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condoléances du Pape à l’évêque de Nice

condoléances du Pape à l’évêque de Nice

Priant pour les victimes du « sauvage attentat » survenu dans la basilique Notre-Dame de Nice, le Pape adresse ses condoléances à l’évêque de la ville, Mgr André Marceau dans un télégramme signé par le cardinal Pietro Parolin, et il exhorte le peuple français à l’unité.

« Informé du sauvage attentat qui a été perpétré ce matin dans une église de Nice, causant la mort de plusieurs personnes innocentes, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la souffrance des familles éprouvées et partage leur peine. Il demande au Seigneur de leur apporter le réconfort et il recommande les victimes à sa miséricorde.

Condamnant de la plus énergique manière de tels actes violents de terreur, il assure de sa proximité la Communauté catholique de France et tout le peuple français qu’il appelle à l’unité. Confiant la France à la protection de Notre-Dame, il donne de grand cœur la Bénédiction apostolique à toutes les personnes que touche ce drame. »

Plus tôt dans la journée, un communiqué officiel a été publié par Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. «C’est un moment de douleur dans un temps de confusion. Le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés. L’attentat d’aujourd’hui a semé la mort dans un lieu d’amour et de consolation, comme la maison du Seigneur.»

Voici le Tweet du Pape François : « Je suis proche de la communauté catholique de #Nice, en deuil après l’attaque qui a semé la mort dans un lieu de prière et de consolation. Je prie pour les victimes, pour leurs familles et pour le bien-aimé peuple français, afin qu’il puisse réagir au mal par le bien. »

La ville de Nice et la France entière sont sous le choc après l’ attentat commis ce matin dans la basilique Notre-Dame, dans le centre de la cité portuaire, éprouvée il y a quatre ans déjà par l’attentat du 14 juillet. Réactions et condamnations affluent de par le monde. Les fidèles catholiques de France s’unissent à la douleur de leurs frères niçois. Toutes les églises du pays ont sonné le glas à 15h cet après-midi.

Indulgences pour les défunts prolongées en novembre

«Cette année, en raison des contingences actuelles dues à la pandémie de covid-19, les indulgences plénières pour les fidèles décédés seront prolongées pour tout le mois de novembre, afin de garantir la sécurité des fidèles». C’est ce qui est établi en vue du 2 novembre, jour de prière des défunts par le décret émis par la Pénitencerie apostolique en réponse aux demandes de nombreux évêques face à la situation actuelle, qui prévoit dans de nombreux cas des restrictions anti-contagion.

Le cardinal Mauro Piacenza, Pénitencier majeur, s’est exprimé sur les nouveautés introduites par le nouveau décret «pour éviter les rassemblements là où ils sont interdits» et sur les références particulières qu’il contient envers les malades et les personnes âgées mais aussi les prêtres, tous protagonistes, de manière différente, de cette période extrêmement difficile.

«Ceux qui ne peuvent pas sortir, peut-être parce qu’ils sont en isolement ou parce qu’ils sont malades, pourront obtenir l’indulgence en priant devant une image de Notre Seigneur ou de la Sainte Vierge, en récitant par exemple les Laudes, les Vêpres de l’Office des Morts, le Rosaire, le chapelet de la Miséricorde ou des prières plus habituelles à chaque tradition, ou bien ils pourront aussi procéder à une lecture méditée de l’Évangile de l’une des trois messes prévues pour les fidèles défunts et, enfin, offrir des œuvres de miséricorde.

Pour le reste, les indications sont celles déjà émises par la Pénitencerie le 19 mars dernier – par exemple dans le cas des grands malades – dans la note qui allait vers la possibilité d’une assistance plus rapprochée pour les malades même sans présence physique.

Le décret s’adresse aussi aux prêtres pour lesquels des recommandations spécifiques sont prévues. Il y a une pensée particulière aussi pour les prêtres que nous avons invités à la plus grande disponibilité possible, puisque la plus grande richesse que nous avons pour le suffrage des défunts est la Sainte Messe.

Et donc, puisque les prêtres ont la faculté, depuis 1915 grâce à une constitution de Benoît XV, de célébrer trois messes le 2 novembre, nous les invitons à les célébrer toutes les trois, dans la mesure du possible, et ce aussi parce que plus de messes impliqueront moins de rassemblements et que cela pourrait être une façon d’aider les fidèles.

Les prêtres sont également exhortés à être généreux dans le ministère des confessions et à donner la Sainte Communion aux malades, afin d’avoir plus de volonté de pouvoir soutenir leurs défunts, de les sentir proches d’eux, de rencontrer tous ces nobles sentiments qui vont composer la Communion des Saints.

Comment aider les fidèles à vivre intensément la commémoration des morts mais aussi la fête de la Toussaint ? Certaines personnes sont un peu habituées aux célébrations à la télévision et cela, même si c’est une bonne chose – surtout pour les personnes âgées qui ne peuvent pas sortir – peut marquer une certaine désaffection à l’égard de la présence dans les célébrations.

Il y a donc une recherche chez les évêques pour mettre en œuvre toutes les solutions possibles pour ramener les gens à l’Église, toujours dans le respect de tout ce qui doit être fait pour la situation particulière dans laquelle nous nous trouvons malheureusement. Aujourd’hui, la fête de la Toussaint est également une fête très éducative pour les familles qui se retrouvent souvent à commémorer les morts ensemble.

Il y a un lien fort entre ces deux célébrations. Elles sont très unies. Au Paradis, il y a tous les saints canonisés que nous connaissons, mais il y a aussi beaucoup de visages que nous ne connaissons pas, qui ont vécu une vie chrétienne en silence, sans aucune clameur, sur lesquels les projecteurs de ce monde n’ont pas été placés.

Ainsi, avec tous ceux, parents, amis, voisins, qui font partie de la famille au ciel, on se retrouve dans la famille de Dieu. Il y a un beau passage d’Isaïe qui dit que Dieu a écrit notre nom sur la paume de sa main, pour dire comment il nous garde proches, et la fête de la Toussaint exprime tout cela.

De plus, tous nos morts peuvent être dans le peuple du ciel. La solennité des saints est donc une ouverture de vision qui, accompagnée de la commémoration des morts et de la visite des tombes, nous donne un sens du lien.

Avec la mort, la vie n’est pas enlevée mais transformée et nous entretenons une relation avec ceux qui meurent, une relation qui n’est plus physique mais qui est une relation réelle, peut-être même plus réelle car il n’y a même pas de limite de temps et d’espace.

Dans la Communion des Saints, la personne qui est passée dans l’éternité peut avoir un lien très spécial avec nous qui sommes ici, donc je crois que c’est un autre aspect à essayer de ne pas perdre ou même de réinventer là où c’est un peu opaque.

Au contraire, dans la pensée de nos défunts, nous traduisons toute notre foi dans le Christ ressuscité : nous espérons que les frères et sœurs qui ne sont pas visibles parmi nous actuellement sont en communion avec le Seigneur.

Nous sommes appelés en ces jours à raviver notre certitude dans la gloire et la béatitude éternelle, et nous demandons humblement et avec confiance le pardon pour ceux qui nous ont quittés, pour leurs petites ou grandes fautes, ceux qui sont déjà sauvés dans l’amour de Dieu, et nous renouvelons notre engagement de foi.

Après tout, le Paradis est la maison des fidèles serviteurs. Nous pourrions tous un jour vivre heureux à la lumière de Dieu, à condition d’avoir cru non seulement en paroles, mais aussi en actes.»

Rencontre internationale de Prière pour la Paix

Rencontre internationale de Prière pour la Paix
avec la participation du Pape François

Basilique Santa Maria in Aracoeli et Place du Capitole, à Rome

LOGO SANT'EGIDIO
LOGO SANT’EGIDIO

Ce 20 octobre en fin d’après-midi, la 34ème édition de l’événement interreligieux mis en place par la Communauté de Sant’Egidio depuis la rencontre d’Assise en 1986, a eu pour thème « Personne ne se sauve tout seul – paix et fraternité ». Des dirigeants de toutes les religions présents à Rome ont prié pour les victimes de la guerre et de la pandémie.

Le Pape François a participé à cette rencontre de prière œcuménique pour la paix dans l’esprit d’Assise avec d’autres confessions chrétiennes dans la basilique de Santa Maria in Aracoeli (Sainte-Marie de l’autel du Ciel) à Rome et à la cérémonie qui a suivi avec les représentants des grandes religions du monde sur la Place du Capitole.

Les chrétiens ont choisi un passage de la Passion de Jésus, juste avant sa mort sur la croix, dans lequel la foule lui crie: «Sauve-toi toi-même» (Mc 15,30). Près notamment du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, et de l’évêque Heinrich Bedford-Strohm président du Conseil de l’Église évangélique en Allemagne, le Pape François a livré une homélie centrée sur cette adresse à Jésus crucifié.

Sauve-toi toi-même, la fausse solution

Ce «sauve-toi toi-même» est «une tentation cruciale, qui nous guette tous, même nous les chrétiens: c’est la tentation de penser seulement à se protéger soi-même ou son propre groupe, d’avoir en tête seulement ses propres problèmes et ses propres intérêts, tandis que tout le reste ne compte pas. C’est un instinct très humain, mais mauvais, et il est l’ultime défi au Dieu crucifié.»

Les premiers à le dire furent les passants qui s’attendaient à ce que Dieu sauve Jésus et accomplisse un nouveau miracle en s’imposant par la force. Mais c’est désirer avoir «un dieu à notre mesure, plutôt que de devenir nous à la mesure de Dieu; un dieu comme nous, plutôt que de devenir nous comme lui.» Le culte du moi «s’alimente de l’indifférence envers l’autre.»

Le vrai Évangile se charge des croix des autres

Les seconds à lancer cette exhorte au Christ, ce sont les scribes et les prêtres. «Nous sommes tous des spécialistes pour mettre les autres en croix afin de nous sauver nous-même.»  Mais « »l’évangile » du sauve-toi toi-même n’est pas l’Évangile du salut. C’est l’évangile apocryphe le plus faux, qui met les croix sur les autres. Le vrai Évangile, par contre, se charge des croix des autres.»

Le troisième groupe qui accable Jésus, c’est ceux qui sont crucifiés avec lui. «Comme il est facile de critiquer, de parler contre, de voir le mal dans les autres et non pas en soi-même, jusqu’à décharger les fautes sur les plus faibles et les marginalisés !»

Ces larrons «cherchent Jésus seulement pour résoudre leurs problèmes. Mais Dieu ne vient pas tant pour nous libérer des problèmes, qui se présentent toujours de nouveau, mais pour nous sauver du vrai problème, qui est le manque d’amour. C’est cela la cause profonde de nos maux personnels, sociaux, internationaux, environnementaux. Penser seulement à soi est le père de tous les maux».

Seul l’amour nous ouvre aux autres

«Les bras de Jésus, ouverts sur la croix, marquent le tournant, parce que Dieu ne pointe le doigt contre personne, mais il embrasse chacun. Parce que seul l’amour éteint la haine, seul l’amour vainc jusqu’au bout l’injustice. Seul l’amour fait place à l’autre. Seul l’amour est la voie de la pleine communion entre nous.»

Jésus «nous invite nous aussi à nous « faire autres », à aller vers les autres. Plus nous serons attachés au Christ, plus nous serons ouverts et « universels », parce que nous nous sentirons responsables des autres. Et l’autre sera la voie pour se sauver soi-même: chacun, chaque être humain, quel que soit son histoire et son credo. À commencer par les pauvres, les plus semblables à Jésus.»

Du Livre d’Isaïe (35), lu au début de la rencontre

Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.

Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »

Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes.

Dans le séjour où gîtent les chacals, l’herbe deviendra des roseaux et des joncs. Là, il y aura une chaussée, une voie qu’on appellera « la Voie sacrée ». L’homme impur n’y passera pas – il suit sa propre voie – et les insensés ne viendront pas s’y égarer. Là, il n’y aura pas de lion, aucune bête féroce ne surgira, il ne s’en trouvera pas ; mais les rachetés y marcheront.

Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.