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Pape et Patriarche : déclaration commune

Pape et Patriarche : déclaration commune

25-05-2014 source : Radio Vatican

C’est à Jérusalem que se sont retrouvés le Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée. Les deux hommes se sont entretenus en privé. Le Pape et le Patriarche œcuménique ont ensuite signé une déclaration commune. C’est un texte de première importance, car il nous met noir sur blanc l’état des relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes.

Ce texte nous dit que la rencontre d’aujourd’hui est une nouvelle étape sur la route de l’unité, celle de la communion dans une légitime diversité. On s’y félicite de tous les progrès accomplis depuis 50 ans, au fil des rencontres et des discussions théologiques.

Des progrès substantiels, obtenus notamment par le travail de la Commission Mixte Internationale. On y déclare, et ce n’est pas un détail, que le dialogue œcuménique, n’est pas un pur exercice théorique. Que ce dialogue ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis. Ce serait lamentable.

On se dit conscient toutefois de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, et l’on confirme l’engagement à continuer ce chemin vers l’unité. Et concrètement par un témoignage commun dans la défense de la vie à toutes ses étapes, de la famille fondée sur le mariage, de la promotion de la paix et de la lutte contre la pauvreté et les inégalités.

Un important chapitre est consacré à la défense de l’environnement, alors que la planète est malmenée par l’activité humaine. On y trouve un encouragement à une vie plus sobre et à moins de gaspillage.

On assure aussi l’engagement commun pour la défense de la liberté religieuse, et on encourage à un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et les autres traditions religieuses.

Dans la Déclaration Commune on s’inquiète par ailleurs de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, de leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. On prie ainsi pour la Terre Sainte, pour les Églises d’Égypte, de Syrie, d’Irak.

La Déclaration Commune se conclut sur cette nécessité, cette urgence d’un témoignage commun de l’Évangile pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.

Ci-dessous, le texte intégral de la déclaration commune Lire la suite →

Célébration œcuménique au Saint Sépulcre

25-05-2014 source :  Radio Vatican

Pour la première fois dans l’Histoire, dimanche soir, les chefs de toutes les Églises chrétiennes de Jérusalem prient ensemble au Saint-Sépulcre. C’était le temps fort du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte, l’objectif principal de son voyage, 50 ans après la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, qui initia un rapprochement entre catholiques et orthodoxes, un tournant dans l’histoire.

Lorsque le Pape François et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée sont arrivés, accueillis par les Supérieurs des communautés gréco-orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique, les cloches ont sonné à toute volée. La célébration se déroule en présence de tous les responsables du Statu Quo, qui régit les rapports, les activités et les mouvements dans les basiliques dont plusieurs confessions chrétiennes sont propriétaires.

Les trois Supérieurs des Communautés du Statu Quo ont d’abord vénéré la Pierre de l’Onction dans l’atrium de la basilique. Le Pape François et le patriarche Bartholomée ont ensuite accompli ce même geste ensemble suivi de tous les participants à la célébration. C’est le patriarche Gréco-orthodoxe de Jérusalem qui a pris la parole en premier. Son discours d’accueil a été suivi du chant de l’alléluia et de la proclamation de l’Évangile de la Résurrection : le récit selon Saint Jean, en grec, le récit selon saint Matthieu en latin.

Changer la peur en amour

Dans son discours, le Patriarche Bartholomée a insisté sur le message qui émane du tombeau. Selon lui, ce message déclare « que l’Histoire ne peut pas être programmée, que le dernier mot dans l’Histoire n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu. Ce saint tombeau nous invite à rejeter une autre forme de peur qui est sans doute la plus répandue à notre époque moderne : à savoir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur du croyant d’une autre religion ou d’une autre confession ».

Le Patriarche œcuménique a pointé du doigt le fanatisme religieux qui menace la paix dans de nombreuses régions du globe, où le don même de la vie est sacrifié sur l’autel de la haine religieuse. « Il y a cinquante ans, les feus pape Paul VI et patriarche œcuménique Athénagoras ont changé la crainte en amour. Suivant leurs pas et honorant leur initiative héroïque, nous avons échangé un baiser d’amour, avec le Pape François, a souligné Bartholomée. Tous les chrétiens sont appelés à suivre le chemin de l’amour de la réconciliation, de la paix véritable et de la fidélité à la vérité. Dans leur relation entre eux – quelle que soit l’église ou la confession à laquelle ils appartiennent – apportant ainsi un exemple pour le reste du monde. Le chemin peut être long et difficile, il peut même paraître à certains comme une impasse. C’est le seul chemin, cependant, qui mène à l’accomplissement de la volonté du Seigneur que « [ses disciples] soient un » (Jn 17,21) » a conclu le patriarche de Constantinople.

Vers l’unité

Prenant ensuite la parole, le Pape François a invité les participants à accueillir la grâce spéciale de ce moment, à ne pas rester sourds au puissant appel à l’unité qui résonne de ce lieu et à mettre de côté les hésitations héritées du passé. « Certes, a-t-il dit, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, en cinquante ans, des pas vraiment importants ont été accomplis vers l’unité. Il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir au partage de la même Table eucharistique ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer et paralyser notre chemin ».
Le Pape François a renouvelé le vœu déjà exprimé par ses prédécesseurs, de maintenir un dialogue avec tous les frères en Christ pour trouver une forme d’exercice du ministère propre de l’Évêque de Rome qui, en conformité avec sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle et puisse être, dans le contexte actuel, un service d’amour et de communion reconnu par tous.

Œcuménisme de la souffrance

Le Souverain Pontife a par ailleurs évoqué la souffrance des chrétiens de diverses confessions, les uns à côté des autres. Là se réalise un œcuménisme de la souffrance, l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.

Après l’échange des discours, le Pape François et le patriarche Bartholomée se sont donné l’accolade en signe de paix et ont récité le Notre Père ensemble avant d’entrer dans le Sépulcre pour vénérer le tombeau vide. A leur sortie du Sépulcre, ils ont béni l’assemblée ensemble en grec.

Le Pape est arrivé en Israël

25-05-2014 source : Radio Vatican

Après la Jordanie et Bethléem, voici le Pape en Israël, ultime étape de son pèlerinage en Terre Sainte.

Le Pape François est arrivé à Tel-Aviv, par hélicoptère depuis Bethléem. Il a été accueilli par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Etaient également présentes les autorités politiques, civiles et religieuses du pays, ainsi que les Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Comme en Jordanie et en Palestine, les honneurs militaires ont été rendus au Pape. Les hymnes du Vatican et d’Israël ont été joués.

Peres et Netanyahu souhaitent la bienvenue au pape

Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, qui l’avaient déjà rencontré au Vatican, lui ont souhaité tour à tour la bienvenue en Israël. Le président israélien s’est attaché, devant le Pape, à rappeler que l’Etat hébreu était un Etat démocratique, respectueux de la liberté religieuse. « Nous ne permettrons à quiconque de mettre en question ces valeurs », a-t-il assuré, avant d’affirmer que les Israéliens étaient heureux de la venue du Pape, y voyant un signe d’espoir et de paix pour le futur. « Vous êtes notre frère, bienvenue! », a-t-il conclu.

Le Premier ministre est quant à lui revenu sur la rencontre qu’il avait eue avec le Pape, récemment, au Vatican. « Je suis resté impressionné par votre personnalité spirituelle, votre relation sincère au peuple juif. Nous avions parlé de votre volonté de nous réconcilier avec les Palestiniens : notre main est tendue vers tous ceux qui veulent cohabiter avec nous, en paix», a-t-il encore déclaré.

Nouvel appel à la paix

Le Pape s’est ensuite adressé à ses hôtes, se présentant en pèlerin, exprimant sa joie de fouler la Terre Sainte, berceau d’une histoire plurimillénaire et creuset des grands monothéismes, judaïsme, christianisme et islam. Et le Pape de souhaiter que « cette Terre bénie soit un lieu où il n’y ait aucune place pour celui qui, en instrumentalisant et en exacerbant la valeur de sa propre appartenance religieuse, devient intolérant et violent envers celle d’autrui ».

Comme il l’avait fait devant les autorités palestiniennes ce matin, François a renouvelé son appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens, plaidant pour que la solution à deux Etats « devienne réalité et ne demeure pas un rêve », encourageant les parties à poursuivre leurs efforts en vue de la réconciliation entre les deux peuples.

« Pas de place pour l’antisémitisme »

Le Pape a évoqué sa visite au mémorial Yad Vashem, prévue lundi matin, un moment qui, pour François, s’annonce « particulièrement touchant ». « Nous souvenant toujours du passé, promouvons une éducation où l’exclusion et l’affrontement laissent place à l’inclusion et à la rencontre, où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples» .

Le Pape a également eu une pensée pour les victimes de la fusillade de Bruxelles, survenue samedi soir au musée juif de la capitale belge.Selon un dernier bilan, quatre morts sont à déplorer, parmi lesquels un couple d’Israéliens. Le Pape a exprimé son « profond chagrin » devant ce drame et « cet acte criminel de haine antisémite » ; « je confie l’âme des victimes à la miséricorde de Dieu, et je prie pour la guérison des blessés ».

Il a tourné également ses pensées vers Nazareth et la Galilée, où les chrétiens ont exprimé une grande frustration que le Saint-Père ne trouve pas le temps, dans son voyage de trois jours en Terre sainte, de les visiter, alors que Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI l’avaient fait. Au cours du regina Cœli, le Pape a assuré qu’il espérait pouvoir s’y rendre, au cours d’un prochain voyage.

Le Pale François a enfin réitéré personnellement au président Shimon Peres, l’invitation lancée au regina Cœli ce matin, de se rencontrer avec le président palestinien au Vatican afin de prier pour la paix.
Le Pape s’est ensuite envolé pour Jérusalem, la Ville Sainte, à bord d’un hélicoptère israélien.