Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

le drame des migrations

 

Le Pape François a consacré à la « grave urgence migratoire que nous sommes en train d’affronter » les passages les plus significatifs de son discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, ce lundi 11 janvier pour la traditionnelle audience du début d’année. Un choix motivé par la volonté du Pape de contribuer à « en discerner les causes » et à « envisager des solutions », en aidant ainsi à vaincre « l’inévitable peur qui accompagne un phénomène aussi massif qu’imposant .»

La rencontre est l’occasion d’un vaste tour d’horizon international dans le « fil conducteur » de la miséricorde indiqué par le Pape François à l’Église et au monde avec l’indiction du jubilé extraordinaire. En le rappelant, le Souverain Pontife a répété la nécessité de « retrouver les raisons d’un dialogue » et de repousser en particulier chaque tentative d’utiliser la religion « pour commettre l’injustice au nom de Dieu », comme cela s’est produit durant les sanglants attentats terroristes des mois derniers en Afrique, Europe et Moyen-Orient.

En levant les yeux vers l’actualité mondiale, chargée de « défis » et traversée par « de nombreuses tensions », le Pape a attiré l’attention sur le phénomène migratoire, dans lequel finissent par se concentrer les conséquences des grandes tragédies humanitaires qui affligent la planète aujourd’hui : guerres, violations des droits de l’homme, persécutions pour motif religieux, misère extrême, malnutrition, changements climatiques. Des drames qui alimentent de véritables exodes de masse, en poussant des millions d’hommes, de femmes et d’enfants à fuir leurs terres pour se soustraire aux violences et aux « barbaries indicibles pratiquées envers des personnes sans défense.»

« Il est possible d’affronter une grande partie des causes des migrations depuis longtemps déjà ». Mais aujourd’hui encore « on pourrait faire beaucoup pour arrêter les tragédies et construire la paix ». A condition, toutefois, que l’on ait le courage de remettre en question les « habitudes et les pratiques établies »: à commencer par celles qui sont liées au commerce des armes, à l’approvisionnement des matières premières et d’énergie, aux investissements, aux politiques financières et de développement. Nous avons besoin de « projets à moyen et long terme, qui aillent plus loin que la réponse d’urgence », avec la double objectif d’« aider effectivement l’intégration des migrants dans les pays d’accueil», et de favoriser « le développement des pays de provenance par des politiques solidaires ».

Tandis que les débarquement massifs en Europe semblent faire vaciller le système d’accueil, l’appel du Pape au vieux continent est de ne pas perdre « ses valeurs et ses principes d’humanité », en sauvegardant un juste équilibre entre le « devoir moral de préserver les droit de ses citoyens » et celui de « garantir l’assistance et l’accueil des migrants. » Tout en maintenant, pour celui qui arrive, « le devoir de respecter les valeurs, les traditions et les lois de la communauté » qui l’héberge. Le Pape a particulièrement adressé sa gratitude aux pays, l’Italie notamment, qui ont fait preuve de générosité envers les réfugiés : « Il est important que les nations en première ligne ne soient pas laissées seules. »

26 enfants baptisés en la Chapelle Sixtine

Baptême du Seigneur - chapelle SIxtineEn ce dimanche 10 janvier 2016, fête du Baptême du Seigneur, le Pape François a présidé une messe en la Chapelle Sixtine, et a procédé aux baptêmes de 26 enfants, 13 filles et 13 garçons, accompagnés de leurs parents (essentiellement des employés du Vatican), de leurs parrains et marraines et de quelques proches.

Dans une courte homélie improvisée, le Saint-Père s’est adressé aux parents de ces enfants, en rappelant que ce qui fait le sens du baptême, c’est la transmission de la foi, «d’une génération à l’autre, comme une chaîne au long des temps», suivant l’exemple de Joseph et Marie qui s’étaient rendu au Temple, 40 jours après la naissance de Jésus, pour le présenter à Dieu.

«Ces garçons, ces filles, les années passant, occuperont votre place avec d’autres enfants – vos petits-enfants – et demanderont la même chose : la foi, la foi que nous donne le baptême, la foi qui porte aujourd’hui dans le cœur, dans l’âme, dans la vie de ces enfants, de vos enfants.» «Le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas perdue, il faut la faire grandir et la laisser comme héritage.»

Cette messe s’est déroulée dans une atmosphère intime et familiale, les pleurs d’enfant et les mamans donnant le sein à leurs bébés contrastant avec la solennité du lieu. Le Pape a répété, comme il l’avait dit les années précédentes, que les mamans pouvaient allaiter sans complexe et sans fausse pudeur. «Si ton enfant a faim, donne-lui à manger ici en toute liberté.»

Oui, «La Vierge Marie, la première disciple de son Fils Jésus, nous aide à vivre avec joie et zèle apostolique notre baptême, en accueillant chaque jour le don de l’Esprit Saint, qui nous rend enfants de Dieu.»

le Pape au lieu de l’invention de la crèche

05-01-2016 source : Radio Vatican

Le Pape François a effectué un déplacement surprise ce lundi 4 janvier 2016 à Greccio, un village situé dans les Apennins à une centaine de kilomètres de Rome. Il a salué, dans la chapelle du sanctuaire franciscain, un groupe de jeunes, présents dans le cadre d’une rencontre avec comme fil rouge l’encyclique Laudato Si’. Il leur a fait une petite catéchèse sur le discernement et les signes de Dieu qui se manifestent dans la vie de tous les jours.

«Quand dans notre vie nous ne trouvons aucune étoile particulière qui nous appelle à faire quelque chose de plus, quelque chose de bon, à entreprendre un chemin, aussi à prendre une décision, quelque chose ne va pas. Et nous devons demander la grâce pour découvrir l’étoile que Dieu veut aujourd’hui me faire voir, parce que cette étoile me conduira à Jésus. C’est le premier signe, le premier signal. Second signal, celui que les anges disent au berger : « C’est cela le signal : un enfant, né dans une mangeoire. » La petitesse de Dieu : Dieu s’est abaissé, il s’est annihilé pour être comme nous, pour cheminer devant nous (…). Cela signifie l’humilité de Dieu qui va contre l’orgueil, la suffisance, la superbe… Est-ce que ma vie est une vie douce, humble, qui ne « pue pas sous la narine », qui n’est pas orgueilleuse?»

« … Les Mages ont été rusés, parce qu’ils se sont laissés guider par l’étoile. Je dois découvrir l’étoile que Dieu veut pour moi, c’est elle qui me guidera. »

Le Saint-Père a ensuite rencontré la communauté franciscaine, et s’est arrêté en prière devant la fresque qui représente la première crèche réalisée à Greccio par Saint François d’Assise.

Le lieu de « l’invention » de la crèche

C’est en ce lieu que Saint François d’Assise organisa dans une grotte la première crèche vivante dans la nuit du 25 décembre 1223. La tradition affirme que le Poverello avait gardé de son pèlerinage en Terre Sainte un souvenir très vivace de Bethléem et qu’il avait voulu reproduire l’image de la Nativité. En préparant l’Eucharistie de Noël, il demanda à un de ses amis de rassembler les objets nécessaires pour reproduire le cadre de la naissance de l’Enfant-Jésus à Bethléem, la mangeoire, le foin, l’âne et le bœuf pour que l’on puisse voir avec les yeux du corps, les difficultés dans lesquelles il s’est trouvé. Les nombreuses personnes présentes en furent bouleversées. Depuis, un couvent franciscain a été construit au-dessus de la grotte de la première crèche de l’histoire.

Saint François était très inspiré par le mystère de l’Incarnation car il reconnaissait l’humilité et la pauvreté dans la naissance de Jésus. Aujourd’hui, la représentation de la crèche est une pratique largement répandue même si elle est parfois contestée par les autorités civiles, en France et en Espagne notamment.