Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain.
Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les créatures chantent sa beauté. Elle est la Femme « enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête » (Ap 12, 1). Élevée au ciel, elle est Mère et Reine de toute la création. Dans son corps glorifié, avec le Christ ressuscité, une partie de la création a atteint toute la plénitude de sa propre beauté.
Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement (cf. Lc 2, 51.51), mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés.
A côté d’elle, dans la Sainte Famille de Nazareth, se détache la figure de saint Joseph. Il a pris soin de Marie et de Jésus ; il les a défendus par son travail et par sa généreuse présence, et il les a libérés de la violence des injustes en les conduisant en Égypte. Dans l’Évangile, il apparaît comme un homme juste, travailleur, fort.
Mais de sa figure, émane aussi une grande tendresse, qui n’est pas le propre des faibles, mais le propre de ceux qui sont vraiment forts, attentifs à la réalité pour aimer et pour servir humblement. Voilà pourquoi il a été déclaré protecteur de l’Église universelle. Il peut aussi nous enseigner à protéger, il peut nous motiver à travailler avec générosité et tendresse pour prendre soin de ce monde que Dieu nous a confié.
Pape François – Encyclique Laudato Si’ : « Loué sois-tu Seigneur » VIII, 241-242.
Cinquième jour de la neuvaine – Construction de l’Église universelle
Transfiguration détail vitrail Saint Pierre Plogonnec Bretagne
Pierre voudrait se fixer dans la béatitude de la Transfiguration. Il suggère à Jésus la construction de trois tentes. Ainsi un fidèle, au début de sa vie spirituelle, désire prolonger les «consolations», les moments de douceur intime. Jésus laisse sans réponse la suggestion de Pierre.
Ni aux premiers disciples, ni à nous mêmes il n’est permis de se soustraire aux durs travaux de la pIaine et de s’établir dès maintenant dans une paix qui n’appartient qu’à la vie future.
Avant de jouir de cette paix et de cette gloire, il faut travailler, il faut pâtir.
Si tu étais resté avec ton maître sur la montagne, ô Pierre, les promesses qui t’ont été faites n’auraient pas eu d’effet : tu n’aurais pas été l’introducteur au royaume des cieux ; le ciel n’aurait pas été ouvert au larron ; la tyrannie de la mort n’aurait pas été détruite ; l’enfer n’aurait pas rendu sa proie ; les patriarches n’auraient pas été délivrés des enfers ; la nature humaine n’aurait pas été revêtue de l’immortalité.
Transfiguration vitrail entier Plogonnec Bretagne
Le Seigneur a des desseins plus grands que ceux que tu formes toi-même : il t’a proposé, non la construction de trois tentes, mais la construction de l’Eglise universelle. Ce que tu voulais faire, ce sont tes disciples qui le feront et qui construiront sur cette montagne trois temples en l’honneur du Christ, de Moïse et d’Elie
(Saint Jean Damascène : Homélie sur la Transfiguration, 16).
Alors oui, faisons-lui confiance, même si, comme les trois disciples, nous ne savons pas encore ce que signifie « ressusciter ».
Nous t’en prions, Seigneur, que ta lumière vienne illuminer nos vies ! Que ta Parole nous rende capables de revenir vers toi, de tout notre cœur ! Que ton Esprit nous révèle le sens de toute chose et nous cheminerons vers toi dans l’intelligence de la foi, Dieu fidèle pour les siècles des siècles.
Seigneur Jésus, enseigne-nous à te prier et à te connaître intimement. Ouvre nos cœurs à ta parole et à tes promesses.
Gloire et louange à notre Dieu, éblouissant de sainteté!
Ta transfiguration révèle ta lumière qui veut se donner aux hommes.
Mémoire de saint Alphonse-Marie de Liguori, évêque et docteur de l’Église. Remarquable par son zèle des âmes, ses écrits, sa parole et son exemple, pour favoriser la vie chrétienne dans le peuple, il s’est donné à l’œuvre de la prédication et il a publié des livres, principalement de morale, discipline dont il est reconnu maître et, malgré de nombreuses traverses, il fonda la Congrégation du Très Saint Rédempteur pour l’évangélisation des campagnes.
Élu évêque de Sainte-Agathe des Goths, il se dépensa de manière extraordinaire dans ce ministère, qu’il dût laisser, après quinze ans, pour de graves raisons de santé, et il se retira, jusqu’à sa mort en 1787, à Nocera del’ Pagani, supportant des peines et des difficultés nombreuses. (Martyrologe romain)
Le 30 mars 2011, le Pape émérite Benoît XVI a tracé un portrait de saint Alphonse de Liguori, évêque et docteur de l’Église, « un insigne théologien moraliste, un maître de spiritualité… Né dans une noble famille napolitaine en 1696, il fut un brillant avocat avant d’abandonner cette profession pour devenir prêtre en 1726″.
Puis le Pape a rappelé que saint Alphonse « entreprit une œuvre d’évangélisation par la catéchèse parmi les plus pauvres, auxquels il aimait prêcher en leur présentant les fondements de la foi… En 1732, il fonda la Congrégation du Rédempteur » qui, sous sa direction forma des « missionnaires itinérants touchant jusqu’aux villages les plus isolés où ils encourageaient la conversion et la persévérance chrétienne, principalement par la prière ».
Mort en 1787, Alphonse de Liguori fut canonisé en 1839 et déclaré docteur de l’Église en 1871. Ce titre était justifié par un riche enseignement de théologie morale « proposant parfaitement la doctrine catholique, au point que Pie XII le proclama Patron des confesseurs et des moralistes… Saint Alphonse ne cessait de dire que les prêtres sont un signe visible de la miséricorde infinie de Dieu, qui pardonne et éclaire le pécheur afin qu’il se convertisse et change de vie.
Aujourd’hui aussi, face aux signes d’un affaiblissement de la conscience morale, dont une préoccupante désaffection de la confession, l’enseignement d’Alphonse de Liguori apparaît utile…. Outre ses œuvres théologiques, il composa des traités pour la formation religieuse du peuple…
Ses ‘Maximes éternelles ou Les gloires de Marie‘*, les ‘vertus de Marie’ et son chef d’œuvre ‘Aimer Jésus-Christ’, condensent sa pensée. Son insistance sur la nécessité de la prière y est constante…et en particulier sur la visite du Saint Sacrement, qu’elle soit brève ou prolongée, personnelle ou communautaire ».
La spiritualité de saint Alphonse « est éminemment christologique, ayant le Christ et l’Évangile pour cœur. La méditation du mystère de l’Incarnation et de la Passion sont souvent le sujet de sa prédication », où il insiste aussi sur le rôle de Marie dans l’histoire du salut.
Benoit XVI a conclu en rappelant qu’Alphonse de Liguori fut également « un exemple de pasteur zélé, qui conquérait les âmes en prêchant l’Évangile et en administrant les sacrements. Il œuvrait avec une bonté qui venait de son intense relation à Dieu, Dieu d’une bonté infinie. Il eut une vision positive des ressources que le Seigneur accorde à tout homme pour faire le bien, soulignant l’importance de l’affection envers Dieu et le prochain, au-delà des ressources offertes par l’esprit ».
* dont voici les titres de chapitre : MARIE, NOTRE REINE, NOTRE MÈRE – MARIE, NOTRE VIE, NOTRE DOUCEUR – MARIE, NOTRE ESPÉRANCE – MARIE, NOTRE SECOURS – MARIE, NOTRE MÉDIATRICE – MARIE, NOTRE AVOCATE – MARIE, NOTRE GARDIENNE – MARIE, NOTRE SALUT – CLÉMENCE ET BONTÉ DE MARIE – DOUCEUR DU NOM DE MARIE.
PRIÈRE A LA BIENHEUREUSE VIERGE pour les derniers instants.
O Marie, doux refuge des malheureux pécheurs, quand mon âme devra sortir de ce monde, je vous en supplie, ma très douce Mère, par la douleur que vous ressentîtes en voyant votre Fils qui se mourrait sur la Croix, assistez-moi alors de votre miséricorde, Éloignez de moi les ennemis infernaux, et venez vous-même recueillir mon âme, pour la présenter au juge éternel. Ma souveraine, ne m’abandonnez pas.
Vous devez être, après Jésus, mon appui dans ce moment redoutable. Priez votre Fils de m’accorder dans sa bonté la faveur d’exhaler mon âme dans ses saintes plaies, en disant : Jésus et Marie, je vous donne mon cœur et mon âme !
DE L’AMOUR DE JÉSUS CHRIST PAR SAINT ALPHONSE-MARIE – voir page 2