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Ouverture des JMJ à Cracovie

26-07-2016 source : Radio Vatican

Les Journées mondiales de la jeunesse 2016 de Cracovie viennent d’ouvrir officiellement par une messe qui a débuté ce mardi 26 juillet à 17h30. Elle est célébrée par le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie, en mémoire du père Jacques Hamel assassiné ce mardi matin dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray par deux hommes se réclamant de l’organisation de l’État islamique. C’est donc parti pour cinq jours de rencontres, de prières, de célébrations. Le Pape François rejoindra les centaines de milliers de jeunes venus du monde entier ce mercredi.

Cracovie, capitale mondiale de la jeunesse. Ils sont des centaines de milliers rassemblés dans le parc Blonia pour assister à la cérémonie d’ouverture des Journées Mondiales de la Jeunesse présidée par le cardinal Stanislaw Dziwisz. Chants, orchestres : toute l’après-midi, malgré la pluie, les répétitions se sont succédées sur le site qui accueillera également vendredi prochain le chemin de croix présidé par le Pape François.

Enfants et adolescents venus du monde entier sont les acteurs de cette soirée retransmise sur différents écrans géants disséminés dans la ville. Une ville qui vit désormais au rythme de ces journées. Les rues ont été envahies par les jeunes venus des cinq continents qui brandissent fièrement leur drapeau. Des groupes se croisent, se saluent, dansent, chantent et prient dans une ambiance de fête. Dans les églises, les paroisses, sur les places, les langues et les couleurs se mélangent.

Mosaïque du monde réunie en un même lieu, visage d’une jeunesse pleine d’enthousiasme qui souhaite partager la joie d’être catholique, dans une Europe qui apparait de plus en plus divisée, traversée par une profonde crise identitaire et spirituelle. Dans une Europe endeuillée par des attaques terroristes, c’est un message d’espérance que tous ces jeunes souhaitent transmettre. Ils attendent les encouragements du Pape.

suite et fin du voyage en Arménie

La prière pour la paix célébrée samedi 25 juin au soir sur la Place de la République, au centre de la capitale Erevan, a été le point d’orgue du voyage du Pape François en Arménie. Ce rassemblement œcuménique fut l’occasion pour le Saint-Père de répéter son message de paix et de remercier l’Arménie pour sa constance dans la foi chrétienne.

Ce dimanche 26 juin, le Pape François a participé à la Divine Liturgie selon le rite arménien de St Grégoire l’Illuminateur. Cette célébration très solennelle a été présidée par Sa Sainteté le Catholicos Karékine II, Patriarche suprême de tous les Arméniens.

La Divine Liturgie s’est déroulée à Etchmiadzin, le «Saint-Siège» de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètre de Yerevan, la capitale. Fait exceptionnel : elle s’est tenue en plein air, -alors que la tradition religieuse locale prévoit la célébration des cultes à l’intérieur des églises-, sur l’autel de St Tiridate, construit en 2001, à l’occasion du 1 700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire.

La liturgie, entièrement chantée, s’est divisée en quatre temps : la « préparation », la Liturgie de la Parole (synaxe), le canon du Saint-Sacrifice, la dernière bénédiction et renvoi.

Peu avant le terme de la célébration, et après l’homélie du Catholicos Karékine II, le Pape s’est adressé aux fidèles rassemblés sur la place pour une allocution centrée sur l’unité œcuménique : « Que l’Église Arménienne marche dans la paix et que la communion entre nous soit pleine. Qu’en chacun surgisse un fort élan vers l’unité, une unité qui ne doit être ‘ni soumission de l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun pour manifester au monde entier le grand mystère du salut réalisé par le Christ Seigneur, par l’Esprit Saint’ ». Il a en outre appelé à écouter « la voix des humbles et des pauvres, de tant de victimes de la haine, qui ont souffert et sacrifié leur vie pour la foi », à tendre  « l’oreille aux jeunes générations qui implorent un avenir libéré des divisions du passé », avant de demander au Catholicos Karékine II de le bénir, « ainsi que l’Église Catholique, et de bénir (notre) course vers la pleine unité »

Plus tôt dans la journée, au Palais apostolique d’Etchmiadzin, le Pape François a rencontré les 14 évêques de l’Église arménienne catholique, ainsi que les 12 prêtres présents dans le pays. La minorité catholique représente moins 8% de la population arménienne ; l’essentiel de cette communauté, estimée à 600 000 membres, vit en diaspora.

Puis Le Pape François et le Catholicos Karékine II ont signé une déclaration commune au Palais apostolique d’Etchmiadzin, à l’issue d’une rencontre avec les délégués et bienfaiteurs de l’Église apostolique arménienne.

Le préambule de ce texte s’attarde sur les « relations chaleureuses et fraternelles » existantes entre l’Église catholique romaine et l’Église arménienne apostolique. Cette proximité « dans la foi et l’amour » n’a cessé de se renforcer, depuis la visite du Saint Pape Jean-Paul II en 2001, à l’occasion du 1 700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire. Le texte mentionne également un autre moment marquant dans l’histoire de cette relation : la messe solennelle célébrée le 12 juin 2015, en la Basilique St Pierre, à la mémoire des victimes arméniennes du « Metz Yeghern », les massacres de 1915. Au cours de cette émouvante célébration, le Pape François avait cité la déclaration commune signée par son prédécesseur St Jean-Paul II et le Catholicos Karékine II, laquelle évoquait «  l’extermination d’un million et demi de chrétiens arméniens, au cours de ce qui a traditionnellement été appelé le premier génocide du XXème siècle ».

Avant de regagner Rome, le Saint-Père s’est rendu en fin d’après-midi à Khor Virap, monastère situé près de la frontière turque. Une étape symbolique en hommage à saint Grégoire l’Illuminateur, père spirituel de l’Arménie. Pour cette visite dans l’un des lieux les plus sacrés de l’Arménie, le Pape était guidé par le catholicos Karékine II et les autres responsables de l’Église apostolique.

Le Pape en Arménie

Comme toujours fait avant d’entreprendre un voyage, le pape François, à la veille du XIVe voyage apostolique international  de son pontificat, est allé à la Basilique Sainte Marie  Majeure. Il a fait une pause dans la prière devant l’image de la Salus Populi Romani (Salut du Peuple Romain), lui demandant de bénir son voyage en Arménie, et il lui a offert un hommage floral, comme en d’autres occasions, avec les couleurs du drapeau de la nation où il va aller.

Le pape François vient donc d’arriver en Arménie ce vendredi 24 juin. Son avion a atterri à l’aéroport international d’Erevan à 15h heure locale. Il est d’abord accueilli par le Nonce apostolique et le Chef du Protocole avant de rencontrer, à sa descente d’avion, le président arménien Serge Sarkissian et le Catholicos Karékine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, ainsi que des évêques apostoliques et catholiques. Deux enfants en tenues traditionnelles viendront offrir le pain et le sel de bienvenue au Saint-Père.

Pour ce quatorzième voyage apostolique, le Saint-Père est attendu avec ferveur par la population chrétienne de ce pays. Il vient en Arménie en ami, pour rendre hommage à la fidélité chrétienne d’une nation martyre, «premier pays chrétien» comme le souligne le slogan de ce voyage.

Le Pape François a commencé par une visite à Etchmiazdin, le «Saint-Siège» de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Erevan.

Revêtu d’une simple étole arménienne, le Pape est entré dans la cathédrale accompagné par les fidèles, les prêtres et les évêques de l’Église apostolique et par le patriarche Karékine II qui a rencontré le Pape François deux fois à Rome, lors de son intronisation en mars 2013, et lors de la messe de commémoration du martyre arménien en avril 2015.

Ce sont donc deux frères dans la foi qui se sont rencontrés cet après-midi, une fraternité qu’ils ont mise en évidence dans leurs interventions respectives.

Les titulaires des sièges de Saint-Pierre et de celui des Saints-Apôtres Thaddée et Barthélémy réunis «pour prier et demander la paix pour nos fidèles et pour le monde entier, un esprit raffermi de charité et de fraternité et une coopération fructueuse entre nous» : c’est ainsi que Karékine II a défini le sens de cette prière commune. «Alors que les crises spirituelles, politiques, économiques et humanitaires ne cessent de s’amplifier, la prière commune et la coopération des Églises sœurs (…) doivent être privilégiées afin de garantir dans le monde les bons fruits que sont le droit à la sûreté et à une existence décente.»

L’indépendance de l’Arménie a redonné son élan à l’Église apostolique. «Notre Église vit une période de réveil spirituel dans le cadre de notre État souverain. Elle peut aujourd’hui poursuivre au sein de notre peuple la mission que lui avait confiée le Seigneur.»

En réponse, le Pape a rappelé que «la foi au Christ n’a pas été pour l’Arménie comme un vêtement que l’on peut mettre ou retirer selon les circonstances ou les convenances, mais une réalité constitutive de son identité même, un don d’une immense portée à accueillir avec joie et à garder avec application et force, au prix de la vie elle-même».

Le Pape François a retracé les différentes étapes du dialogue entre les deux Églises, notamment la Déclaration commune signée en 2001 par Jean-Paul II et Karékine II, définissant ces efforts comme «une lumière resplendissante dans une nuit obscure et un appel à vivre dans la charité et dans la compréhension mutuelle même les différences».

Ce vendredi soir, après son passage au Palais présidentiel, le Pape va rentrer à Etchmiadzin pour une nouvelle rencontre avec Karékine II et les 45 évêques de l’Église apostolique arménienne. Le Pape dinera et dormira sur place durant tout son séjour, un signe fort d’hospitalité œcuménique. «Merci, Sainteté, de m’avoir accueilli dans votre maison, a-t-il dit à Karékine II. Beaucoup plus que des paroles, ce signe d’amour dit, de manière éloquente, ce que signifient l’amitié et la charité fraternelle