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comment le Saint-Esprit agit en nous

4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : VENDREDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Pour nous permettre d’imaginer comment le Saint-Esprit agit en nous, saint Paul use de deux comparaisons complémentaires : « Celui qui nous affermit avec vous dans le Christ, écrit-il aux Corinthiens, et qui nous a donné l’onction, c’est Dieu, Lui qui nous a aussi marqués de son sceau et qui a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit » (2 Co. 1, 21-22).

Et encore, aux Éphésiens cette fois : « Vous avez été marqués d’un sceau par l’Esprit de la Promesse, cet Esprit Saint qui constitue les arrhes de notre héritage… Ne contristez pas l’Esprit-Saint de Dieu qui vous a marqués de son sceau pour le jour de la rédemption » (Eph. 1, 13 et 4, 30).

Ainsi, le Saint-Esprit nous marque d’une empreinte, nous imprègne d’une huile odoriférante. De qui est cette empreinte? Du Christ, évidemment, qu’il imprime en nous. Quel est ce parfum? C’est « la bonne odeur du Christ » que, dit encore l’Apôtre, les chrétiens répandent autour d’eux (2 Co. 2, 14-16).

L’image du sceau indique mieux à quelle profondeur le Saint-Esprit nous rend « conformes » au Fils de Dieu (cf. Rm. 8, 29). L’onction signifie davantage combien est douce, mais envahissante, cette action de l’Esprit-Saint.

Toutefois, dans les trois textes que nous avons cités, saint Paul ne manque jamais de le rappeler : nous ne recevons pour l’instant que des arrhes, en « l’Esprit de la Promesse ».

Notre configuration au Christ ne saurait être que progressive tout au long de notre vie, pour être totalement et définitivement achevée seulement « au jour de la rédemption » où nous jouirons enfin pleinement de notre admission au bonheur éternel des enfants de Dieu.

 Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME LECTURE : Nécessité de la Prière

QUATRE-VINGT-SEIZIÈME LECTURE : Nécessité de la Prière

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Orationi instate, vigilantes in ea.

Persévérez et veillez dans la prière. Colossiens 4

A qui m’adresserai-je dans mes besoins, sinon à vous, ô mon Dieu ! qui êtes l’auteur et la source de tout bien ? Quel autre que vous peut me consoler dans mes peines, me fortifier dans mes combats ?

Environné de dangers, agité par mes passions violentes, je sens que je ne suis rien, et que je ne puis rien de moi-même ; mais vous m’ordonnez, ô mon Dieu ! de recourir à vous, de vous représenter souvent ma faiblesse, d’implorer votre secours.

Je puis donc, quoique je ne sois que cendre et poussière, je puis, je dois même vous parler avec confiance, m’entretenir avec vous, vous exposer mes misères, déposer toutes mes inquiétudes dans votre sein paternel.

Donnez-moi, ô mon Dieu, la grâce de la prière, qui attire toutes les autres grâces ; formez vous-même dans mon cœur ces désirs ardents qui s’élèvent toujours jusqu’au trône de votre miséricorde ; que ce saint exercice devienne ma plus douce consolation.

Oui, Seigneur, quand je vous parle avec la confiance d’un enfant, votre oreille est attentive aux cris que je pousse vers vous ; vous écoutez toutes mes paroles ; vos yeux sont ouverts sur moi ; vous voyez les larmes que je répands en votre présence ; votre cœur paternel s’attendrit, et vous me répondez intérieurement : rassurez- vous, je serai votre force; avec moi vous pouvez tout.

Alors la paix et la joie renaissent dans mon âme, et je m’écrie : soyez à jamais béni, ô mon Dieu ! de m’avoir commandé un exercice qui est le remède assuré de tous mes maux.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Il faut que le Christ s’en aille pour que vienne l’Esprit-Saint

4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : JEUDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

C’est un curieux chassé-croisé. A lire l’Évangile, on dirait en effet qu’il faut que le Christ s’en aille pour que vienne l’Esprit-Saint : « Si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ». Et comment notre Seigneur pourrait-il ajouter dans ces conditions : « C’est votre intérêt que je parte… »

Nous ne trouverons rien de meilleur que Lui! Mais le Verbe de Dieu et l’Esprit de Dieu ne s’excluent pas mutuellement comme deux réalités contradictoires. C’est au contraire le mystère même de la Sainte Trinité que les Trois Personnes sont différentes, sans pour autant se chasser l’une l’autre.

Quand Jésus parle de « s’en aller », c’est donc pour prédire sa mort et sa glorification, et non pour- indiquer un éloignement réel. On ne le voit plus. Mais il n’en affirme que plus fortement : « Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ». Il ne nous abandonne pas : « Je ne vous laisserai pas orphelins. » Il nous assure au contraire une communication plus immédiate, dans la mesure où elle est cette fois tout intime.

Cette intériorisation, cette union avec Dieu et le Christ allant jusqu’à une assimilation, voilà bien l’œuvre de l’Esprit-Saint dans nos âmes. Loin de chasser le Christ, il nous communique ce qui fait la vie même du Christ et de Dieu : aimer !

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse