Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

premier anniversaire du pontificat du Pape François

13-03-2014 source : L’Osservatore Romano

«Priez pour moi»: c’est le tweet lancé par le Pape François dans la matinée du jeudi 13 mars, premier anniversaire du pontificat. A l’Évêque de Rome, qui passe cette journée en prière en poursuivant les exercices spirituels à Ariccia, arrivent des messages de vœux du monde entier. Particulièrement chaleureux celui du président de la République italienne Giorgio Napolitano, tandis que le patriarche de Moscou, Cyrille, exprime son appréciation pour le « haut niveau de compréhension » et l’engagement « dans le renforcement de la collaboration » qui, au cours de cette année « marquée par de grandes espérances », ont caractérisé les relations entre catholiques et orthodoxes.

Reconnaissance pour un magistère riche en paroles et en signes, disponibilité totale et implication dans un chemin de conversion pastorale et missionnaire, soutien affectueux nourri de prière et de communion fraternelle. La joie de l’Évangile avec sa capacité à remplir le cœur et la vie entière de ceux qui rencontrent Jésus est la vérité qu’au cours de cette première année de son pontificat le Pape François nous a témoignée avec des paroles et des gestes qui ont touché le cœur de tous. L’élection du Pape François, unie au geste humble et audacieux de la démission de Benoît XVI, constitue un événement tout à fait providentiel dont nous voulons rendre grâce au Seigneur. En effet, ce nouveau don de Dieu à l’Eglise et au monde nous remplit de joie, et nous pousse à répondre de manière généreuse et persévérante. Surtout dans la prière pour le Pape François, selon sa propre requête constante.

N’ayons pas honte de la chair de nos frères

07-03-2014 source : Radio Vatican

La vie de foi est strictement liée à la vie de charité envers les pauvres a répété le Pape ce vendredi matin lors de son homélie dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le christianisme n’est pas une règle sans âme, un précis d’observances formelles pour les gens qui hypocritement cachent derrière leur bon visage un cœur vide de charité a-t-il souligné. Le christianisme est au contraire la chair même du Christ qui s’abaisse vers ceux qui souffrent.

En s’appuyant sur l’Évangile où les docteurs de la Loi reprochent aux disciples de ne pas respecter le jeûne, le Saint-Père a expliqué que ces docteurs tout comme les Pharisiens avaient transformé l’observance des commandements en une formalité, une sorte «d’éthique» en oubliant la racine que tout tirait ses racines dans l’histoire du Salut, dans l’alliance avec Dieu.
Recevoir du Seigneur l’amour d’un Père, recevoir de Lui l’identité d’un peuple et le transformer en une éthique c’est refuser ce don d’amour. Ces gens hypocrites semblent bon, ils font «tout ce qu’il fallait faire», mais ils n’ont pas la bonté en eux, ils ont perdu le sens d’appartenance à un peuple.

Retrouver le jeûne de la bonté

Le Pape est ainsi revenu sur le sens du jeûne selon Dieu, comme rappelé dans la première lecture d’Isaïe : «faire tomber les chaînes injustes» «rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs», mais aussi «partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement».

«Voici le jeûne qui veut le Seigneur!» : «celui qui se préoccupe de la vie du frère, de la chair du frère. Notre plus grand acte de sainteté est précisément dans la chair de ce frère et dans la chair de Jésus Christ.» L’acte saint que nous faisons à cet autel n’est pas un jeûne hypocrite, «c’est le mystère du Corps et du Sang du Christ. C’est aller partager le pain avec celui qui a faim, guérir les malades, les personnes âgées, ceux qui ne peuvent rien donner en échange : ceci est ne pas avoir honte de la chair !»

Le jeûne le plus difficile est donc celui de la bonté, celui dont est capable le Bon Samaritain qui se penche sur l’homme blessé. Ceci est la proposition de l’Église aujourd’hui : «ai-je honte de la chair de mon frère ou de ma sœur? Quand je fais l’aumône, est-ce que je laisse tomber la pièce sans toucher la main ? Est-ce que je regarde mon frère dans les yeux ? Quand je sais qu’une personne est malade, vais-je la rencontrer, la saluer avec tendresse ?» Le signe de cette aumône est la caresse. «Les hypocrites ne savent caresser, ils ont oublié! N’ayons pas honte de la chair de nos frères, c’est notre chair!»

Notre joie est de marcher avec Jésus

06-03-2014 source : Radio Vatican

Humilité, douceur, générosité, tel est le style de vie chrétien, une vie qui passe par la Croix comme l’a fait Jésus. Lors de la messe célébrée jeudi matin dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape François a commenté l’Évangile dans lequel Jésus dit à ses disciples : «Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive».

Nous ne pouvons pas penser la vie chrétienne en dehors de ce chemin, un chemin qui est d’abord celui de l’humilité, celui de l’humiliation même, de l’anéantissement de Lui-même. Jésus a donné l’exemple, et s’est fait serviteur pour nous tous.

«Ce style du Christ est celui qui nous sauvera, nous donnera la joie et nous rendra féconds, c’est un chemin qui va contre l’égoïsme, contre le fait d’être attaché à ses biens pour soi-même. Ce chemin est ouvert aux autres car il a été ouvert par Jésus, afin donner la vie

Aimer humblement et sans juger

«Si le grain ne meurt il ne peut donner du fruit.» Jésus nous invite à le suivre avec la joie qu’il nous donne. Suivre le Christ est la joie, mais le suivre avec son style et non celui du monde. Notre égoïsme nous pousse à vouloir apparaître important aux yeux des autres, alors que l’imitation du Christ nous invite à aimer humblement, sans juger, comme ce que Jésus a fait en premier lieu.

«Notre joie et notre fécondité est donc cela  : marcher avec Jésus.» Le Pape a invité, en ce Carême qui s’ouvre, à demander au Seigneur qu’il nous enseigne ce style de vie chrétien de service, de joie et de fécondité comme Il nous l’enseigne, comme Il le veut.