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l’attentat contre Paul VI à Manille, il y a 50 ans

l’attentat contre Paul VI à Manille, il y a 50 ans

Le poignard s’était arrêté à quelques centimètres du cœur de Paul VI. Il y a cinquante ans, le 27 novembre 1970, saint Paul VI faisait l’objet d’une tentative d’assassinat alors qu’il venait de débarquer à Manille au cours du dernier voyage de son pontificat, le plus long, qui le conduisit en Asie et en Océanie.

Cet attentat, que beaucoup ont oublié aujourd’hui, fut déjoué grâce à la réaction rapide des collaborateurs du Pape, qui neutralisèrent rapidement le faux prêtre qui avait tenté de le poignarder.

Ce pèlerinage, très fatigant pour Paul VI alors âgé de 73 ans, était motivé par la première conférence des évêques d’Asie de l’Est et visait à rencontrer les personnes vivant de l’autre côté du globe, avec, cinq ans après la fin du Concile Vatican II, un message qu’il voulait adresser au monde sur le sens de l’inculturation de la foi et l’enrichissement de la communion de toute la catholicité.

Une vaste et ambitieuse tournée à l’autre bout du monde

C’est Paul VI lui-même qui avait présenté aux fidèles, lors d’une audience générale, l’itinéraire de ce voyage dans le lointain Orient: le programme intégrait une étape de trois jours à Manille aux Philippines, un passage au Samoa, ensuite trois jours à Sydney, en Australie, et une étape à Djakarta, la capitale de l’Indonésie musulmane.

Un vol allait ensuite l’emmener pour Hong Kong, alors colonie britannique, mais qui constituait naturellement un point de contact vers la Chine continentale, dont les relations avec le monde extérieur était alors très limitées. «Pour quelques heures, nous espérons témoigner à tout le monde, sans discrimination, au grand peuple chinois l’estime et l’amour de l’Église catholique et de la nôtre», avait expliqué Paul VI, qui utilisait encore dans ses discours publics le “nous” de majesté. Cette étape demeure le seul passage d’un Pape dans le monde chinois. Enfin, le dernier arrêt prévu était Colombo, la capitale du Sri Lanka. Un voyage long et exigeant mais, expliquait Paul VI, «le pouvoir et le devoir ont enflammé la volonté».

Paul VI est parti le 26 novembre et l’avion a tout d’abord fait une escale technique à Téhéran, où le Pontife a été reçu cordialement par le Chah d’Iran. Il a également été décidé de faire une escale imprévue à Dacca, dans ce qui était alors le Pakistan oriental (indépendant l’année suivant sous le nom de Bangladesh), pour une rencontre avec les victimes de l’énorme typhon qui venait de dévaster le territoire, faisant entre 250 et 500 000 morts. Le Pape voulait remettre une importante somme d’argent pour l’effort de secours qui comprenait le produit d’une collecte effectuée à bord de l’avion auprès des journalistes qui l’accompagnaient dans son voyage.

L’agression de Manille

Le matin du 27 novembre, dès son atterrissage à l’aéroport de Manille, Paul VI a subi une attaque qui aurait pu lui coûter la vie. «Pour chaque voyage, le Pape a été averti qu’une attaque possible était prévue, du voyage en Terre Sainte à l’Extrême-Orient. Les services secrets ont également alerté la Secrétairerie d’État. Et chaque fois, le Pape a affronté les voyages sans se soucier de rien, en faisant confiance à Dieu» rappelle le secrétaire spécial Don Pasquale Macchi dans ses mémoires,. Mais cette fois-ci, le Pape a été frappé.

«Alors qu’il saluait les autorités, les cardinaux et les évêques, écrit son secrétaire, le pape a été attaqué par un peintre bolivien, Benjamin Mendoza y Amor, 35 ans, vêtu en prêtre, qui tenait à la main un crucifix en or et dans l’autre, caché par un tissu, un kriss (poignard malaisien à lame serpentine). D’un coup, il a blessé le pape au cou, heureusement protégé par le collier raide, et d’un autre coup à la poitrine, près du cœur».

Dans une note écrite par le Pontife lui-même ce jour-là, Paul VI donne sa perception de l’agression: «Si je me souviens bien, après les salutations aux personnalités alignées… je vois confusément un homme… qui s’est avancé impétueusement vers moi. Je pensais qu’il était l’un des nombreux qui voulaient me saluer ou me baiser la main, ou dire quelque chose… Dès qu’il était devant moi, il m’a donné à deux mains, deux coups de poing redoutables à la poitrine, puis immédiatement deux autres, de sorte que j’ai senti la forte secousse».

Voici comment Don Macchi revit ces moments: «Pour ma part, pensant que c’était un fanatique, je me suis précipité sur lui avec une certaine violence pour l’immobiliser, et je l’ai jeté dans les bras de la police, l’empêchant ainsi de porter d’autres coups. Le Pape, après un premier moment de désarroi, sourit doucement… Et je vois aussi son regard sur moi, voilé par un léger reproche d’impétuosité. Puis il a continué vers la scène pour le premier discours, sans mentionner l’attaque : son habit blanc était cependant marqué par une tache de sang». L’évêque Paul Marcinkus, l’organisateur des voyages papaux, connu pour sa robustesse, a également pu s’interposer physiquement et neutraliser l’agresseur.

La réaction calme de Paul VI

Paul VI lui-même, dans la note écrite le jour de l’attentat, écrit : «Je suis monté dans la voiture. J’ai alors vu sur ma manche (à gauche ?) de très petites gouttes de sang, et je me suis rendu compte qu’une de mes mains avait dû toucher quelque chose de taché de sang, peut-être la main de l’agresseur inconnu. Je n’arrêtais pas de sentir les coups sur ma poitrine, mais rien de plus. Nous avons atteint la cathédrale. Lorsque j’ai mis les vêtements liturgiques, j’ai essayé de laver les empreintes de la main tachées de sang, sans me donner d’autre raison pour ce qui s’était réellement passé.»

Après la cérémonie, une fois arrivé à la nonciature, le Pape peut enfin être pris en charge. Il raconte encore : «J’ai pu me déshabiller, et puis je me suis rendu compte que la chemise trempée de sueur avait une grosse tache de sang sur la poitrine, due à une petite blessure, juste à côté de la région du cœur, superficielle et indolore: la chemise avait contenu le saignement, finalement peu abondant Une autre blessure, encore plus petite, presque une égratignure, est apparue, à droite, à la base du cou.»

Une blessure rapidement soignée

«Immédiatement soignées par le bon et toujours prêt professeur Mario Fontana, continue Paul VI, les deux plaies ont été refermées et soignées dans les jours suivants, et bientôt guéries… Une petite aventure de voyage, un peu de bruit dans le monde (je savais qu’en Italie, à l’arrivée des nouvelles, le Parlement a suspendu la séance) et une grande reconnaissance envers ceux qui se sont intéressés à moi ; mais surtout merci au Seigneur qui m’a voulu en sécurité et m’a accordé de continuer le voyage.»

Le médecin du Pape, ayant remarqué les blessures, a fait une piqûre contre le tétanos, ce qui a provoqué une poussée de fièvre. Et il a conseillé à Paul VI de suspendre ses engagements de l’après-midi. Le Pape, cependant, «a décidé que le programme devrait se dérouler comme prévu afin de ne pas décevoir les attentes de la population et de maintenir le secret sur ce qui s’est passé».

La nouvelle de l’attentat fait le tour du monde, mais aucune communication ne fut alors faite sur la blessure du Pape, qui ne fut révélée qu’après sa mort. L’agresseur a été libéré de prison en 1974, et fut extradé dans sa Bolivie natale sans poursuites ultérieures. Le Vatican ne s’était pas porté partie civile. Après avoir repris sa carrière de peintre surréaliste, avec des œuvres exposées dans de nombreux pays, Benjamin Mendoza y Amor s’est éteint en 2014 à Lima, au Pérou.

60 MARTYRS DE LA FAMILLE VINCENTIENNE, BÉATIFIÉS LE 11 NOVEMBRE 2017 A MADRID

béatification de martyrs vincentiens du XXe siècle en Espagne
béatification de martyrs vincentiens du XXe siècle en Espagne

Ce 11 novembre 2017, à Madrid, ont été béatifiés 69 témoins de la foi jusqu’à verser leur sang, tous membres de notre grande famille. Ce groupe est composé de : 40 lazaristes (24 prêtres et 16 frères coadjuteurs), 2 Filles de la Charité, 6 prêtres diocésains et 13 laïcs membres de l’association de la Médaille Miraculeuse.

Leur travail apostolique surpasse les frontières de leur patrie: dans leurs biographies, nous rencontrons les fondateurs de la Mission de Cuttack en Inde ; des professeurs d’université et de séminaires conciliaires au Philippines, des curés de paroisses catholiques de langue espagnole en Angleterre et aux États-Unis et des missionnaires à Cuba ou Mexico. De simples vies de frères coadjuteurs. Des infirmières qui soignaient les soldats blessés en pleine guerre de Larache ou qui demeuraient jour et nuit auprès des malades d’un sanatorium en montagne. Diverses personnalités, d’âges différents ; d’expériences apostoliques variées, mais qui sont unis en tant que victimes d’une même persécution et membres d’une même famille religieuse.

En effet, ce fut une persécution, parce qu’en eux était persécutée l’Église. Ils déclarèrent une même foi dans leur condition de religieux ou membres de l’association de la Médaille Miraculeuse, acceptant la mort comme glorieuse conséquence de leur ferme intention de suivre le Fils de Dieu.

Hormis les trois prêtres de Totona et le P. Berenguer de Barcelone, les autres martyrs sont survenus durant le second semestre de 1936. Les dates à nous souvenir sont celles durant laquelle a commencé la persécution, le 19 juillet, alors fête de Saint Vincent de Paul. Le 7 novembre, fête de St Jean-Gabriel Peyrboyre, paradigme du lien entre mission et martyr, ont été tués le père Victoriano Reguero et le frère Gil Belascoain, à Paracuellos et a été décidé la mort du P. Laureano Pérez pour l’aube du jour suivant ; le 27 novembre fête de la Médaille Miraculeuse, a  aussi été exécuté le laïc Miguel Aguado, à Paracuellos, associé de la Médaille Miraculeuse.

UNE PETITE EXPLICATION DU LOGO – page 2

Le Pape va bénir l’effigie de la Vierge de la Médaille Miraculeuse

statue de Notre-Dame de lal Médaille Miraculeuse à bénir par le Pape
statue de Notre-Dame de lal Médaille Miraculeuse à bénir par le Pape

Le Saint-Père François bénira l’effigie sacrée de la Vierge Marie de la Médaille Miraculeuse ce mercredi 11 novembre, en présence du Supérieur général de la Congrégation de la Mission, le P. Tomaž Mavrič, et d’une petite délégation qui organise le Pèlerinage de Marie.

Durant un an, la Vierge de la Médaille miraculeuse visitera les Communautés en Italie à l’occasion du 190e anniversaire des apparitions à sainte Catherine Labouré.

C’est dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830 que Catherine Labouré, une jeune Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul, a vu la Sainte Vierge avec laquelle il a eu une longue rencontre.

Marie lui confie alors ces mots : «Les temps sont très tristes. Les malheurs viendront en France. Le monde entier sera dévasté par des catastrophes de toutes sortes. Mais si vous venez au pied de cet autel, ici les grâces se répandront sur toutes les personnes qui le demanderont avec confiance et ferveur… J’ai toujours veillé sur vous.»

Le 27 novembre 1830, Catherine Labouré voit à nouveau la Sainte Vierge avec un petit globe (qui représente l’humanité) dans ses mains ; elle en contempla la beauté et accepta la mission de lui faire frapper une médaille : «Les personnes qui la portent recevront de grandes grâces!», promet alors la Sainte Vierge.

Aujourd’hui, le monde est profondément troublé. La pauvreté s’étend, encore accentuée par la pandémie de Covid-19, et précisément le 15 novembre prochain sera organisée la quatrième Journée mondiale des Pauvres.

Les Vincentiens, fidèles à la Parole de Dieu et inspirés par leur charisme séculaire qui les appelle à servir Dieu dans les pauvres, souhaitent rappeler qu’aujourd’hui encore la Sainte Vierge nous invite au pied de l’autel.

Un pèlerinage de la Vierge de la Médaille Miraculeuse sera donc organisé en Italie, du 1er décembre 2020 au 22 novembre 2021. Il débutera dans le Latium (la région de Rome) et s’achèvera en Sardaigne. L’objectif des missionnaires vincentiens est ainsi de transmettre la promesse d’amour de Marie à sainte Catherine Labouré: «Moi-même, je serai toujours avec vous … ayez confiance … ne vous découragez pas.»

(Communiqué de la Famille Vincentienne)