Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

ORIGINE DE L’ASSOMPTION

ORIGINE DE L’ASSOMPTION

Dormition de la Vierge | AD
Dormition de la Vierge | AD

L’Assomption fait mémoire de la montée au ciel de la Vierge Marie ayant fini sa vie. N’ayant pas connu le péché originel, elle a ainsi été élevée au royaume de Dieu. La fête de l’Assomption est célébrée tous les 15 août par les catholiques et les orthodoxes, ceux-ci insistant plutôt sur la Dormition de la Sainte Mère de Dieu.

La Dormition de la Vierge Marie célèbre la mort et la résurrection de la Mère de Jésus. C’est la fête la plus importante attachée à la Sainte Vierge en Orient. Sa tradition orale est écrite entre le 3e et le 5e siècle en des textes apocryphes. Ces textes racontent la mort de Marie et sa résurrection, puis sa montée au Ciel.

À Jérusalem, Marie apprend par un ange que sa fin est proche et qu’elle quittera bientôt cette terre pour la vie éternelle. Elle accueille la visite miraculeuse des douze apôtres, représentant l’Église, qui assistent à sa mort paisible et voient, entouré d’anges, apparaître Jésus qui reçoit l’âme de sa Mère.

Le corps de Marie est ensuite porté dans un tombeau neuf à Gethsémani, tombeau ouvert trois jours plus tard et retrouvé vide, signe de son Assomption corporelle. La Dormition concorde avec l’Assomption, et la fête en fût fixée au 15 août par l’empereur byzantin Maurice 1er (539-603) pour commémorer l’inauguration d’une église dédiée à la Vierge montée au ciel.

Le 1er novembre 1950, le Pape Pie XII affirmait la foi de l’Église en l’Assomption de la Vierge Marie : « Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste. »

Pour les confessions anglicane et luthérienne, le 15 août est aussi la principale fête mariale. Depuis les premiers siècles, n’est-ce pas Marie la sainte de loin la plus vénérée parmi les fidèles ? ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

 

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS TRENTIÈME JOUR

Les trois Cœurs

Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph
Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph

Terminons nos saints exercices par une méditation sur les merveilles des Cœurs de Jésus, de Marie et de saint Joseph. Quel triple fond de perfections et de richesses !

— Cœurs étroitement unis : voyez-les, à Bethléem, en Égypte,  à Nazareth ; ils avaient absolument les mêmes pensées et les mêmes sentiments ; les mêmes goûts et les mêmes aspirations. Oh ! non, il n’y eut jamais, il ne pourra jamais y avoir entre trois cœurs une intelligence aussi parfaite, une sympathie plus profonde, une ressemblance aussi absolue.

S’il est dit des premiers chrétiens qu’ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme. Combien  plus doit-on le dire du Fils unique de Marie, de sa très sainte Mère et de son tendre Père nourricier ! Ils étaient consommés en une sorte d’unité.

— Cœurs très-parfaits. Celui de Jésus est le Cœur d’un Dieu, le tabernacle où réside la majesté du Très-Haut. Celui de Marie est le berceau d’amour où un Dieu-Enfant reposait, et la source pure et féconde où il puisa la vie. Et le Cœur de Joseph, que de vertus, que de mérites, que de perfections ne dut-il pas acquérir durant les trente années de contact et de vie intime avec le Cœur de Jésus ? Il pouvait dire à la lettre ce que les âmes ferventes aiment à répéter :

Je possède en tout temps et j’emporte en tout lieu
Et le Dieu de mon cœur, et le Cœur de mon Dieu.

Enfin, Cœurs très-aimants : ils ont chéri Dieu plus que tous les Saints ensemble, ils nous aiment aussi plus
que tous nos parents et nos amis de la terre, plus que tous les élus du Ciel, personne n’est exclu, riche ou pauvre, juste ou pécheur, chacun de nous a une Place dans ces Cœurs brûlants de charité.

Ils nous aiment dans nos joies et nos tristesses, dans nos triomphes et dans nos larmes ; ils nous aiment tendrement, ils nous aiment toujours, à la vie et à la mort.

Ce que Dieu a uni, dit le Sauveur, gardons-nous de le séparer. Dans son plan divin, Dieu ayant intimement uni les Cœurs de Jésus, de Marie et de Joseph, ne les séparons jamais dans notre amour. En adorant le Sacré-Cœur de Jésus, vénérons et bénissons les saints Cœurs de sa Mère et de son Père nourricier.

Puisqu’ils nous aiment tendrement, invoquons-les avec confiance et disons souvent :

Jésus, doux et humble de Cœur, prends pitié de nous.
Cœur immaculé de Marie, Cœur semblable au Cœur de Jésus, priez pour nous ;

Cœur de Joseph, toujours fidèle à Jésus et à Marie, intercédez pour nous.

Et quand arrivera pour nous ce moment suprême où l’âme passe de cette demeure de boue aux demeures
éternelles, que nos dernières paroles soient ces Noms chers à la bouche et au cœur : Jésus! Marie! Joseph!

PRIÈRE

Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.
Jésus, Marie, Joseph, soyez mes défenseurs durant mon agonie.
Jésus, Marie, Joseph, que doucement j’expire en votre compagnie. Ainsi-soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Consécration aux trois Saints Cœurs

Sacré-Cœur de Jésus transpercé par Amour pour moi et pour nous tous,
Cœur Immaculé de Marie embrasé par la même flamme d’Amour,
Cœur très Chaste de Saint-Joseph, « notre Père protecteur »,
je m’abandonne à vous.
Je vous consacre en ce jour mon esprit, mes paroles, mon corps, mon cœur et mon âme.
Je vous consacre ma famille afin que s’accomplisse à travers moi et tous les miens en ce jour Votre Sainte Volonté. Amen !

Angélus: nous avons besoin de personnes vraies, comme Pierre et Paul

Angélus: nous avons besoin de personnes vraies, comme Pierre et Paul

Après  la messe de la solennité des saints Pierre et Paul en la basilique Saint-Pierre, le Pape a prié l’angélus, jeudi 29 juin, depuis la fenêtre du Palais apostolique. Il a évoqué la figure de Pierre, inspirant pour les croyants d’aujourd’hui. Avec toute son humanité et sa générosité, il a suivi le Seigneur qui lui a donné sa grâce pour le fortifier.

 

SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
jeudi 29 juin 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, dans l’Évangile, Jésus dit à Simon, l’un des Douze : « Tu es Pierre et sur ce roc je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18). Pierre est un nom qui a plusieurs significations : il peut signifier roche, pierre ou simplement pierre. Et en effet, si nous regardons la vie de Pierre, nous retrouvons dans une certaine mesure ces trois aspects de son nom.

Pierre est un roc : à de nombreux moments, il est fort et inébranlable, authentique et généreux. Il quitte tout pour suivre Jésus (cf. Lc 5,11), le Christ, Fils du Dieu vivant le reconnaît (Mt 16,16), il plonge dans la mer pour aller vite à la rencontre du Ressuscité (cf. Jn 21,7) .

Puis, avec franchise et courage, il annonce Jésus au Temple, avant et après avoir été arrêté et flagellé (voir Actes 3, 12-26 ; 5, 25-42). La tradition nous parle aussi de sa fermeté face au martyre qui a eu lieu ici même (cf. Clément  de Rome, Lettre aux Corinthiens, V,4).

Pierre, cependant, est aussi une pierre : c’est un roc et aussi une pierre, propre à offrir un soutien aux autres : une pierre qui, fondée sur le Christ, sert de soutien aux frères dans l’édification de l’Église (voir 1 Pierre 2 :4-8; Éphésiens 2:19-22).

Nous retrouvons cela aussi dans sa vie : il répond à l’appel de Jésus avec André, son frère, Jacques et Jean (voir Mt 4, 18-22) ; confirme la volonté des Apôtres de suivre le Seigneur (cf. Jn 6, 68) ; elle prend soin de ceux qui souffrent (cf. Ac 3, 6), promeut et encourage l’annonce commune de l’Évangile (cf. Ac 15, 7-11). C’est une « pierre », un point de référence fiable pour toute la communauté.

Pierre est roc, il est pierre et aussi pierre : sa petitesse ressort souvent. Parfois, il ne comprend pas ce que fait Jésus (voir Mc 8, 32-33 ; Jn 13, 6-9) ; face à son arrestation, elle se laisse gagner par la peur et le renie, puis se repent et pleure amèrement (cf. Lc 22, 54-62), mais ne trouve pas le courage de se tenir sous la croix.

Il s’enferme avec les autres dans la chambre haute, de peur d’être capturé (cf. Jn 20, 19). A Antioche, il est gêné d’être avec des païens convertis – et Paul l’appelle à être cohérent sur ce point (cf. Ga 2, 11-14) – ; enfin, selon la tradition du Quo vadis, il tente de fuir le martyre, mais rencontre Jésus sur la route et trouve le courage de repartir.

Chez Pierre y a tout cela : la force du rocher, la fiabilité de la pierre et la petitesse d’une simple pierre. Ce n’est pas un surhomme : c’est un homme comme nous, comme chacun de nous, qui dit généreusement « oui » à Jésus dans son imperfection.

Mais tout comme cela en lui – comme en Paul et chez tous les saints – il apparaît que c’est Dieu qui nous rend forts par sa grâce, qui nous unit par sa charité et qui nous pardonne par sa miséricorde. Et c’est avec cette véritable humanité que l’Esprit forme l’Église. Pierre et Paul étaient de vraies personnes, et aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de vraies personnes.

Maintenant, regardons à l’intérieur et posons-nous quelques questions à partir de roche, pierre et pierre. Du rocher : y a-t-il en nous de l’ardeur, du zèle, de la passion pour le Seigneur et pour l’Évangile, ou est-ce quelque chose qui s’effrite facilement ? Et puis, sommes-nous des pierres, non pas une pierre d’achoppement mais une pierre de construction pour l’Église ?

Travaillons-nous pour l’unité, nous intéressons-nous aux autres, surtout aux plus faibles ? Enfin, penser à la pierre : avons-nous conscience de notre petitesse ? Et surtout : dans la faiblesse, nous confions-nous au Seigneur, qui fait de grandes choses avec ceux qui sont humbles et sincères ?

Marie, Reine des Apôtres, aide-nous à imiter la force, la générosité et l’humilité des saints Pierre et Paul.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

J’adresse un salut chaleureux et un souhait particulier aux Romains, en la fête des saints patrons Pierre et Paul !

Je remercie la Pro Loco de Rome, qui a organisé pour l’occasion l’exposition florale historique, créée par les maîtres-fleurs de diverses Pro Loco d’Italie et maintenant dans sa dixième édition : je le regarde d’ici … De beaux tapis floraux inspirés à la paix et cela nous dit de ne pas nous lasser de prier pour la paix, en particulier pour le peuple ukrainien, qui est dans mon cœur chaque jour.

Je renouvelle mes salutations à la délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, qui a participé à la célébration d’aujourd’hui, et j’embrasse mon cher frère, Sa Sainteté Bartholomée.

Je vous salue tous, à commencer par les fidèles venus célébrer les archevêques métropolitains, pour lesquels j’ai béni ce matin les Palli (Palliums) ; puis les groupes du Brésil, de Croatie, du Mexique, du Nicaragua, de Pologne, des États-Unis d’Amérique et de diverses localités italiennes.

Je souhaite à tous une bonne fête et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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