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PREMIERE APPARITION DE LA VIERGE MARIE

Première Apparition de Notre Dame à Catherine Labouré - fresque de la Chapelle
Première Apparition de Notre Dame à Catherine Labouré – fresque de la Chapelle

Sœur Catherine Labouré venait d’arriver au Séminaire des Filles de la Charité. Elle avait vingt-quatre ans. Dans sa simplicité et son ardente piété envers la Très Sainte Vierge, elle désirait ardemment voir sa Mère du ciel dès ici-bas.
Le 18 juillet 1830, veille de la fête de Saint Vincent de Paul, la directrice du Séminaire fit une instruction sur la dévotion aux Saints et à la Sainte Vierge, qui augmenta encore son désir. Sous cette impression, la jeune sœur se couche en se recommandant à Saint Vincent de Paul, avec la confiance que ses vœux allaient être exaucés.
Vers onze heures et demie, elle s’entend appeler par son nom, accentué trois fois de suite, elle entr’ouvre son rideau du côté d’où part la voix Qu’aperçoit-elle ? Un jeune enfant d’une beauté ravissante. Il peut avoir de quatre à cinq ans ; il est habillé de blanc, et de sa chevelure blonde, aussi bien que de toute sa personne, s’échappent des rayons lumineux qui éclairent tout ce qui l’entoure.
« Venez, dit-il, venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend…»
Mais, pensait en elle-même la petite sœur qui couchait dans un grand dortoir, on va m’entendre, je serai découverte…
–Ne craignez rien, reprit l’enfant, répondant à sa pensée, il est onze heures et demie, tout le monde dort, je vous accompagne.
A ces mots, ne pouvant résister à l’invitation de l’aimable guide qui lui est envoyé, Sœur Labouré s’habille à la hâte et suit l’enfant qui marchait toujours à sa gauche, portant des rayons de clarté partout où il passait. Partout aussi les lumières étaient allumées, au grand étonnement de là Sœur. Sa surprise redoubla en voyant la porte de la chapelle s’ouvrir dès que l’enfant l’eut touchée du doigt. Elle était tout illuminée, ce qui, dit-elle, lui rappelait la messe de minuit.
L’enfant la conduisit jusqu’à la table de communion; elle s’y agenouilla, pendant que son guide céleste entrait dans le sanctuaire, où il se tint debout, sur la gauche.
Les moments d’attente semblaient longs à la jeune novice; enfin, vers minuit, l’enfant la prévient en disant: « Voici la Sainte Vierge, la voici !… » Au même instant elle entend distinctement du côté de l’épître un bruit léger, semblable au frôlement d’une robe de soie. Bientôt une dame d’une grande beauté vient s’asseoir dans le sanctuaire, à la place occupée ordinairement par le directeur de la Communauté, au côté gauche. Le siège, l’attitude, le costume, c’est à dire une robe blanc aurore avec un voile bleu, rappelaient l’image de Sainte Anne que l’on voyait alors dans un tableau placé au-dessus. Cependant, ce n’était pas le même visage, et la pieuse novice était là, luttant intérieurement contre le doute.
Soudain, le petit enfant prenant la voix d’un homme, parla avec une autorité qui fit tomber tous les doutes de Sœur Catherine.
Ne suivant que le mouvement de son coeur, la Soeur se précipita aux pieds de la Sainte Vierge, posant familièrement les mains sur ses genoux, comme elle l’eut fait avec sa mère.
« En ce moment, dit-elle, je sentis l’émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l’exprimer. La Sainte Vierge m’expliqua comment je devais me conduire dans les peines, et, me montrant de la main gauche le pied de l’autel, elle me dit de venir me jeter là et d’y répandre mon cœur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j’aurais besoin.»
Puis elle me dit encore: « Mon enfant, je veux vous charger d’une mission; vous y souffrirez bien des peines, mais vous les surmonterez à la pensée que c’est pour la gloire du Bon Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce, ne craignez point; dites tout ce qui se passe en vous, avec simplicité et confiance. Vous verrez certaines choses; vous serez inspirée dans vos oraisons, rendez-en compte à celui qui est chargé de  votre âme. »
La Sainte Vierge ajouta:
« Mon enfant, les temps sont très mauvais; des malheurs vont fondre sur la France; le trône sera renversé, le monde entier sera bouleversé par des malheurs de toutes sortes. (La Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela.) Mais venez au pied de cet autel: là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont, sur les grands et les petits. Un moment viendra où le danger sera grand; on croira tout perdu. Je serai avec vous, ayez confiance; vous reconnaîtrez ma visite, la protection de Dieu et celle de Saint Vincent de Paul sur les deux communautés. » (Celle des Prêtres de la Mission et celle des Filles de la Charité.) « Ayez confiance, ne vous découragez pas, je serai avec vous. »
« Il y aura des victimes dans d’autres communautés. (La Sainte Vierge avait les larmes aux yeux en disant cela.) Dans le clergé de Paris, il y aura des victimes, Monseigneur l’Archevêque mourra (à ces mots,  ses larmes coulèrent de nouveau). Mon enfant, la croix sera méprisée, on la jettera par terre, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur; le sang coulera dans les rues; le monde entier « sera dans la tristesse. »
A ces mots Sœur Labouré pensait: « Quand cela arrivera-t-il ? »
Et une lumière intérieure lui indiqua distinctement quarante ans, annonçant ainsi les tristes événements de 1870-1871.
« Je ne saurais dire, raconte la confidente de Marie, combien de temps je suis restée auprès de la Sainte Vierge; tout ce que je sais, c’est qu’après m’avoir parlé longtemps, elle s’en est allée, a disparaissant comme une ombre qui s’évanouit. »
S’étant relevée, la Sœur retrouva l’enfant à la place où elle l’avait laissé lorsqu’elle s’était approchée de la Sainte Vierge. Il lui dit: « Elle est partie ! », et, se mettant de nouveau à gauche, il la reconduisit de la même manière qu’il l’avait amenée, répandant partout une clarté céleste.
« Je crois, ajoute-t-elle, que cet enfant était mon ange gardien, parce que je l’avais beaucoup prié pour qu’il m’obtint la faveur de voir la Sainte Vierge…»
Et elle achève le récit de la première apparition par cette conclusion d’une simplicité délicieuse:
« Revenue à mon lit, j’entendis sonner deux heures, et je ne me suis point rendormie. »

P. Baeteman, cm

Saint Benoît

saint Benoit enluminure | DRÀ l’audience générale du mercredi 8 avril 2008, place saint Pierre à Rome, le Pape émérite Benoit XVI a parlé du grand saint dont il porte le nom :

« La vie et l’œuvre de saint Benoît, père du monachisme occidental, ont exercé une influence fondamentale sur la civilisation et sur la culture européennes. Né vers 480 à Nursie, il étudie à Rome, puis il se retire dans la solitude, ne voulant plaire qu’à Dieu. Ce temps fut pour lui une période de maturation intérieure, qui lui permit de lutter contre les tentations. Il décide alors de fonder ses premiers monastères près de Subiaco. En 529, il s’établit à Montecassino, sur une hauteur, montrant ainsi qu’un monastère, tout en étant loin, a aussi une finalité publique dans la vie de l’Église et de la société. »

« À sa mort, en 547, Benoît laisse, avec sa Règle et la famille bénédictine, un patrimoine qui portera du fruit dans le monde entier. L’engagement premier du disciple de saint Benoît est la recherche sincère de Dieu, sur le chemin tracé par le Christ humble et obéissant, à l’amour duquel il ne doit rien préférer. La Règle demeure étonnamment moderne, offrant des indications utiles pour tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers Dieu. En 1964, le Pape Paul VI a proclamé saint Benoît Patron de l’Europe. »

« À l’exemple de saint Benoît, donnez une place importante à la prière et à la contemplation du visage du Christ ressuscité présent et agissant dans votre vie! »

Pour nous, associés de la médaille miraculeuse, c’est une invitation à prendre en compte.

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Je ne suis pas un illuminé !

2014-06-13 Radio Vatican

Son voyage en Terre Sainte, l’invocation pour la paix de dimanche dernier. Les relations des chrétiens avec les juifs ou son point de vue sur le fondamentalisme, ou encore l’indépendance de la catalogne. Dans une longue interview réalisée lundi dernier et publiée ce vendredi par le journal catalan La Vanguardia, le Pape répond sans ambages à plus d’une vingtaine de questions parfois très personnelles.

« Quand j’ai eu 75 ans, j’ai présenté ma démission à Benoît XVI ». Le pape confirme avoir une chambre réservée « dans une maison de retraite pour prêtres » en Argentine. C’était bien sûr, avant la renonciation du Pape allemand, le conclave et son élection.

Vous avez changé beaucoup de choses, des projets ? Le Pape dit « ne pas être un illuminé ». « Je n’ai pas de projet personnel (…) Je suis venu avec une petite valise de Buenos Aires » et « ce que je fais, c’est mettre en œuvre ce à quoi nous avons réfléchi lors des congrégations générales », et comme cela a été recommandé alors : de me faire « conseiller par des équipes extérieures au Vatican ».

Le Pape François, un révolutionnaire ? Non, pour lui « la grande révolution c’est d’aller aux racines de les reconnaitre et de voir ce qu’elles ont à dire aujourd’hui ». Pour faire des « vrais changements, il faut savoir d’où on vient, comment on s’appelle, quelle est sa culture et sa religion », explique-t-il . Pape ou pasteur ? « Je ne joue pas au pape-pasteur ». « Servir les gens est ancré au plus profond en moi, comme d’éteindre la lumière pour faire des économies (…) mais dans le même temps, je me sens Pape. Je fais les choses avec sérieux ». « Mes collaborateurs sont sérieux et professionnels (…) Quand un chef d’État vient, je veux le recevoir avec la dignité et le protocole qu’il mérite ». François reconnait cependant « avoir des problèmes avec le protocole, mais « tache de le respecter ».

Pas toujours évident, notamment en voyage. Le Pape fait allusion à sa papamobile blindée des JMJ de Rio : « Comment voulez-vous que je dise aux gens que je les aime depuis une boite à sardine », s’interroge le Pape. Il y a des risques, mais il s’en remet à Dieu. En outre,  « à mon âge, je n’ai pas beaucoup à perdre ».

Comment aimeriez-vous qu’on se souvienne de vous ? Comme d’un bonne personne qui a fait du mieux qu’il a pu. « Cela me réconforte quand j’entends quelqu’un dire cela », explique le Pape. Comment considérer vous la renonciation de Benoît XVI ? Un geste « très grand ». « Il a ouvert une porte, je demanderais moi aussi au Seigneur de m’illuminer lorsque le moment sera venu ». Lire la suite →