Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saint Symmaque, Pape

Saint Symmaque, Pape

Saint Symmaque, Pape
Saint Symmaque, Pape

Les menaces du roi ostrogoth Théodoric et l’opposition de l’antipape Laurent, sont les défis qu’il doit relever au moment de son élection en 498. Il ne se décourage pas et trouve le temps pour racheter les esclaves en les rendant libres. On lui attribue la construction du premier palais au Vatican.

Il connut le schisme de Laurent, qui s’était fait élire pape en même temps que lui par une partie du clergé. Il lui reprochait d’être dans la lignée de son prédécesseur Anastase, trop favorable à l’Église de Constantinople. C’est le roi Théodoric, pourtant arien, qui lui donna raison. Saint Symmaque réunit un concile, avec ses opposants et Laurent lui-même, ramenant la paix pour un temps.

Sa décision de fixer Pâques au 25 mars fait renaître le schisme et les partisans de Laurent profitent d’un voyage à Ravenne pour l’accuser de simonie et de bien d’autres crimes. Ils prennent possession des églises de Rome et veulent convoquer un nouveau concile, mais le roi Théodoric se déclare incompétent pour juger du pape légitime. La situation s’apaisera peu à peu.

A partir de ce moment, saint Symmaque consacre ses énergies à restaurer les églises de Rome, en particulier saint Paul hors les Murs, bâtit des petites habitations pour les pauvres, ouvre des lieux d’accueil pour les pèlerins et construit une résidence sur la colline vaticane qui sera ainsi la première résidence pontificale en ce lieu.

Le saint pape Léon IV

Le saint pape Léon IV

Saint Léon IV, Basilique de Saint Paul hors les murs

À Rome, près de saint Pierre, en 865, saint Léon IV, pape, défenseur de la cité et restaurateur du primat de Pierre.
Martyrologe romain

Pasteur, diplomate, stratège, le pape Léon IV doit tout faire, en huit ans d’un pontificat caractérisé par la “défense”: des Sarrasins, en mer et sur terre, mais aussi des incendies, des tremblements de terre, de la mollesse du clergé et des désaccords avec l’empereur. Il mourut en juillet 855.

Né à Rome vers 790, mais d’origine lombarde, curieusement on connaît le nom de son père, Ridolfo, mais pas son nom de baptême. Homme d’une pureté et d’une intégrité intérieure confirmées, il est “prélevé” littéralement du monastère bénédictin de Saint-Martin où il est moine par le pape Grégoire IV qui le veut à côté de soi dans le clergé romain. Ainsi, il deviendra le cent-troisième pape en 847 par acclamation du peuple.

Catastrophes naturelles et calamités humaines

A son accession au pontificat, la situation de Rome est assez dramatique: l’année précédente, il y avait eu une incursion plutôt douloureuse des sarrasins. C’est pourquoi son élection se fait rapidement, sans attendre l’approbation impériale. L’empereur ne le prend pas mal, se sentant probablement coupable de ne pas soutenir la ville contre les Arabes.

En ce temps, se succède une série de catastrophes naturelles qui inquiètent Léon IV: d’abord un tremblement de terre qui met Rome à genoux (et provoque même l’effondrement d’un pan du Colisée), puis un incendie qui ravage la zone du Borgo, mais épargne le voisinage de Saint-Pierre grâce à une bénédiction donnée par le Pape. Cet événement a été immortalisé par Raphaël dans une fresque connue sous le nom de “L’incendie du Bourg” et qui est conservée dans les musées du Vatican.

L’expérience de la Ligue contre les Sarrazins

Bientôt repart la menace des sarrasins. Léon IV, cependant, ne se laisse pas surprendre: sans se soucier de la relation étroite avec l’empereur, il établit des accords avec les souverains des duchés voisins tels que Amalfi, Gaeta, Naples et Sorrente, soutenant une ligue navale dirigée par le napolitain Cesario Console, en charge de la défense des côtes de Campanie-Lazio.

La menace se concrétise à l’été 849, dans la bataille passée à l’histoire comme la bataille d’Ostie, où les Sarrasins furent vaincus. Encore cette fois, l’événement est célébré dans une fresque du même nom, toujours signée par Raphaël et conservée dans les salles du Vatican.

Le “restaurateur de Rome”

Les entreprises qui, cependant, valent à Léon IV le surnom de “restaurateur de Rome”, sont tout autres. En tirant parti de sa propre dimension spirituelle mais aussi du sentiment de culpabilité de l’empereur, il réussit à obtenir de Lothaire une grosse somme d’argent qu’il dépense pour diverses rénovations. Le premier et le plus important de tous est la construction d’un mur plus grand que celui érigé à l’époque par Aurélien et qui comprend finalement aussi la Colline du Vatican.

S’ensuivent les restaurations des basiliques de Saint-Pierre et Saint-Paul, la fortification de l’escale maritime de Porto et la reconstruction de l’antique Centumcellae dans l’actuelle Civitavecchia, ainsi qu’à Tarquinia, Orte et Amelia. Mais le “restaurateur” ne s’arrête pas là: il s’occupe aussi de l’assistance directe à la population vulnérable, avec la distribution de nourriture.

Conciles et contours

Mais Léon IV est avant tout un pasteur et consacre en tant que tel son Pontificat au renforcement de la discipline du clergé. Pour cela il établit deux conseils spéciaux : celui de Pavie en 850 et celui de Rome en 853 ; à ce dernier, en particulier, il travaille à rétablir la pureté de la foi et des coutumes du peuple.

Pendant ce temps, dans le même objectif, les synodes se multiplient dans toute l’Europe : à Mayence, Limoges, Lyon, Paris et en Angleterre. Pendant les conseils, est également résolu la question disciplinaire liée à l’excommunication d’Anastase, le cardinal de S. Marcello qui avec des velléités d’antipape, sourd aux appels du pape, avait quitté son diocèse s’installer ailleurs.

La relation avec les souverains chrétiens

Les relations entre Léon IV et l’Empire ne sont pas mauvaises, à tel point que le jour de Pâques de 850 Lothaire obtient de lui qu’il couronne empereur son fils Ludwig. Cinq ans plus tard, cependant, quelque chose risque de compromettre sérieusement la sérénité de la relation: Daniel, l’officier supérieur de l’armée de l’Empire à Rome, accuse Gracian, commandant de la milice très proche du pape, de comploter pour un rapprochement entre la papauté et l’Empire d’Orient.

C’est Ludwig lui-même, alors, qui se précipite à Rome, où la confrontation a lieu, et les accusations contre Léon IV sont infondées. A partir de ce moment, de nombreux souverains des royaumes chrétiens européens demanderont à être couronnés par le Pape, dans l’intention d’obtenir ainsi la reconnaissance de leur souveraineté “par grâce divine”.


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Angélus: «la bonne semence demeure, c’est ce qui compte»

Angélus: «la bonne semence demeure, c’est ce qui compte»

S’appuyant sur l’Évangile de ce dimanche 16 juillet qui relate la parabole du semeur, le Pape François a souligné que tout comme Jésus le «bon semeur», qui ne se lasse pas de la semer la Parole avec «générosité», les chrétiens sont également invités à en faire de même, à être des «semeurs de l’Évangile».

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 16 juillet 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile nous présente aujourd’hui la parabole du semeur (voir Mt 13, 1-23). Celle de « semer » est une très belle image, et Jésus l’utilise pour décrire le don de sa Parole. Imaginons une graine : elle est petite, on la voit à peine, mais elle fait pousser des plantes qui portent des fruits.

La Parole de Dieu est comme ceci; pensons à l’Évangile, un petit livre, simple et à la portée de tous, qui produit une vie nouvelle chez ceux qui l’accueillent. Donc, si la Parole est la semence, nous sommes la terre : nous pouvons la recevoir ou non.

Pourtant, Jésus, le « bon semeur », ne se lasse pas de le semer généreusement. Il connaît notre terrain, il sait que les pierres de notre inconstance et les épines de nos vices (cf. vv. 21-22) peuvent étouffer la Parole, pourtant il espère, il espère toujours que nous pourrons porter des fruits abondants (cf. v . 8).

C’est ce que fait le Seigneur et c’est ce que nous aussi nous sommes appelés à faire : semer sans relâche. Mais comment faire cela, semer en continu sans se fatiguer ? Prenons quelques exemples.

Les parents d’abord : ils sèment la bonté et la foi dans leurs enfants, et ils sont appelés à le faire sans se décourager s’ils semblent parfois ne pas les comprendre et ne pas apprécier leurs enseignements, ou si la mentalité du monde « ramasse contre » .

La bonne semence reste, c’est ce qui compte, et elle s’enracinera au bon moment. Mais si, cédant à la méfiance, ils renoncent à semer et laissent leurs enfants à la merci des modes et des téléphones portables, sans leur consacrer du temps, sans les éduquer, alors le sol fertile se remplira de mauvaises herbes. Parents, ne vous lassez pas de semer dans vos enfants !

Regardons donc les jeunes : eux aussi peuvent semer l’Évangile dans les sillons de la vie quotidienne. Par exemple avec la prière : c’est une petite graine qui ne se voit pas, mais avec laquelle on confie tout ce qu’on vit à Jésus, et ainsi Il peut le faire mûrir.

Mais je pense aussi au temps à consacrer aux autres, à ceux qui en ont le plus besoin : il peut sembler perdu, mais c’est plutôt un temps sacré, alors que les satisfactions apparentes du consumérisme et de l’hédonisme laissent la main vide.

Et je pense aux études : c’est vrai, c’est fatiguant et pas immédiatement gratifiant, comme quand on sème des graines, mais c’est essentiel pour construire un avenir meilleur pour tous.

Nous avons vu les parents, nous avons vu les jeunes ; nous voyons maintenant les semeurs de l’Évangile, beaucoup de bons prêtres, religieux et laïcs engagés dans l’annonce, qui vivent et prêchent la Parole de Dieu souvent sans enregistrer de succès immédiats.

N’oublions jamais, lorsque nous proclamons la Parole, que même là où il semble que rien ne se passe, en réalité le Saint-Esprit est à l’œuvre et le royaume de Dieu grandit déjà, à travers et au-delà de nos efforts.

Alors, en avant avec joie, chers frères et sœurs ! Nous nous souvenons des personnes qui ont planté la graine de la Parole de Dieu dans nos vies – chacun de nous pensant : « Comment ma foi a-t-elle commencé ? – ; peut-être que cela a germé des années après que nous ayons rencontré leurs exemples, mais c’est arrivé grâce à eux !

À la lumière de tout cela, nous pouvons nous demander : est-ce que je sème bien ? Est-ce que je ne me soucie que de récolter pour moi ou aussi de semer pour les autres ? Est-ce que je sème des graines de l’Évangile dans la vie de tous les jours : étude, travail, temps libre ? Est-ce que je me décourage ou, comme Jésus, est-ce que je continue à semer, même si je ne vois pas de résultats immédiats ?

Que Marie, que nous vénérons aujourd’hui comme la Bienheureuse Vierge du Mont Carmel, nous aide à être des semeurs généreux et joyeux de la Bonne Nouvelle.

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Après l’angélus

Chers frères et sœurs,

Je vous salue tous, Romains et pèlerins de divers pays.

Je salue les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame des Apôtres réunies à Rome pour leur Chapitre général.

J’envoie cordialement mes salutations à la Communauté Cenacolo, qui est depuis 40 ans un lieu d’accueil et de promotion humaine ; Je bénis Mère Elvira, l’évêque de Saluzzo et toutes les fraternités et amis. C’est beau ce que tu fais et c’est beau que tu existes ! Merci!

Je veux vous rappeler qu’il y a quatre-vingts ans, le 19 juillet 1943, certains quartiers de Rome, en particulier San Lorenzo, ont été bombardés, et le Pape, le Vénérable Pie XII, a voulu se rendre parmi les personnes choquées.

Malheureusement, aujourd’hui encore, ces tragédies se répètent. Comment est-ce possible? Avons-nous perdu la mémoire ? Que le Seigneur ait pitié de nous et libère la famille humaine du fléau de la guerre. En particulier, prions pour le cher peuple ukrainien qui souffre tant.

Je voudrais saluer et remercier toutes les paroisses qui réalisent des activités d’été avec des enfants et des jeunes en cette période – même au Vatican, il y en a une qui est très appréciée -. Merci aux prêtres, aux religieuses, aux animateurs et aux familles ! Dans ce contexte, je vous souhaite le meilleur pour la prochaine édition du Festival du film de Giffoni, dont les protagonistes sont les enfants et les jeunes.

Je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi : je le fais pour vous. Bon déjeuner et au revoir.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse