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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Notre centième Lettre aux Associés

Notre Dame de la Médaille MiraculeuseNous sommes arrivés au numéro cent de notre Lettre aux associés de la Médaille Miraculeuse. Que ce soit pour nous l’occasion de remercier notre Sainte Mère de nous avoir accompagnés jusqu’ici. Que ce soit aussi le moment favorable pour lui présenter nos intentions d’une façon plus intense !

Car nous avons la profonde conviction qu’elle prend soin de nous quand nous avons recours à elle. Ne nous l’a-t-elle pas communiqué par l’intermédiaire de sainte Catherine Labouré ? C’est même inscrit sur la Médaille :

Priez pour nous qui avons recours à vous.

Beaucoup parmi nous – pour ne pas dire tous – ont besoin de la chaleur divine exprimée par les rayons émanant des mains de Marie. C’est la grâce de Dieu que transmet notre Sainte Mère, dans la mesure où nous la désirons de tout cœur. Et qui ne désire pas ? Notre rôle d’associés de la Médaille Miraculeuse nous incite à préparer ce désir chez autrui pour son bonheur, autant que pour nous-mêmes, surtout pour les petits physiquement et moralement, c’est-à-dire ceux qui en ont le plus besoin.

Voilà tout le sens de la prière qui n’est jamais seulement individuelle, mais pour nous et notre prochain, comme nous y invite de façon pressante le grand commandement exprimé juste après celui qui concerne Dieu :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Et là encore quel bel exemple nous montre la Sainte Mère de Dieu, par sa présence attentive, toujours aussi réelle que dans l’Évangile !

Oui, à nous de faire de même pour la joie de nos cœurs !  ■

P. J.-Daniel Planchot, cm

L’appel de Marie

Marie et CatherineIl n’y a rien de plus touchant que de méditer les paroles dites à Sœur Catherine par la Vierge, dans la Chapelle de la rue du Bac, lors de sa première apparition. Elles résument toute sa tendre sollicitude.

C’est ainsi que Marie nous parle et nous invite. Elle connaît la force redoutable de nos mauvais vouloirs et la résistance que nous opposons à la grâce ; elle comprend notre misère qui est de nous complaire dans l’indifférence et de nous habituer à demeurer loin de Dieu.

C’est pourquoi la sainte Mère nous appelle infatigablement et nous invite à venir vers le Seigneur. On demeure confondu devant une telle bienveillance. Comment résister à ce geste d’émouvante bonté ?

« En ce moment, écrit Sœur Catherine, je sentis l’émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l’exprimer. La Sainte Vierge m’expliqua comment je devais me conduire  dans les peines, et, me montrant de la main gauche le pied de l’autel, elle me dit de venir me jeter là et d’y répandre mon cœur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j’aurais besoin.»

Catherine, sortie de l’extase où la plongeait la présence de la Sainte Vierge, ne garda pas en elle seule, ni pour elle seule, les confidences de celle-ci, mais s’en alla accomplir sa mission en transmettant à son confesseur ce qui lui avait été confié.

« Mon enfant, dit Marie, je veux vous charger d’une mission ; vous y souffrirez bien des peines, mais vous les surmonterez à la pensée que c’est pour la gloire du Bon Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce, ne craignez point ; dites tout ce qui se passe en vous, avec simplicité et confiance. Vous verrez certaines choses ; vous serez inspirée dans vos oraisons, rendez-en  compte à celui qui est chargé de votre âme. »

Ainsi Sœur Catherine a-t-elle répondu à l’appel d’en haut ; ainsi avons-nous à y répondre nous-mêmes. La Vierge Marie nous y invite, et cela d’autant plus en cette année de la Foi. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

Bienheureuse celle qui a cru

Assomption - vitrail de Notre-Dame de Talant - Gérard GarousteEn cette année de la foi, au coeur de l’été, nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, son passage définitif dans la gloire de Dieu où son Fils Jésus l’accueille avec amour. Les chrétiens sont convoqués à cette merveilleuse fête. Tous les ans, beaucoup de pèlerins viennent à la Chapelle de la rue du Bac et dans les autres lieux de pèlerinage, comme à Lourdes ou à Fatima. Et ils se dirigent vers Marie pour implorer sa protection.

Bien sûr, Marie ne prend pas la place de Dieu. Nous ne la prions pas comme une divinité. Son message, à la rue du Bac et ailleurs, nous ramène au Christ qui est Chemin, Vérité et Vie. Nous passons par lui pour aller vers le Père. Et Marie est là, comme aux noces de Cana, pour nous redire : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Prière, conversion et pénitence, voilà ce dont elle nous rappelle l’importance. Tout durant sa vie terrestre, elle a témoigné en personne de sa foi et de sa totale disponibilité aux appels de Dieu.

L’évangile de la Visitation a été choisi pour cette fête de l’Assomption surtout à cause du Magnificat qu’elle a chanté et que nous pouvons maintenant chanter avec elle. Comme Élisabeth, nous pouvons proclamer : « Heureuse celle qui a cru. » Marie nous apprend qu’avoir la foi, ce n’est pas seulement avoir des idées, des convictions. Elle fait preuve d’une totale confiance en Dieu.

Remarquable également est sa hâte pour se rendre chez sa cousine Élisabeth. Quand elle apprend la prochaine naissance de Jean, le futur Baptiste, elle part aussitôt pour rendre service. Voilà un exemple pour ne pas être repliés sur nous-mêmes et fermés aux appels de ceux qui sont dans le besoin.

Rendons grâce au Seigneur pour ce merveilleux cadeau qu’il nous a fait en nous donnant Marie pour Mère. Ce bonheur que Dieu a réalisé pour elle nous est offert gratuitement et sans mérite de notre part et nous y sommes tous appelés. ■

J.-Daniel Planchot, cm