,
qui est le Seigneur pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père…

Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf

Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.