Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

le Synode est une expression ecclésiale

… qui lit la réalité avec le cœur de Dieu

Un an après le Synode extraordinaire, le Synode ordinaire sur la Famille s’est ouvert formellement ce lundi matin au Vatican avec la première séance plénière ouverte à la presse. Après un temps de prière, le Pape François a rappelé quelques règles, pour enraciner ces trois semaines dans une dynamique réellement spirituelle, dans un esprit de communion et non pas d’affrontements stériles.

« Je voudrais rappeler que le Synode n’est pas un congrès, un parloir, ni un parlement ou un sénat. Le Synode est en fait une expression ecclésiale, c’est-à-dire l’Église qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu. C’est l’Église qui s’interroge sur la fidélité au dépôt de la foi, qui ne représente pas un musée à garder ni à sauvegarder, mais une source vive à laquelle l’Église se désaltère. »

Le Pape François a invité les participants à faire preuve de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse et de franchise, en ayant toujours les yeux tournés vers « le bien de l’Église et des familles et la loi suprême, la suprema lex : le salut des âmes. »

« Le Synode n’est pas un parlement où pour rejoindre un consensus on aurait recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis ; l’unique méthode du Synode est celle de s’ouvrir à l’Esprit Saint avec courage apostolique, humilité évangélique et avec oraison confiante. »

« l’Esprit parle à travers la langue de toutes les personnes qui se laissent guider par le Dieu qui surprend toujours, par le Dieu qui se révèle aux petits, c’est-à-dire qui se cache aux savants et aux intelligents, par le Dieu qui a créé la loi et le sabbat pour l’homme et non vice-versa, par le Dieu qui laisse les 99 brebis pour chercher la seule brebis égarée, par le Dieu qui est toujours plus grand que nos logiques et nos calculs. »

L’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, en tant que président délégué du Synode, a rappelé que « ces trois semaines de travail intense seront une expérience d’Église importante : chercher avec conviction et humilité à faire grandir la communion. Malgré nos différences, nous ne voulons pas vivre ce temps comme une épreuve de force dont les micros et les cameras seraient les arbitres. Nous voulons le vivre comme un temps de conversion commune, dans la force de la communion ».

Le Pape au sanctuaire de Cobre

Vierge de Cobre
Vierge de Cobre

Le Pape François est allé hier au soir, avec les évêques cubains, dans le Sanctuaire de la Vierge de la Charité de Cobre, à une trentaine de kilomètres de Santiago de Cuba. Ici est conservée l’image de Marie avec l’Enfant Jésus tenant le monde, trouvée en 1612 dans la baie de Nipe par trois jeunes pêcheurs, deux Indiens et un enfant noir en esclavage. La Vierge de Cobre a été proclamée patronne de Cuba par le pape Benoît XV en 1916 et est vénéré par tous les Cubains. Il a déposé un bouquet de fleurs au pied de la statue de la Vierge et est resté plusieurs minutes dans une profonde méditation. Puis il a récité une prière à la Patronne de Cuba et a offert un vase d’argent avec des fleurs et des pétales en céramique symbolisant le geste que font tous les Cubains pour donner un bouquet à la Vierge. Voici quelques extraits de la prière prononcée par le pape :

« Vierge de la Charité de Cobre ! Patronne de Cuba ! … Votre nom et votre image sont sculptés dans l’esprit et le cœur de tous les Cubains, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, comme signe d’espoir et centre de communion fraternelle. Sainte Marie, Mère de Dieu et notre Mère ! Priez pour nous votre Fils Jésus-Christ, intercédez pour nous avec votre cœur maternel, rempli de l’amour de l’Esprit. Augmentez notre foi, animez notre espérance, augmentez et renforcez l’amour en nous. Protégez nos familles, protégez les jeunes et les enfants, réconfortant ceux qui souffrent … Mère de la réconciliation ! Rassemblez votre peuple dispersé à travers le monde. Faites de la nation cubaine une maison des frères et de sœurs pour que ce peuple ouvre grand son esprit, son cœur et sa vie au Christ, le seul Sauveur et Rédempteur … »

« Reste avec nous, Seigneur … sois dans nos familles, éclaire-les et soutiens-les en cas de difficultés. Reste avec nos enfants et nos jeunes. En eux est l’espérance et la richesse de notre pays. Reste avec ceux qui souffrent, réconforte-les et protège-les. Reste avec nous, Seigneur, quand nous sommes dans doutons, la fatigue ou les difficultés; éclaire nos esprits avec ta parole; infirmières avec le Pain de Vie que nous avons dans chaque Eucharistie ; nous aide à sentir la joie de croire en toi. »

aux racines de la crise écologique

Dans le texte de l’encyclique Laudato si’, le Pape examine la question du pouvoir, c’est pour cela qu’il a relu le théologien philosophe Romano Guardini (La fin des temps modernes, Paris 1952, édition française, p. 92-93). Dans ce type d’analyse, le troisième chapitre doit être pris beaucoup plus en considération. Pour discuter des symptômes, il est bon de comprendre ce que le Pape indique réellement, lorsqu’il veut aller au cœur de la question. En voici une clé de lecture explicite :

« Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine. Il y a une manière de comprendre la vie et l’activité humaine qui a dévié et qui contredit la réalité jusqu’à lui nuire » (n. 101).

« Nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira toujours bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser. Il suffit de se souvenir des bombes atomiques lancées en plein XXème siècle, comme du grand déploiement technologique étalé par le nazisme, par le communisme et par d’autres régimes totalitaires au service de l’extermination de millions de personnes, sans oublier, qu’aujourd’hui, la guerre possède des instruments toujours plus mortifères. En quelles mains se trouve et pourrait se trouver tant de pouvoir ? Il est terriblement risqué qu’il réside en une petite partie de l’humanité » (n. 104). Lire la suite →