Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la Vierge Marie et la Sagesse éternelle

la Vierge Marie et la Sagesse éternelle

la Vierge de l'Annonciation Taddeo di Bartolo
la Vierge de l’Annonciation Taddeo di Bartolo

Pour connaître la Sagesse éternelle, incréée et incarnée, Grignion de Montfort a constamment invité à se confier à la Très Sainte Vierge Marie, si inséparable de Jésus que l’« on séparerait plutôt la lumière du soleil » [1].

Il demeure un incomparable chantre et disciple de la Mère du Sauveur, en laquelle il célèbre celle qui conduit sûrement vers le Christ: « Si nous établissons la solide dévotion de la Très Sainte Vierge, ce n’est que pour établir plus parfaitement celle de Jésus-Christ, ce n’est que pour donner un moyen aisé et assuré pour trouver Jésus-Christ » [2].

Car Marie est la créature choisie par le Père et totalement donnée à sa mission maternelle. Entrée en union avec le Verbe par son libre consentement, elle se trouve associée de manière privilégiée à l’Incarnation et à la Rédemption, de Nazareth jusqu’au Golgotha et au Cénacle, absolument fidèle à la présence de l’Esprit Saint. Elle « a trouvé grâce devant Dieu pour tout le monde en général et pour chacun en particulier » [3].

Aussi saint Louis-Marie appelle-t-il à se livrer tout entier à Marie pour accueillir sa présence au fond de l’âme. « Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus-Christ: elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l’élargit et l’embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle l’anoblit et l’agrandit par sa maternité » [4].

Le recours à Marie porte toujours à faire à Jésus une plus grande place dans la vie; il est significatif, par exemple, que Montfort invite le fidèle à se tourner vers Marie avant la communion: « Vous supplierez cette bonne Mère de vous prêter son cœur, pour y recevoir son Fils dans ses mêmes dispositions » [5].

En notre temps où la dévotion mariale est vivante mais pas toujours suffisamment éclairée, il serait bon de retrouver la ferveur et le ton juste du Père de Montfort pour donner à la Vierge sa vraie place et apprendre à la prier: « Mère de miséricorde, faites-moi la grâce d’obtenir la vraie sagesse de Dieu et de me mettre pour cela au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous conduisez. … Vierge fidèle, rendez-moi en toutes choses un parfait disciple, imitateur et esclave de la Sagesse incarnée, Jésus-Christ votre Fils » [6].

Sans doute certaines transpositions de langage s’imposent-elles, mais la famille montfortaine doit continuer son apostolat marial dans l’esprit de son fondateur, afin d’aider les fidèles à maintenir une relation vivante et intime avec celle que le Concile Vatican II a honorée comme un membre suréminent et absolument unique de l’Église, rappelant que « la Mère de Dieu est, comme l’enseignait déjà saint Ambroise, le modèle de l’Église dans l’ordre de la foi, de la charité et de la parfaite union au Christ » [7].

Message du Saint-Père JEAN-PAUL II à la famille montfortaine à l’occasion du  50eanniversaire de la canonisation de son fondateur le 21 juin 1997 § 4

[1] Traité de la vraie dévotion, 63.
[2] Ibid. 62.
[3] Ibid. 164.
[4] Le Secret de Marie, 57.
[5] Traité de la vraie dévotion, 266.
[6] L’Amour de la Sagesse éternelle, 227.
[7] Lumen Gentium, 63.

les Litanies au Sacré-Cœur de Jésus

Sacré-Coeur
Sacré-Coeur

Je rends grâce à la Divine Providence de pouvoir, avec vous qui êtes ici présents, rendre louange et gloire au Sacré-Cœur de Jésus, dans lequel s’est manifesté de la façon la plus complète l’amour paternel de Dieu. Je me réjouis, de ce que la pieuse pratique de réciter ou de chanter, chaque jour du mois de juin, les Litanies au Sacré-Cœur de Jésus est si vivante en Pologne et se poursuit toujours…

Très chers frères et sœurs, nous contemplons le Sacré-Cœur de Jésus, qui est source de vie, car à travers lui s’est accomplie la victoire sur la mort. Il est également source de sainteté, car en lui est vaincu le péché, qui est l’ennemi de la sainteté, l’ennemi du développement spirituel de l’homme. Du Cœur du Seigneur Jésus, commence la sainteté de chacun de nous. Apprenons de ce Cœur l’amour pour Dieu et la compréhension du mystère du péché.

Accomplissons des actes de réparation au Divin Cœur pour les péchés commis par nous et par nos proches. Réparons le refus de la bonté et de l’amour de Dieu.

Approchons-nous chaque jour de cette source d’où jaillissent les sources d’eau vive. Avec la Samaritaine, demandons: «Donne-nous cette eau», car elle donne la vie éternelle.

Cœur de Jésus, foyer ardent de charité,
Cœur de Jésus, source de vie et de sainteté,
Cœur de Jésus, propitiation pour nos péchés
– aie pitié de nous. Amen.

(Saint Jean Paul II – Audience générale Mercredi 20 juin 1979)

Litanies du Sacré-Cœur :
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Parfois prier, c’est crier vers Dieu.

Parfois prier, c’est crier vers Dieu.

À l’Angélus de ce dimanche 20 juin, le Pape a souligné que le « sommeil » de Jésus dans la barque de notre vie nous pousse à l’impliquer dans nos besoins : c’est « la force douce et extraordinaire de la prière, qui fait des miracles ». A la fin de la prière mariale, il a proposé un appel pour la paix au Myanmar et une pensée pour la Journée mondiale du réfugié qui a lieu aujourd’hui.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche 13 juin 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans la liturgie d’aujourd’hui est relaté l’épisode de la tempête calmée par Jésus (Mc 4, 35-41). Le bateau sur lequel les disciples traversent le lac est attaqué par le vent et les vagues et ils ont peur de couler. Jésus est avec eux dans la barque, mais il est assis à la poupe sur l’oreiller et dort. Les disciples, pleins de peur, lui crient : « Maître, ne te soucie-tu pas que nous soyons perdus ? (v. 38).

Et bien des fois nous aussi, assaillis par les épreuves de la vie, nous avons crié vers Seigneur : « Pourquoi restes-tu silencieux et ne fais-tu rien pour moi ? »

Surtout quand nous semblons sombrer, car l’amour ou le projet dans lequel nous avions placé de grands espoirs s’évanouit ; ou lorsque nous sommes à la merci de vagues persistantes d’anxiété ; ou quand on se sent dépassé par les problèmes ou perdu au milieu de la mer de la vie, sans route et sans port.

Ou encore, dans les moments où la force d’avancer manque, car il n’y a pas de travail ou un diagnostic inattendu nous fait craindre pour notre santé ou celle d’un proche. Il y a de nombreux moments où nous nous sentons dans une tempête, nous nous sentons presque finis.

Dans ces situations et dans bien d’autres, nous aussi nous nous sentons étouffés par la peur et, comme les disciples, nous risquons de perdre de vue l’essentiel. Sur le bateau, en effet, même s’il dort, Jésus est là, et il partage avec sa famille tout ce qui se passe. Si son sommeil nous surprend d’un côté, il nous met à l’épreuve de l’autre.

Le Seigneur est là, présent ; en fait, il attend – pour ainsi dire – que nous l’impliquions, que nous l’invoquions, que nous le placions au centre de ce que nous vivons. Son sommeil nous réveille. Car, pour être disciples de Jésus, il ne suffit pas de croire que Dieu existe, qu’Il existe, mais il faut s’engager avec lui, il faut aussi élever la voix avec lui. C’est un cri : « Seigneur, sauve moi! »

Je voyais, dans l’émission « A son image », aujourd’hui, Journée des réfugiés, beaucoup qui viennent en barque et au moment de la noyade crier : « Sauvez-nous ! ». La même chose arrive aussi dans notre vie : «Seigneur, sauve-nous ! » Et la prière devient un cri.

Aujourd’hui on peut se demander : quels sont les vents qui frappent ma vie, quelles sont les vagues qui entravent ma navigation et mettent en danger ma vie spirituelle, ma vie de famille, ma vie psychique aussi ? Disons tout cela à Jésus, disons-lui tout. Il le désire, il veut qu’on s’accroche à lui pour se mettre à l’abri contre les raz-de-marée de la vie.

L’Évangile dit que les disciples s’approchent de Jésus, le réveillent et lui parlent (cf. v. 38). Voici le début de notre foi : reconnaître que seuls nous ne pouvons pas rester à flot, que nous avons besoin de Jésus comme les marins des étoiles pour trouver notre chemin.

La foi commence par croire que l’on ne se suffit pas à soi, par le sentiment d’avoir besoin de Dieu, quand on surmonte la tentation de s’enfermer, quand on surmonte la fausse religiosité qui ne veut pas déranger Dieu, quand on crie vers Lui, Il peut faire des merveilles en nous.

C’est la force douce et extraordinaire de la prière, qui fait des miracles. Jésus, prié par les disciples, calme le vent et les vagues. Et il leur pose une question, une question qui nous concerne aussi : « Pourquoi as-tu peur ? Tu n’as pas encore la foi ? » (v. 40).

Les disciples se sont laissés prendre par la peur, car ils sont restés à regarder les vagues plutôt que de regarder Jésus. Et la peur nous amène à regarder les difficultés, les problèmes et non à regarder le Seigneur, qui si souvent dort.

C’est comme ça pour nous aussi : combien de fois restons-nous pour régler les problèmes au lieu d’aller vers le Seigneur et de lui jeter nos soucis ! Combien de fois laissons-nous le Seigneur dans un coin, au fond de la barque de la vie, pour ne le réveiller qu’en cas de besoin !

Demandons aujourd’hui la grâce d’une foi qui ne se lasse pas de chercher le Seigneur, de frapper à la porte de son Cœur. Que La Vierge Marie, qui dans sa vie n’a jamais cessé de faire confiance à Dieu, réveille en nous le besoin vital de nous confier à lui chaque jour.

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APRÈS ANGÉLUS

Chers frères et sœurs !

Je joins ma voix à celle des évêques du Myanmar, qui ont lancé la semaine dernière un appel attirant l’attention du monde entier sur l’expérience douloureuse de milliers de personnes déplacées dans ce pays et qui meurent de faim :

« Nous supplions tous d’avoir la gentillesse d’autoriser des couloirs humanitaires » et que « les églises, pagodes, monastères, mosquées, temples, ainsi que les écoles et les hôpitaux » soient respectés comme lieux de refuge neutres. Que le Cœur du Christ touche le cœur de tous en apportant la paix au Myanmar !

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale des réfugiés, promue par les Nations Unies, sur le thème « Ensemble, nous pouvons faire la différence ». Ouvrons nos cœurs aux réfugiés ; faisons nôtres leurs peines et leurs joies ; faisons nôtres leurs peines et leurs joies ; apprenons de leur courageuse résilience ! Et ainsi, tous ensemble, nous ferons grandir une communauté plus humaine, une grande famille.

Je vous souhaite à tous une cordiale bienvenue, de Rome, d’Italie et d’autres pays. Je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse